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Suppression de la loi sur la peine de mort : Iba Der Thiam réclame une évaluation de la loi

Scandalisé au même titre que tous les Sénégalais, le professeur Iba Der Thiam sort de sa réserve face à la multiplication des cas de crimes de sang dans notre pays. Fort de ce constant, le député demande à ce qu’une commission d’évaluation de la loi portant suppression de la peine de mort au Sénégal soit constituée.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Septembre 2015 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

D’après nos confrères de Direct info, le Pr Iba Der Thiam a déjà saisi le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, pour une évaluation de la loi supprimant la peine de mort. Pour le Pr Thiam, au rythme où va la criminalité au Sénégal, il ne faut plus se limiter au simple fait de dénoncer ces actes ignobles. « Depuis que la peine de mort a été supprimée dans notre pays, on a la douloureuse impression qu’il ne se passe plus de jours sans que les médias ne portent à la connaissance de l’opinion publique des assassinats provoqués par des mobiles futiles, à l’initiative d’individus qui ont ôté la vie à leur prochain, par simple sadisme et parce qu’ils sont convaincus de l’impunité de leurs actes », peut-on lire dans une correspondance qu’il a adressée, le 15 septembre 2015, au président de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, il soutient qu’il y a des « lobbies puissants » qui protègent les criminels. Il s’est interrogé sur les « conséquences » d’une telle situation barbare. « Pour un rien du tout, on endeuille des familles, on crée, en série, des orphelins et des veuves, on fait régner l’insécurité, la violence et la peur. L’image de notre pays en souffre auprès des touristes et de tous ceux qui auraient aimé visiter le Sénégal, voire s’installer dans les affaires ou y élire domicile », s’est indigné l’ancien ministre. C’est pourquoi, Iba Der Thiam demande à l’Assemblée nationale de mettre sur pied une commission d’évaluation de loi portant la suppression de la peine de mort dans notre pays. Une commission qui, selon lui, serait ouverte à toutes les sensibilités et à laquelle seraient invitées les associations de défense des droits de l’homme qui le souhaitent.

À l’en croire, si une hausse de la criminalité était constatée, l’Assemblée nationale devrait avoir le courage de reconsidérer sa position, d’autant qu’il s’agit d’une loi imposée sur laquelle, le peuple sénégalais, en tant que tel, n’a jamais été consulté.