La concurrence entre chauffeurs de taxi nouveaux modèles et leurs camarades, conduisant de vieux modèles est apparente sur le parking de l’Aéroport Blaise Diagne. Bien positionnés, ces chauffeurs de taxis blancs, estampillés avec le logo d’une entreprise de location de véhicules, se placent juste, à la devanture de la porte de sortie des passagers. Ayant un facile accès à la clientèle, ils opèrent avec facilité. Au même moment, les autres chauffeurs de taxi broient du noir dans un coin reculé du parking.
Seuls, ceux qui connaissent leur existence, cherchant la possibilité de moins dépenser, s’orientent vers eux. « Je n’ai pas de problème à ce niveau. Les clients sont multiples et différents. Il y a des clients pour eux. Mais, d’autres seront pour nous. Le plus important est que chacun des travailleurs y trouve son compte », laisse entendre Moussa Mbaye, un de ces chauffeurs d’anciens taxis. En plein air, ces chauffeurs sans identifiant visible, ni protection sont exposés à la fraicheur de la nuit.
Certains, vitres fermés guettent un éventuel client à l’intérieur de leurs véhicules. D’autres, en petits groupuscules, discutent de sujets divers, tentant d'amoindrir les effets de la fraîcheur.
Parlant au nom de ses camarades taximen, il fait remarquer au Ministre du transport aérien que le transport sans normes, ne marche pas au Sénégal. « Le transport n’est pas établi sur des normes au niveau du pays. L’Etat qui a la responsabilité et le pouvoir, laisse faire le patronat qui exploite les travailleurs. Nous sommes des Sénégalais qui ont un métier et qui travaillons pour soutenir nos familles. Mais, nous n’avons pas de carnet de santé, ni de bulletin de salaire, ni congé. Nous ne sommes plus considérés lorsqu’on est malade », a protesté le taximan, se couvrant d’un habit lourd, grelottant dans sa tenue marron.
Ce porte-parole des chauffeurs de taxi refuse de valider la déclaration du Ministre du transport aérien, consistant à faire arrêter les rotations des véhicules à partir de 22 heures. « Le transport ne marche pas de la sorte. La mobilité doit être de jour comme de nuit, s’il y a la sécurité qu’il faut. Chaque chauffeur doit être comme un soldat, capable de remplacer même, le vrai soldat dans son domaine d’intervention », fait-il remarquer.
Casse-tête des laissez-passer
Sur insistance de ses camarades, le taximan Moussa Mbaye a évoqué le problème des laissez-passer, délivrés aux chauffeurs de taxis par seulement, deux commissariats du Sénégal. « Il y a deux commissariats qui délivrent aux taxis, des laissez-passer. Le problème, si tu prends ici un client qui doit aller à St Louis. Que faire ? Il vous sera impossible d’aller jusqu’à Dakar ou Rufisque pour un laissez-passer. Et pourtant un policier qui vous arrête, a ce droit d’interpeller le chauffeur. Il fait son travail », reconnaît-il.
Son camarade, chauffeur de taxi, opérant sur l’axe Dakar-Aibd, trouve qu’il y a beaucoup de risques sur l’autoroute à péage. « L’autoroute à péage est très noire. Hier, je suis tombé en panne là où il faut payer les 600 FCfa. Si tu tombes en panne, tu risques de payer 15 000 FCfa. On aurait aimé avoir une réduction des tarifs. Nous dépensons énormément sur le trajet. Puisque pour aller à Dakar, nous dépensons 6 000 FCfa d’essence et 1600 FCfa de péage. Sur une course de 13 000 FCfa, on ne gagne presque rien », a protesté le taximan, Ibrahima Mbengue.
Avec son accent wolof coloré, Ibrahima a dévoilé qu’il n'y a rien de matériel, installé sur le parking des taxis pour faciliter leurs activités. « Nous n’avons pas de restaurant. Et, les vendeurs de nourriture et d’eau sont chassés du périmètre. Les chauffeurs demandent seulement, de la lumière et une réduction des tarifs de péage. Il ne reste presque rien sur une course de 13 000 FCfa, défalquée de 6 000 FCfa de carburant », regrette-t-il.
