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Serigne Diop : ‘’je ne comprends pas pourquoi les délits de presse persistent’’

Le juriste Serigne Diop a déclaré qu’il ne comprenait pas pourquoi les délits de presse persistaient encore, alors qu’il avait trouvé (lorsqu’il était ministre de la Justice) un ‘’consensus’’ avec le Syndicat des professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) sur le sujet.


Rédigé par leral.net le Dimanche 14 Septembre 2008 à 17:10 | | 0 commentaire(s)|

‘’Je ne comprends pas pourquoi d’ailleurs les délits persistent’’, a notamment affirmé le ministre conseiller à la présidence de la République, dimanche à l’émission Grand Jury de la RFM.

‘’Au moment où nous quittions le ministère de la Justice (en mai 2005), nous étions arrivé à un consensus avec le Synpics en nous disant : +mettons nous ensemble, faisons la nomenclature de ce que de part et d’autre nous appelons délits de presse. Nous pourrons quand même nous entendre+’’, a-t-il dit.

L’ancien ministre de la Justice rappelle qu’il s’était engagé ‘’à faire les démarches nécessaires’’ pour que tout ce sur quoi il s’était mis d’accord avec les syndicalistes comme étant délits de presse soient ’’dépénalisés’’

‘’Je ne vois pas pourquoi on pénaliserait des délits de presse’’, a-t-il dit en précisant : ‘’je distingue les délits de presse des délits de droit commun, c’est-à-dire commis par voie de presse’’.

Serigne Diop, professeur de droit constitutionnel, estime que ‘’lorsque vous commettez par voie de presse un délit de droit commun, c’est une circonstance aggravante et non quelque chose qui absout le journaliste’’.

Le ministre conseiller à la présidence la République a qualifié d’ ‘’injusfiable’’ et ‘’inacceptable’’ la mise à sac, le 17 août dernier, des sièges des journaux privés L’AS et 24 Heures Chrono.

‘’Ce qui a été fait dans les locaux de l’As et 24 Heures Chrono, est injustifiable, inacceptable. Il n’y aura pas un seul Sénégalais, une seule personne humaine, n’importe où dans le monde, qui l’ayant appris, ne condamne pas ce qui a été fait’’, contre ces journaux, selon Serigne Diop.

Pour lui, ‘’il est légitime que s’il y a un procès, que ceux qui sont les auteurs de ces faits soient condamnés’’. Les auteurs de la casse des journaux ont été condmanés jeudi dernier à des peines de 5 et 6 ans de prison ferme.

Toutefois, à propos de la condamnation de El Malick Seck, directeur de publication de 24 Heures Chrono, Serigne Diop trouve qu’il ‘’n’y a pas quand même plus grave que d’accuser un chef de l’Etat d’avoir blanchi de l’argent volé dans un pays voisin’’.

El Malick Seck a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Dakar à une peine de trois ans de prison ferme pour ’’diffusion de fausses nouvelles’’, entre autres chefs d’inculpation.

Son journal a été suspendu pour une durée de trois mois. El Malick Seck avait publié un article impliquant le chef de l’Etat et son fils Karim Wade dans le blanchiment d’une somme d’argent détournée d’une agence de la BCEAO en Côte d’Ivoire.

‘’Vous imaginez un peu ce que cette accusation peut produire en terme de conflit entre le Sénégal et la Côte-d’Ivoire, entre le Sénégal et la Bceao’’, s’est interrogé Serigne Diop.

Le prévenu ‘’n’a pas prouvé ses accusations, je trouve normal qu’il ait été condamné’’, a dit M Diop.
Source APS

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