Je me souviens encore, après avoir été pendant sept années Conseiller politique à l’Organisation de l’Unité africaine, avoir été envoyé à la direction de la Commission Africaine des droits de l’homme et des Peuples à Banjul, vous aviez à l’époque tout fait pour être Directeur d’une ONG locale, fonction que vous étiez incapable d’occuper. Puisque, vous ne pouviez expliquer au jury la différence entre la déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
C’est en Avril 2000, avec la victoire triomphale de Maître Abdoulaye WADE, comme troisième Président de la République du Sénégal, les fonctions de Ministre des Affaires Étrangères, vous ont été confiés, à la surprise générale.
Après dix ans avoir été aux commandes des Affaires étrangères, vous avez eu le tord de vous glorifier de quelques résultats circonscrits. Ce qui est en soi une illustration éloquente du vide dans lequel votre présence à la tête d’un Département aussi sensible, a perturbé le fonctionnement de l’administration de la diplomatie sénégalaise.
Votre bilan durant ces longues années, notamment les médiations sénégalaises dans la crise ivoirienne, en Guinée-Bissau, au Darfour, au Tchad-Soudan et en Mauritanie n’est qu’un tissu de mensonges. Ces succès relèvent essentiellement de l'action directe du chef de l'Etat.
Avec les USA, vous avez prétendu mensongèrement être en proximité avec l'administration Bush. Je me rappelle encore lors du seul séjour à Londres où vous étiez venu que pour quelques heures rencontrer un milliardaire arabe à l’hôtel intercontinental pour lui soutirer de l’argent, à l’époque vous n’aviez pas cessé de brandir une photo du Général Colin Powell, Secrétaire d’État Américain.
Vous aviez prétendu mensongèrement être à l’origine du Millénium Challenge Account (MCA) qui a été accordé au Sénégal. Cette initiative, en réalité américaine est destinée à venir en aide aux pays africains. La seule action qu’il fallait entreprendre était de présenter, au gouvernement des USA, des arguments documentés prouvant que notre pays remplissait pleinement les conditions d'attribution. Les crédits alloués à ce titre au Sénégal, obtenus tardivement, bien après la presque totalité des pays éligibles, et pour un montant inférieur de moitié à celui initialement inscrit, est plutôt une lourde faute qui aurait dû justifier votre limogeage du gouvernement.
Dans votre déclaration démagogique, 24 heures après votre limogeage, vous aviez encore eu l’audace de raconter des sottises sur votre combat politique citoyen pour la lutte pour défendre la Démocratie et la République, contre la corruption, la mal- gouvernance, etc. ….
Permettez-moi donc après des années de silence forcé de vous livrer mes réflexions sur ces défis majeurs que vous aviez délibérément et constamment bafoués.
L’histoire retiendra plutôt les souillures attachées à votre nom. En dix années, vous avez, brisé la carrière de nombreux diplomates chevronnés, abusant de votre fonction pour manipuler, mentir, désinformer et utilisant des manoeuvres sordides pour écarter les personnalités pouvant ravir votre portefeuille. Vous n’avez donc plus le droit d’utiliser des expressions que vous n’avez jamais respecté que pour sauvegarder à tout prix votre position au sein de la République.
Le combat pour la démocratie suppose préalablement de la rigueur. Votre piteuse déclaration démontre que vous n’avez même pas pris conscience de l’importance de l’exercice des droits civiques et politiques des diplomates qui étaient sous votre autorité, et qui auraient du obtenir des changements profonds de leur situation matérielle. Le renforcement de la démocratie, le respect des droits humains et l’amélioration des conditions préalables à un développement économique et social durable exigent des efforts aux niveaux national et international. Londres, étant l’une des villes les plus chères au monde, vous aviez systématiquement refusé l’amélioration des conditions de vie du personnel diplomatique. Nos nombreux messages sont restés sans suite. Seule votre passion pour les avions en première classe et les hôtels de luxe étaient votre unique passe temps. Cette attitude étonnante et étrange a placé le personnel de nos ambassades dans une situation particulièrement précaire.
Votre manque d’engagement politique démontre que votre activisme scandaleux, conjugué à l’absence de transparence notoire et de corruption endémique, caractérisaient le fonctionnement de votre Ministère.
Par conséquent, comme tant d’autres compatriotes le disent, vous ne pouvez apporter aucune contribution de qualité à notre vie politique.
J’ai été moi-même scandalisé et victime de votre manque de transparence et de la violation régulière des règles de la bonne gouvernance.
Malgré tous les messages qui vous étaient envoyés, vous aviez toujours refusé de nous rendre compte sur l’utilisation des fonds mobilisés des £4.147,20 livres sterling (6.019,16 Euros) que je vous avais remis officiellement à Dakar, le 09 avril 2003, destinés aux familles des victimes du naufrage du bateau le Djola. Etes-vous en mesure de dire ce qu’il en est advenu de cet argent ?
Parlez de votre mal gouvernance dans votre cas serait plus judicieux. De nombreux diplomates en ont été victimes, et ont souvent dénoncé vos méthodes de mal gouvernance, comme système qui prévalait dans votre Ministère.
Mon cas est certainement le plus connu. En son temps, toute la presse en était bouleversée. J’ai toujours en mémoire un article d’un grand quotidien, qui avait en première page intitulé « Londres, un dossier sale de la diplomatie sénégalaise »
Depuis Octobre 2003, je fus confronté à des « conditions humiliantes et dégradantes » pour utiliser le langage de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. A ce jour, je continue malheureusement à en subir les conséquences de votre comportement incompatible avec tout principe de bonne gouvernance.
C’est pourquoi je voudrais lancer un appel pressant au Chef de l’état, pour qu’une enquête impartiale soit ouverte pour évaluer les lourds préjudices que vous m’avez délibérément fait subir.
S’il s’avère que votre culpabilité soit prouvée, des sanctions exemplaires pourront être prises à votre encontre. C’est par de telles initiatives que le Sénégal mettra définitivement un terme à la mal gouvernance que vous dénoncez avec autant d’ardeur.
J’estime que vous êtes allé trop loin et que vous avez lourdement abusé des pouvoirs qui vous avaient été confiés.
Puisque vous avez osé, j'oserai aussi. Par loyauté envers le Chef de l’État, et par respect pour le Gouvernement de l’État du Sénégal, la vérité sur vos actes doit éclater au grand jour.
Son acharnement a été tel qu’il refusa d’exécuter le décret n° 2004-1612 du 14 décembre 2004 par lequel j’avais été nommé Ambassadeur itinérant par le chef de l’État avant de le conduire par ses manipulations habituelles à me démettre de cette fonction par décret n° 2006-32 du 24 janvier 2006, décision qui ne m’a jamais été notifiée, tout comme le décret de cette nomination.
A Dakar, je devais encore subir d’autres représailles par des pièges indescriptibles et d’autres persécutions qui sont allées jusqu'à mettre en péril ma vie et celle de mes deux jeunes filles.
C’est dans un tel contexte d’angoisse permanente que j’ai été contraint de suivre l’exemple du Prophète Muhammad (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui) en m’éloignant du Sénégal, gardant le silence absolu sur vos actes qui n’ont fait que bafouer les principes moraux les plus sacrés qui sous-tendent notre Nation. Dans l’indifférence générale, je devais payer le prix. Comme le disait le philosophe britannique John Stuart Mill, je cite: « L'histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution ».
Redevenu un citoyen ordinaire, mon devoir est de dénoncer maintenant aux yeux de mes semblables vos exactions, pour que les générations futures n’aient plus à subir de telles supplices.
Après toute une carrière dans la haute fonction publique internationale, comme administrateur à l’Organisation de l’Unité africaine et à l’ONU, mes compétences diplomatiques ont toujours impressionné le Chef de l’état, surtout lorsque j’étais Directeur à la Mission de l’ONU en Angola puis à Pretoria, contribuant au travail de synthèse du document qui est devenu le NEPAD, j’avais finalement répondu au Chef de l’ État, pour devenir le premier Ambassadeur de l’alternance auprès de Sa Majesté Elisabeth II.
A Londres des progrès significatifs avaient été accomplis pour offrir la meilleure image du Sénégal et de S.E. Maître Abdoulaye Wade, et redonner à la diplomatie de mon Pays toute sa place. L’image de la Chancellerie et de résidence du Sénégal fut réhabilitée. Avec l’aide de deux informaticiens sénégalais, un site Internet fut créé pour la première fois dans une l’ambassade. Ce site présenta les atouts majeurs de notre pays et de l’Afrique. Les membres de notre Communauté ont largement contribué ā la création d’associations dans notre juridiction. Ces associations étaient devenues des relais incontournables pour présenter les atouts du Sénégal et de l’Afrique aux autorités, membres de la société civile ainsi qu’aux populations britanniques et scandinaves.
Des résultats importants ont été obtenus dans tous les domaines, notamment au plan politique.
