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Série d’attaques et de pressions : Le tandem Diomaye-Sonko à l’épreuve du pouvoir

Après plus de 5 mois de pouvoir, le tandem Diomaye-Sonko est en train de faire face aux dures réalités du pouvoir. Depuis quelques jours, la polémique Cheikh Oumar Diagne ne désenfle pas. Il est prévu une série de manifestations un peu partout, pour dénoncer ses propos sur les confréries. Le Pm s’est rendu à Touba dans la nuit du lundi à mardi, pour essayer de calmer la colère des talibés, qui réclament son départ de la Présidence.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Septembre 2024 à 17:12 | | 0 commentaire(s)|

Série d’attaques et de pressions : Le tandem Diomaye-Sonko à l’épreuve du pouvoir
Cette crise explose dans un contexte social extrêmement tendu, avec le drame de Mbour. Le chavirement d’une pirogue de migrants dans la nuit du dimanche dernier, a provoqué au moins 36 morts. Cette tragédie s'ajoute à l’accident de Ndangalma, qui a fait 16 morts calcinés.

Selon le journaliste Mamoudou Ibra Kane, les autorités étatiques semblent ne pas trouver de solutions face à ces drames. «Impuissance inquiétante de l’Etat face aux morts sur les routes et dans les mers. Le pouvoir est comme sans solution. L’espoir suscité par le duo Diomaye-Sonko s’amenuise. Le régime est rattrapé par ses promesses et la dure réalité. Le populisme a des limites», a-t-il écrit sur X.

«Les acteurs politiques doivent taire leurs divergences, pour faire face à la recrudescence de l’émigration clandestine», tonne Boubacar Bâ, président du Forum du justiciable.

Hier, la Société civile a publié un communiqué sur la situation des interdictions de sortie du territoire national. « De par son attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et de respect des droits et devoirs des citoyens, la société civile salue toute initiative visant à renforcer l'intégrité de nos institutions, à travers une gestion responsable des affaires publiques.

Cependant, les mesures conservatoires telles que les restrictions de liberté, y compris l'interdiction de voyager, doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes, respectant les droits constitutionnels des citoyens. En effet, la reddition des comptes, pilier de la démocratie et de la justice sociale, doit s’appuyer sur des bases légales solides
», notent les organisations signataires, composées du COSCE AFRIKAJOM CENTER, ONG 3D, ONDH, LIGUE SÉNÉGALAISE DES DROITS DE L’HOMME, RÉSEAU SIGGIL JIGEEN, GRADEC, PACTE, CERAG, AJED, HADICAP FORM EDUC, OSIDEA, DIALOGUE CITOYEN, de Ndiaga SYLLA et de Sadikh Niass.

Le communiqué poursuit : « À ce jour, il nous a été donné de constater que des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes, en dehors de toute décision administrative ou judiciaire, préalablement notifiées aux intéressés, leur permettant de se pourvoir éventuellement en défense par les moyens de recours appropriés.

Ces pratiques, bien que pouvant être motivées par des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux, risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées
».

D’après le journal "Point Actu", la Société civile appelle toutes les autorités compétentes, à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable, garantissant à la fois, la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux.

Dans ce contexte sensible, la Société civile encourage l’État à « adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit, afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale». Cette actualité intervient à moins de 72 h de la date de la Déclaration de politique générale. C’est ce vendredi que le Premier ministre Ousmane Sonko devra passer devant les députés, pour partager les orientations de son gouvernement. Ce jour-là, il pourra donner des explications sur la gestion du dossier de l’Onas. Pour tirer cette affaire au clair, le ministre de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête.


Ousmane Wade