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Sénégal: « Tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones des conflits dont les causes resteront les mêmes »


Rédigé par leral.net le Lundi 24 Août 2020 à 18:16 | | 0 commentaire(s)|

Le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) a organisé ce matin, avec les acteurs de la presse, une table ronde sur les conflits. En ce sens, le Crafs dit constater malheureusement que les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par les différents acteurs aujourd’hui pour les litiges en cours n’engendreront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine. Les acteurs du Crafs recommandent par ailleurs la relance, au plus vite, du processus de réforme foncière.
Sénégal: « Tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones des conflits dont les causes resteront les mêmes »
Accélérer la cadence en ce qui concerne le processus de réforme foncière au Sénégal. C’est le plaidoyer des membres du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal. En effet, ces acteurs qui se sont réunis ce matin dans les locaux d’un hôtel de la place avec la presse, soutiennent  « constater malheureusement que les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par les différents acteurs aujourd’hui pour les litiges en cours n’engendreront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine ».

Pour Babacar Diop, point focal politique au Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) qui a présidé la rencontre,  « tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir dans diverses zones du Sénégal, des conflits fonciers dont les causes resteront les mêmes ». A en croire ce membre du Crafs et Cie, au-delà des personnes et des régimes qui se succèdent, ces conflits trouvent leur source dans les manquements liés à la gouvernance foncière aussi bien sans son corpus juridique et ses bases institutionnelles que dans ses outils et pratiques de gestion.

Dans le même ordre d’idées, ils notent que les textes se révèlent peu adaptés au contexte changeant et restent difficiles à mettre en application. Pis, « la situation continue de favoriser l’accès à la terre pour une certaine élite politique, économique, religieuse, nationale et étrangère au détriment de personnes et de communautés démunies, peu instruites et vulnérables ».   

Par conséquent, le crafs recommande la relance au plus vite du processus de réforme jusqu’à l’aboutissement de sa phase législative à travers de manière participative et inclusive mais également de veiller à ce que les affectations de terres se fassent dans le respect de l’équité et de la justice sociale afin de ne pas léser les intérêts des communautés locales. 

Ce cadre de réflexion et d’action sur le foncier recommande, dans la même perspective, un audit foncier national pour clarifier la situation de l’occupation foncière afin de détecter et corriger les irrégularités identifiées. C’est devenu , d’après les membres du Crafs, particulièrement urgent dans les zones appartenant au domaine public de l’Etat et dans les zones à fort potentiel (zones périurbaines, zones permettant une maîtrise des eaux superficielles etc).
Bassirou MBAYE
 



Source : https://www.lejecos.com/Senegal-Tant-que-le-statu-...

La rédaction