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Suite et pas fin de l’affaire pouponnière «Keur Yeurmandé» : Des internautes se félicitent d’avoir réussi à freiner Ndella Madior Diouf

Rédigé par leral.net le Dimanche 24 Décembre 2023 à 10:26 | | 0 commentaire(s)|

Quand les vidéos mettant en scène des bébés éparpillés un peu partout dans une pièce, certains affamés et mal en point, sont devenus virales, les internautes sont passés d’abord du choc, ensuite à l’indignation, avant de se mobiliser pour demander l’intervention des autorités. Une pétition a été lancée pour l’occasion demandant l’arrestation de Ndella Madior, la fermeture de sa structure et la prise en charge des bébés par les structures de l’État. A l’annonce de son interpellation, certains ont même jubilé et depuis lors, les témoignages sur la gestion de la pouponnière enfonçant davantage Ndella Madior, inondent la toile


Elle se vante souvent d’avoir le don de faire parler d’elle quand bon lui semble, mais cette fois-ci, elle aurait certainement souhaité qu’on l'oublie un peu. Actuellement entre les mains de la justice, Ndella Madior est devenue, depuis avant-hier, le centre de toutes les attentions avec l’histoire des bébés souffrant de malnutrition qu’elle hébergeait dans sa pouponnière.

Tout est parti d’une vidéo postée par une certaine Nogaye Kara sur son compte tiktok avec des bébés chétifs couchés sur des matelas ou encore sur des pagnes étalés à même le sol, certains pleurant à tue-tête. Elles étaient tellement choquantes que le débat sur l’authenticité des vidéos s’est vite posé quand certains ont commencé à les poster sur Facebook.

C’est après que certains internautes ont attiré l’attention sur les similitudes entre certains éléments de ladite pièce et celle où Ndella tournait très souvent ses vidéos avec les pensionnaires de sa pouponnière. Les vidéos sont devenues virales en l’espace de quelques heures. Largement partagée dans les groupes et plateformes, l’information a suscité beaucoup de commentaires.

Facebook célèbre l’arrestation de Ndella Madior

Quand les attaques se sont multipliées, Ndella Madior a annoncé un live sur sa page Facebook pour apporter une réplique à ses détracteurs. Et au lieu de parler de l’état des enfants, elle a cherché à noyer le poisson en accusant les nounous qui ont filmé les images d’être des infiltrées pro Ousmane Sonko qui ont voulu nuire à son image. Pire, elle est allée jusqu’à les accuser d’empoisonner «ses bébés».

Outrés par la sortie de Ndella Madior, les internautes se sont déchaînés encore plus sur elle. Certains affirment que contrairement à ce qu’elle veut faire croire aux gens, la pouponnière «Keur Yeurmandé» est juste une façade d’une business nébuleuse autour de ses bébés.

«Les noms de célébrités qu’elle donne aux bébés, vous pensez que c’est fortuit ? Elle encaisse des millions qui ne vont visiblement pas dans la prise en charge de ces bébés, à en juger leur état», commente une femme dans le groupe femmes chic.

La goutte d’eau de trop, c’est le message sous anonymat d’une supposée maman de l’un de ses bébés, posté par Simao Niang, influenceur. Cette dernière raconte comment son enfant s’est retrouvé entre les mains de Ndella Madior, qui lui réclamerait 5 millions pour le lui rendre.

Ce message provoque une indignation générale de la toile et la rumeur sur le business autour de ce projet s’amplifie de plus en plus. Ndella, en vraie querelleuse, confirme et assume dans une vidéo :

«oui, celles qui voudront récupérer leurs enfants reviennent me payer tous les frais que j’ai endossés, de la grossesse à l’accouchement, en passant parla prise en charge du bébé durant tout son séjour chez moi. Si on calcule, c’est minimum 3 millions. Alors, au lieu de chercher à me traîner dans la boue, allez réunir l’agent et vous pourrez alors repartir avec vos enfants», lance-t-elle dans une vidéo largement partagée.

Alors que la toile s’enflamme, on a annoncé son interpellation par la Sûreté urbaine de Dakar. Et comme une bouffée d’air frais pour eux, les internautes se sont mis à se féliciter pour «l’opération coup de poing» réussi.

Extraits du quotidien Les Echos