El hadji Bocoum décrit son «petit-fils» comme un «homme calme, très débrouillard». Le défunt, que les renseignements ont vite fait de dépeindre comme un Modèle 8, surnom donné à un invalide et l’ont présenté comme un aliéné mental, jouissait, de l’avis de ses proches, «de toutes ses facultés mentales et n’avait aucun problème». Natif de Diourbel, plus précisément au quartier Thierno Kandji (Ndlr : la maison familiale fait face au terrain douche), Bocar Bocoum 36 ans dont les parents avaient divorcé dés son bas âge, s’était engagé comme volontaire dans les rangs de l’Armée nationale, il y a de cela 13 ans - il a rejoint l’armée en 1998 -. A sa libération, informent ses proches, le fils de feu Djily Bocoum a rejoint «Mbour où il a été vigile avant de revenir à Dakar auprès de son oncle Abdou Khadre, pour s’occuper de son verger». Bocar Bocoum, raconte El hadji Bocoum, «venait souvent à Diourbel. C’est seulement cette année, qu’il n’a pas séjourné à Touba pour les besoins du magal. Mais déjà l’année passée, il était venu à bord d’une moto. Ce qui prouve qu’il n’était pas invalide». Et, ajoute-t-il, après son départ, il effectuait de petits travaux par-ci par-là. Un ancien militaire confie : «Je l’ai croisé il y a quelques années à Ziguinchor, mais je ne le connais pas bien.» Sur son cursus scolaire, une source anonyme renseigne : «Il n’a pas fait des études poussées et n’était pas brillant à l’école. C’est ce qui explique qu’après sa durée légale sous les drapeaux, il n’a pas pu rejoindre la Gendarmerie ou bien les autres corps paramilitaires.» Se?lon toujours El Hadji Bocoum, «Bocar s’apprêtait à marier la fille avec qui il avait eu un enfant». Un autre de nos interlocuteurs se demande si la mère de Bocar, qui réside à Darou Wahab derrière Touba Belel est au courant. Mais, l’on nous apprend que El hadji Bocoum, la seule personne qui pouvait l’informer n’a pas son numéro de téléphone.
Thiedo (lequotidien.sn)
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