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Jeudi 9 Septembre 2010

THIERNO OUSMANE SY SUR L’AFFAIRE SUDATEL : « Il n’y a jamais eu de commissions pour l’attribution de la licence »


Thierno Ousmane Sy, conseiller spécial du chef de l’Etat pour les Tic n’en démord pas dans l’affaire qui l’oppose au journaliste-écrivain Abdoulatif Coulibaly. M. Sy persiste et signe : « il n’y a jamais eu de commissions dans l’attribution de la licence globale de Sudatel », au moment où le journaliste parle de 20 milliards Cfa.



THIERNO OUSMANE SY SUR L’AFFAIRE SUDATEL : « Il n’y a jamais eu de commissions pour l’attribution de la licence »
Sur les quatre offres reçues par la commission de dépouillement, Sudatel a été le mieux disant avec une offre de 200 millions de dollars, soit environ 100 milliards Cfa. Le conseiller spécial du chef de l’Etat pour les Tic est clair. Au moment où s’ouvre le procès contre Abdoulatif Coulibaly (le 14 septembre), se déroule une autre procédure à Dubaï. Des intermédiaires véreux réclament des commissions aux responsables de Sudatel, arguant du fait qu’ils sont à l’origine de l’octroi de la licence globale par l’Etat du Sénégal. Thierno Ousmane Sy informe qu’il a dit au staff de Sudatel de ne pas tomber dans cette arnaque. Une anecdote qu’il raconte sans doute pour attester de sa bonne foi dans cette affaire qui l’oppose au journaliste-écrivain. Assis à côté de son conseil, Me Elhadj Diouf, M. Sy, qui rencontrait hier la presse, estime que la procédure d’attribution de la licence Sudatel a été on ne peut plus transparente, car il a même été organisé une séance d’ouverture publique des plis. Sudatel a mis sur la table 200 millions de dollars qui sont déjà rentrés dans les caisses du Trésor public. Les trois autres offres se montaient respectivement à 150, 100 et 50 millions de dollars. Alors, s’emporte le conseil de Thierno Ousmane Sy, Abdoulatif Coulibaly devra apporter des arguments solides au procès. Or, à en croire Maître Elhadj Diouf, le journaliste est mal barré, parce qu’il peine à mobiliser des preuves comme le numéro de compte bancaire qui a reçu les commissions, le lieu du versement de l’argent et le montant, la date du virement, etc. « L’opinion publique sénégalaise ne doit pas être manipulée », renchérit Maître Elhadj Diouf qui estime que son client a été victime de diffamation. Son client a tenu à informer l’opinion que cette affaire n’oppose pas l’Etat du Sénégal à Abdoulatif Coulibaly. Au contraire précise-t-il, elle oppose deux citoyens sénégalais dont l’un s’est senti atteint dans son honorabilité et sa dignité. C’est d’ailleurs pourquoi il a porté plainte devant les juridictions reconnues par l’Etat. Verdict attendu le 14 septembre 2010.

« Le jury populaire ne m’a pas invité »

Se prononçant sur le « jury populaire » qui a récemment entendu le journaliste-écrivain, Thierno Ousmane Sy dit qu’il se tient pourtant à la disposition de cette instance, mais constate avec amertume qu’il n’a pas fait l’objet d’une invitation au même titre qu’Abdoulatif Coulibaly. « La démarche de cette instance est biaisée et je m’interroge même sur les motivations de ce jury », poursuit le plaignant. Sur la même lancée, Maître Elhadj Diouf constate que le jury populaire qui a déjà entendu Abdoulatif Coulibaly est passible d’un délit d’usurpation de fonctions, d’autant qu’il a tranché à la place des magistrats régulièrement nommés. « C’est un précédent dangereux dans notre pays », fulmine l’avocat.

Mamadou Lamine DIATTA
le Soleil
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