L’unique souci des usagers de l’autoroute à péage reste l’éclairage pour éviter des situations regrettables au pays. Le défaut d’éclairage constitue pour eux, une contrainte de taille dans la facilitation des activités de rotation des véhicules. L’urgence d’après eux, est l’éclairage, la sécurité et la revue à la baisse des tarifs pour permettre aux citoyens de vaquer avec tranquillité à leurs activités par l’autoroute à péage Dakar-Aibd.
O WADE Leral
Seuls, ceux qui connaissent leur existence, cherchant la possibilité de moins dépenser, s’orientent vers eux. « Je n’ai pas de problème à ce niveau. Les clients sont multiples et différents. Il y a des clients pour eux. Mais, d’autres seront pour nous. Le plus important est que chacun des travailleurs y trouve son compte », laisse entendre Moussa Mbaye, un de ces chauffeurs d’anciens taxis. En plein air, ces chauffeurs sans identifiant visible, ni protection sont exposés à la fraicheur de la nuit.
Certains, vitres fermés guettent un éventuel client à l’intérieur de leurs véhicules. D’autres, en petits groupuscules, discutent de sujets divers, tentant d'amoindrir les effets de la fraîcheur.
Parlant au nom de ses camarades taximen, il fait remarquer au Ministre du transport aérien que le transport sans normes, ne marche pas au Sénégal. « Le transport n’est pas établi sur des normes au niveau du pays. L’Etat qui a la responsabilité et le pouvoir, laisse faire le patronat qui exploite les travailleurs. Nous sommes des Sénégalais qui ont un métier et qui travaillons pour soutenir nos familles. Mais, nous n’avons pas de carnet de santé, ni de bulletin de salaire, ni congé. Nous ne sommes plus considérés lorsqu’on est malade », a protesté le taximan, se couvrant d’un habit lourd, grelottant dans sa tenue marron.
Ce porte-parole des chauffeurs de taxi refuse de valider la déclaration du Ministre du transport aérien, consistant à faire arrêter les rotations des véhicules à partir de 22 heures. « Le transport ne marche pas de la sorte. La mobilité doit être de jour comme de nuit, s’il y a la sécurité qu’il faut. Chaque chauffeur doit être comme un soldat, capable de remplacer même, le vrai soldat dans son domaine d’intervention », fait-il remarquer.
Casse-tête des laissez-passer
Sur insistance de ses camarades, le taximan Moussa Mbaye a évoqué le problème des laissez-passer, délivrés aux chauffeurs de taxis par seulement, deux commissariats du Sénégal. « Il y a deux commissariats qui délivrent aux taxis, des laissez-passer. Le problème, si tu prends ici un client qui doit aller à St Louis. Que faire ? Il vous sera impossible d’aller jusqu’à Dakar ou Rufisque pour un laissez-passer. Et pourtant un policier qui vous arrête, a ce droit d’interpeller le chauffeur. Il fait son travail », reconnaît-il.
Son camarade, chauffeur de taxi, opérant sur l’axe Dakar-Aibd, trouve qu’il y a beaucoup de risques sur l’autoroute à péage. « L’autoroute à péage est très noire. Hier, je suis tombé en panne là où il faut payer les 600 FCfa. Si tu tombes en panne, tu risques de payer 15 000 FCfa. On aurait aimé avoir une réduction des tarifs. Nous dépensons énormément sur le trajet. Puisque pour aller à Dakar, nous dépensons 6 000 FCfa d’essence et 1600 FCfa de péage. Sur une course de 13 000 FCfa, on ne gagne presque rien », a protesté le taximan, Ibrahima Mbengue.
Avec son accent wolof coloré, Ibrahima a dévoilé qu’il n'y a rien de matériel, installé sur le parking des taxis pour faciliter leurs activités. « Nous n’avons pas de restaurant. Et, les vendeurs de nourriture et d’eau sont chassés du périmètre. Les chauffeurs demandent seulement, de la lumière et une réduction des tarifs de péage. Il ne reste presque rien sur une course de 13 000 FCfa, défalquée de 6 000 FCfa de carburant », regrette-t-il.
L’unique souci des usagers de l’autoroute à péage reste l’éclairage pour éviter des situations regrettables au pays. Le défaut d’éclairage constitue pour eux, une contrainte de taille dans la facilitation des activités de rotation des véhicules. L’urgence d’après eux, est l’éclairage, la sécurité et la revue à la baisse des tarifs pour permettre aux citoyens de vaquer avec tranquillité à leurs activités par l’autoroute à péage Dakar-Aibd.
O WADE Leral