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Situation chaotique des ICS : Les anciens employés demandent à l’Etat de reprendre ces industries

Les membres du Conseil national des dirigeants d’entreprises du Sénégal ( Cndes), le Groupe secteur privé et développement (Gspd) et d’anciens employés des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ont tenu, hier, une conférence de presse sur la situation actuelle que traverse les Ics. Ils proposent au nouveau régime la reprise de la société en redevenant l’actionnaire majoritaire et l’ouverture du capital au secteur privé.


Rédigé par leral.net le Dimanche 9 Juin 2024 à 15:54 | | 0 commentaire(s)|

Le Conseil national des dirigeants d’entreprises du Sénégal (Cndes), le Groupe secteur privé et développement (Gspd) et d’anciens employés des Industries chimiques du Sénégal (Ics) ont mis à nu, vendredi, les raisons de la faillite des Ics, jadis fleuron de son industrie, mais aussi la situation catastrophique que la société traverse. Sur le plan financier, il est ressorti que la société «n’apporte rien au Sénégal car ne payant ni impôt sur le revenu, ni Tva, ni droits de douane, ni redevances minières auxquelles toutes les autres sociétés sont entièrement soumises».

Selon Abdou Aziz Ndiaye, un ancien des ICS, l’entreprise doit «plus de 200 milliards FCFA au Sénégal». Sur le plan agricole, il souligne que l’usine d’engrais de Mbao, capable de produire 250 mille tonnes par an, ne répond pas actuellement aux besoins de l’agriculture sénégalaise qui sont annuellement de 150 mille tonnes.

En outre, ajoutent-ils, l’usine ne reçoit pas l’aci¬de phosphorique nécessaire pour produire. Il dénonce que sur les 12 membres qui siègent au Conseil d’administration, le Sénégal n’a que 2 représentants.

«Les sphères directionnelles sont occupées par les Indiens. Sur les 70 cadres, 60 sont Indiens. Les employés sénégalais qui partent à la retraite sont remplacés par des Indiens. Ils sont plus de 200 à la mine de phosphate. Les employés sénégalais sont passés de 2500 à 1500. Pour la sous-traitance, les sociétés sénégalaises sont quasiment réduites à néant. Priorité aux biens et services d’origine indienne», fulmine M. Ndiaye.

La solution de la reprise des ICS par le Sénégal

Pour la reprise du contrôle des Ics par le Sénégal, ces anciens employés des Ics demandent la renégociation du contrat, le paiement de redevances par Ics/Indorama évalué à 300 milliards FCFA et le renouvellement de la convention Etat Sénégal /Ics. Ils pensent que si l’Etat du Sénégal récupère le contrôle des Ics en redevenant l’actionnaire majoritaire, il pourra ouvrir le capital au secteur privé.