C’est une sale affaire qui vient d’être éventée par la Division des investigations criminelles (Dic). Et des sources judiciaires croient savoir que ce n’est que la face visible de l’iceberg. Depuis hier, le directeur de l’établissement privé « Chez Cheikhou » et six étudiantes de la Fac des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop, de l’Ism et d’Itecom sont placés sous mandat de dépôt, dans un rocambolesque dossier de faux sur les attestations de réussite au Bac. À l’origine de cette affaire, une plainte des autorités de l’Université qui ont découvert que des collégiens ajournés lors des examens du Bac avaient réussi à s’inscrire. Ayant reçu la plainte, le parquet de Dakar a ouvert une enquête confiée aux hommes du commissaire Idrissa Cissé, chef de la Dic.
Dans un premier temps, les enquêteurs ont convoqué dans leurs locaux plusieurs directeurs d’établissements privés de la place, en leur demandant de se présenter avec la liste des étudiants inscrits ainsi que les attestations qu’ils ont présentées.
De vérification en vérification, la Dic met la main sur des « attestations de Bac » falsifiées si parfaites que presque rien ne les différencie des originales. Détail important : tous les bénéficiaires se trouvent être des…filles. Dans le lot, une « bachelière » nouvellement inscrite en première année à la Fac des Lettres, et le reste réparti entre Ism et Itecom. Interrogées par les enquêteurs, les « bachelières » passent aux aveux et révèlent avoir acheté les « attestations de réussite » auprès de C. O. Diouf. Une figure connue dans l’enseignement privé, puisqu’il s’agit du directeur de l’établissement « Chez Cheikhou ». Les « diplômes » étaient échangés contre de fortes sommes d’argent. Cueilli à son tour, C. O. Diouf cède lors de la confrontation. Plusieurs « attestations » sont saisies par les enquêteurs lors de différentes perquisitions. Et c’est hier que les sept mis en cause ont été déférés devant le parquet. Tout laisse croire en tout cas, que d’autres personnes appartenant au réseau courent toujours et que d’autres bénéficiaires de ces « fausses attestations » restent encore à identifier.
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien
Dans un premier temps, les enquêteurs ont convoqué dans leurs locaux plusieurs directeurs d’établissements privés de la place, en leur demandant de se présenter avec la liste des étudiants inscrits ainsi que les attestations qu’ils ont présentées.
De vérification en vérification, la Dic met la main sur des « attestations de Bac » falsifiées si parfaites que presque rien ne les différencie des originales. Détail important : tous les bénéficiaires se trouvent être des…filles. Dans le lot, une « bachelière » nouvellement inscrite en première année à la Fac des Lettres, et le reste réparti entre Ism et Itecom. Interrogées par les enquêteurs, les « bachelières » passent aux aveux et révèlent avoir acheté les « attestations de réussite » auprès de C. O. Diouf. Une figure connue dans l’enseignement privé, puisqu’il s’agit du directeur de l’établissement « Chez Cheikhou ». Les « diplômes » étaient échangés contre de fortes sommes d’argent. Cueilli à son tour, C. O. Diouf cède lors de la confrontation. Plusieurs « attestations » sont saisies par les enquêteurs lors de différentes perquisitions. Et c’est hier que les sept mis en cause ont été déférés devant le parquet. Tout laisse croire en tout cas, que d’autres personnes appartenant au réseau courent toujours et que d’autres bénéficiaires de ces « fausses attestations » restent encore à identifier.
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien