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Sommet de Copenhague : le grand show

La conférence des nations unies sur les changements climatiques n’a été qu’une «grande farce». 45000 personnes venant de 193 pays ont passé deux semaines à Copenhague pour un accord boiteux. Il n’est ni contraignant, ni exhaustif comme le monde entier l’attendait pour sauver la planète terre du réchauffement climatique. Copenhague n’a pas fait mieux que Kyoto.


Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Décembre 2009 à 03:10 | | 0 commentaire(s)|

Sommet de Copenhague : le grand show
La montagne a accouché d’une souris. Le sommet sur les changements climatiques qui devait sauver la planète terre du péril qui le guette s’est soldé quasiment par un fiasco. Les deux semaines de négociations n’ont rien donné de concret. La déception est grande et se lit sur tous les visages. Experts, délégués, membres de la société civile et d’ONG, journalistes et observateurs pestent. Tout le monde accuse les chefs d’Etat. Si certains parlent «d’égoïsme», d’autres de «mesquineries». Les pays pointés du doigt comme étant à l’origine de cet échec sont entre autre les USA, la Chine principalement et certains autres pays qui ont tenté de jouer au plus malin.

Le sentiment le plus répandu au Bella center, c’est que les négociations qui ont précédé la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement étaient inutiles. «Ils auraient du nous épargner cette litanie et tout ce suspens et venir en deux ou trois jours faire ce qu’ils ont à faire», a protesté un délégué africain. Un collègue européen lui emboite le pas. Selon lui, les négociations qui ont réuni auteur de la table des experts, délégués de gouvernements et ministres n’ont servi à rien. «Chaque chef d’Etat ou de gouvernement avait sa botte secrète. Des mandats factices ont été donnés à leurs représentants qui étaient dans la capitale danoise depuis le 7 décembre dernier».

La preuve, au dernier jour, le vendredi 18, ils ont tous été mis de côté. Les négociations se déroulaient au sommet, «du high level» comme ils le disent.

«Ce sont les chefs d’Etat et de gouvernements qui ont fait capoter le sommet. Certains n’étaient pas là pour un vrai accord. C’est le cas du président américain, Barack Obama qui parle d’un accord même si c’est «imparfait», a indiqué un expert français. Il a pesté sur le fait qu’ils (les experts, délégués et membres de la société civile) n’ont été que des lampistes dans cette affaire.

Même les ministres ruent dans les brancards. Ils ne peuvent parler d’accord. "S'il n'y a pas de consensus, il n'y a pas d'adoption. Il suffit qu'un pays s'y oppose", a souligné le ministre de l'environnement français Jean-Louis Borloo.

Tuvalu, un petit pays insulaire de plus 10000 habitants rejette systématiquement le document. «J'ai le regret de vous informer que Tuvalu ne peut accepter ce document", a déclaré tôt samedi le délégué du petit Etat insulaire de l'océan Pacifique, menacé de disparaître de la surface du globe par la montée du niveau des eaux.

Ibrahima Lissa FAYE (de Copenhague) pressafrik

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