À cela s'ajoutent, selon les usagers, d'autres tracasseries des corps habillés sur le transit en Gambie. Ils interpellent les autorités des deux pays pour éviter des déconvenues et une escalade. Cet incident intervient alors que le vice-président gambien effectue une visite de travail au Sénégal.
Plusieurs centaines de camions immatriculés au Sénégal sont à l'arrêt à Sénoba, à la frontière sud avec la Gambie, ainsi qu'à Keur Ayib, sur la partie nord. Cette situation fait suite à la décision de l’administration douanière gambienne, rendue publique le 30 juillet, d’appliquer le tarif de balise de la CEDEAO dans les deux sens de la frontière, alors que cette mesure ne concernait auparavant que les entrées nord par Farafenni, en direction de la Casamance. Cette balise, une empreinte pour contrôler le transit, se paie à 16.000 FCFA. À cela s’ajoutent les frais de visa, de pesage, de pont et autres tracasseries policières, dénoncées avec véhémence par les camionneurs.
Leur porte-parole, Abdoulaye Kébé, déclare que «c’est une situation difficile et de plus en plus intenable que nous vivons lors du transit en Gambie. Auparavant, la douane gambienne nous exigeait le paiement de la balise à 16.000 FCFA par l’entrée nord ; mais depuis le 30 juillet, cette même douane nous demande de payer une balise à partir de la frontière sud, c’est-à-dire en provenance de la Casamance», explique-t-il.
Manifestement très amer de cette nouvelle situation, notre interlocuteur poursuit : «Outre cette balise, nous souffrons également des tracasseries policières caractérisées par des extorsions de billets de 1.000 FCFA et plus selon les postes de contrôle, sans attestation ni quittance de paiement. Il faut aussi payer les frais de pesage, de pont, et le tout sans courtoisie, comme si nous étions des indésirables», se plaignent Abdoulaye Kébé et ses collègues, manifestement très déçus de la nouvelle mesure.
Selon des sources proches de l’administration douanière gambienne, ces balises permettent de contrôler les transits et d’éviter que des camionneurs bifurquent à l’intérieur de leur territoire.
Les ordres de mission avec dispense d’acquit sont également méprisés. Ce ne sont pas seulement les camionneurs qui se plaignent des tracasseries policières et douanières à la frontière et à l’intérieur de la Gambie. Des autorités sénégalaises, même porteuses d’un ordre de mission, sont souvent bloquées en transit et astreintes à payer 1.000 FCFA sans document de traçabilité.
«Moi, je suis chauffeur de l’administration au Sénégal. Mais, à plusieurs reprises, des policiers gambiens confisquent mes documents de voyage, exigeant que je paie 1.000 FCFA. Ils me font perdre énormément de temps avant de me laisser partir. C’est vraiment révoltant parfois», confie Mamadou Sow, dans la cinquantaine bien entamée. Une mission de Gora Khouma, secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal, est annoncée en Gambie depuis dimanche dernier.
Les autorités des deux pays sont interpellées, et l’espace de la CEDEAO souffre. Il est urgent que les autorités sénégalaises et gambiennes harmonisent leurs positions sur la mobilité des personnes et des biens, pour éviter ces contraintes contraires aux directives de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
Cette tension aux frontières intervient au moment où le vice-président de la Gambie, Mohamed BS Jallow, effectue une visite de travail de deux jours au Sénégal. À son accueil par le Premier ministre, Ousmane Sonko, le Bureau de la vice-présidence gambienne a déclaré que «cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la Gambie, qui datent de très longtemps».
Pour les usagers de la Transgambienne, chauffeurs comme simples passants, «il est grand temps que les autorités des deux États trouvent une solution définitive à ces crises répétitives susceptibles de se transformer en une crise profonde avec des incidents diplomatiques».
Avec Sud quotidien
Plusieurs centaines de camions immatriculés au Sénégal sont à l'arrêt à Sénoba, à la frontière sud avec la Gambie, ainsi qu'à Keur Ayib, sur la partie nord. Cette situation fait suite à la décision de l’administration douanière gambienne, rendue publique le 30 juillet, d’appliquer le tarif de balise de la CEDEAO dans les deux sens de la frontière, alors que cette mesure ne concernait auparavant que les entrées nord par Farafenni, en direction de la Casamance. Cette balise, une empreinte pour contrôler le transit, se paie à 16.000 FCFA. À cela s’ajoutent les frais de visa, de pesage, de pont et autres tracasseries policières, dénoncées avec véhémence par les camionneurs.
Leur porte-parole, Abdoulaye Kébé, déclare que «c’est une situation difficile et de plus en plus intenable que nous vivons lors du transit en Gambie. Auparavant, la douane gambienne nous exigeait le paiement de la balise à 16.000 FCFA par l’entrée nord ; mais depuis le 30 juillet, cette même douane nous demande de payer une balise à partir de la frontière sud, c’est-à-dire en provenance de la Casamance», explique-t-il.
Manifestement très amer de cette nouvelle situation, notre interlocuteur poursuit : «Outre cette balise, nous souffrons également des tracasseries policières caractérisées par des extorsions de billets de 1.000 FCFA et plus selon les postes de contrôle, sans attestation ni quittance de paiement. Il faut aussi payer les frais de pesage, de pont, et le tout sans courtoisie, comme si nous étions des indésirables», se plaignent Abdoulaye Kébé et ses collègues, manifestement très déçus de la nouvelle mesure.
Selon des sources proches de l’administration douanière gambienne, ces balises permettent de contrôler les transits et d’éviter que des camionneurs bifurquent à l’intérieur de leur territoire.
Les ordres de mission avec dispense d’acquit sont également méprisés. Ce ne sont pas seulement les camionneurs qui se plaignent des tracasseries policières et douanières à la frontière et à l’intérieur de la Gambie. Des autorités sénégalaises, même porteuses d’un ordre de mission, sont souvent bloquées en transit et astreintes à payer 1.000 FCFA sans document de traçabilité.
«Moi, je suis chauffeur de l’administration au Sénégal. Mais, à plusieurs reprises, des policiers gambiens confisquent mes documents de voyage, exigeant que je paie 1.000 FCFA. Ils me font perdre énormément de temps avant de me laisser partir. C’est vraiment révoltant parfois», confie Mamadou Sow, dans la cinquantaine bien entamée. Une mission de Gora Khouma, secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal, est annoncée en Gambie depuis dimanche dernier.
Les autorités des deux pays sont interpellées, et l’espace de la CEDEAO souffre. Il est urgent que les autorités sénégalaises et gambiennes harmonisent leurs positions sur la mobilité des personnes et des biens, pour éviter ces contraintes contraires aux directives de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
Cette tension aux frontières intervient au moment où le vice-président de la Gambie, Mohamed BS Jallow, effectue une visite de travail de deux jours au Sénégal. À son accueil par le Premier ministre, Ousmane Sonko, le Bureau de la vice-présidence gambienne a déclaré que «cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la Gambie, qui datent de très longtemps».
Pour les usagers de la Transgambienne, chauffeurs comme simples passants, «il est grand temps que les autorités des deux États trouvent une solution définitive à ces crises répétitives susceptibles de se transformer en une crise profonde avec des incidents diplomatiques».
Avec Sud quotidien