D’aucuns même sont allés jusqu’à penser que le ticket présidentiel était en quelque sorte la concrétisation de la volonté déguisée du président de la République sénégalaise de positionner son filleul, Karim Wade, dans les starting bloc. Tous ces arguments sont à la fois réalistes et plausibles.
Mais le projet du président Abdoulaye Wade semble contenir un autre motif encore plus vraisemblable. Il s’agit de celui relatif à la suppression tacite du second tour. Il est vrai que les termes ne le disent pas aussi explicitement, mais c’est tout comme. En l’Etat actuel des choses, si ce projet est adopté par les députés sénégalais, il stipule que le second tour n’aurait lieu que si un des tickets présidentiels ne réunit pas un minimum de 25% des suffrages exprimés. Ce n’est pas bête comme stratégie.
Ainsi, si Me Abdoulaye Wade réussit à faire passer son projet, il ne lui resterait que de faire les yeux doux à une des coqueluches politiques de l’échiquier politique sénégalais qui viendrait constituer avec lui son ticket. Etant convaincu que l’opposition ne réussirait pas à s’entendre au tour d’une candidature unique au premier tour, il chercherait juste à se mettre à hauteur du quart des votants de février. Coupant alors l’herbe sous les pieds de ceux qui attendaient le second tour pour se mettre derrière le meilleur de l’opposition.
Autre piège contenu dans ce même projet, c’est le fait que le quart bloquant ne porte que sur les suffrages exprimés. Ce qui veut dire que même s’il y avait une forte abstention, les intentions du président n’en seraient pas affectées. Mais à coup sûr, la démocratie, elle, pourrait en prendre un coup. Car, dans ces conditions, le président pourrait être élu par une minorité de ses compatriotes. Mais il est de plus en plus clair que la préoccupation des architectes de se projet est ailleurs. On comprend alors ce qui justifie que l’on veuille faire adopter ce document en urgence. Plus le débat va avoir lieu, plus la face cachée de l’iceberg va se montrer.
La société civile et la classe politique de l’opposition sénégalaises se sont mises en ordre de bataille. Et c’est parti pour la guerre pré-électorale au Sénégal. Son vainqueur risque fort de se montrer le premier à la ligne d’arrivée au mois de février prochain.
Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info
Mais le projet du président Abdoulaye Wade semble contenir un autre motif encore plus vraisemblable. Il s’agit de celui relatif à la suppression tacite du second tour. Il est vrai que les termes ne le disent pas aussi explicitement, mais c’est tout comme. En l’Etat actuel des choses, si ce projet est adopté par les députés sénégalais, il stipule que le second tour n’aurait lieu que si un des tickets présidentiels ne réunit pas un minimum de 25% des suffrages exprimés. Ce n’est pas bête comme stratégie.
Ainsi, si Me Abdoulaye Wade réussit à faire passer son projet, il ne lui resterait que de faire les yeux doux à une des coqueluches politiques de l’échiquier politique sénégalais qui viendrait constituer avec lui son ticket. Etant convaincu que l’opposition ne réussirait pas à s’entendre au tour d’une candidature unique au premier tour, il chercherait juste à se mettre à hauteur du quart des votants de février. Coupant alors l’herbe sous les pieds de ceux qui attendaient le second tour pour se mettre derrière le meilleur de l’opposition.
Autre piège contenu dans ce même projet, c’est le fait que le quart bloquant ne porte que sur les suffrages exprimés. Ce qui veut dire que même s’il y avait une forte abstention, les intentions du président n’en seraient pas affectées. Mais à coup sûr, la démocratie, elle, pourrait en prendre un coup. Car, dans ces conditions, le président pourrait être élu par une minorité de ses compatriotes. Mais il est de plus en plus clair que la préoccupation des architectes de se projet est ailleurs. On comprend alors ce qui justifie que l’on veuille faire adopter ce document en urgence. Plus le débat va avoir lieu, plus la face cachée de l’iceberg va se montrer.
La société civile et la classe politique de l’opposition sénégalaises se sont mises en ordre de bataille. Et c’est parti pour la guerre pré-électorale au Sénégal. Son vainqueur risque fort de se montrer le premier à la ligne d’arrivée au mois de février prochain.
Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info