Au Plan bilatéral, l’état des relations entre nos deux pays a connu une évolution grâce à
d’importants événements ponctués, notamment par la visite au Sénégal pour la première fois, de six membres du Parlement britannique du 28 au 31 Janvier 2002; par la visite pour la première fois aussi dans l’histoire de l’Angleterre d’un Pays d’Afrique francophone à savoir le Sénégal, d’un Premier Ministre britannique, en l’occurrence l’honorable Tony Blair, les 9 et 10 février 2002; la création d’un groupe de soutien au sein du Parlement britannique, le 10 Juillet 2002 et d’une une nouvelle association des amis du Sénégal. Ces deux structures ont exercées des pressions sur le Gouvernement britannique pour ainsi annuler la dette de l’État du Sénégal qui s’élevait ā 1.566.000 livres sterling.
Nos efforts ont été couronnés de succès grâce à la visite mémorable de S.E. Maître Abdoulaye Wade, Président de la République ā Londres, en Janvier 2003.
Au Plan Multilatéral, nos initiatives ont contribué à positionner le Sénégal et l’Afrique avec la mise en place d’importantes structures diplomatiques telles que le Groupe Ad Hoc des Ambassadeurs et Hauts Commissaires du NEPAD et le groupe des Ambassadeurs francophone qui ont permis à la Grande Bretagne d’accroître pour la première fois, le volume de son programme d’aide à l’Afrique pour le porter ā 4,6 milliards de livres sterling par an ā compter de 2005.
Mes performances ont été unanimement saluées et ont fait dire à l’honorable député, Vice- président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam lors d’un débat au Parlement que « l’Ambassadeur Niang est le modèle de la diplomatie et de l’alternance ».
Au lieu de se réjouir de ces résultats obtenus, Cheikh Tidiane Gadio, sous de faux prétextes, m’a fait démettre de mes fonctions de la façon la plus expéditive, portant ainsi gravement atteinte à ma crédibilité, me privant de mes avoirs financiers en m’humiliant publiquement.
Depuis Octobre 2003, je demeure sans salaire, et jamais il n’a exécuté comme l’exige la loi le décret de ma nomination d’Ambassadeur itinérant. Par son acharnement il veillait personnellement par ses astuces à empêcher ma réintégration à l’ONU ou dans le secteur privé international.
Comme Ambassadeur à Londres, après plusieurs messages restés sans réponse pour la réhabilitation des propriétés du Sénégal, j’ai été contraint de solliciter le chef de l’État qui m’a autorisé à avancer des moyens financiers personnels à l’État.
Étant entendu qu’il s’est engagé à nous accorder un montant substantiel au titre de dépenses à régulariser. L’engagement du chef de l’état à été scrupuleusement respecté, en nous faisant parvenir par le ministre de l économie et des finances le montant de 60 000 000 francs CFA. Ce règlement financier, coïncide avec mon rappel en consultation à Dakar, qui précéda à mon limogeage comme ambassadeur à Londres. Cheikh Tidiane Gadio dans sa persécution inouïe a systématiquement refusé de rembourser les montants substantiels que j’avais, par patriotisme avancés.
L’Ambassadeur du Sénégal respecté et très apprécié que je fus au Royaume Uni a été également pris en otage à Londres par Cheick Tidiane Gadio qui après m’avoir fait quitter la résidence, il a pris 6 mois pour nous donner de mes titres de rapatriement et décidé arbitrairement de me priver du montant substantiel qui était destiné au forfait de nos bagages.
Cette description sur la véritable personnalité de Cheikh Tidiane Gadio, montre à quel point cet homme sans scrupule, n’est pas habilité à parler de combat politique citoyen pour la défense de la démocratie et de la République.
Loin du microcosme politique sénégalais et n’ayant aucune ambition politique, j’exhorte les partis de l’opposition nationale à prendre leurs distances avec vis-à-vis d’un homme qui n’a été qu’au service de ses propres intérêts, en abusant de ses pouvoirs, sans respecter les règles minimales de la bonne gouvernance.
Cet homme sans aucun charisme, n’a pas hésité à retourner sa veste, dés qu’il a été démis de ses fonctions, s’attaquant directement au Chef de l’État qu’il a servi avec un manque de loyauté avérée pendant presque une décennie. Sa réaction illustre parfaitement bien ce que disait avec pertinence le romancier français Frédéric Dard que « L'ingratitude est un gain de temps ».
Homme qui prétend maintenant inscrire désormais la suite de ses actions dans le combat politique citoyen, et qui a fait tant de mal, mérite qu’une enquête minutieuse soit ouverte par l’Etat pour qu’il réponde devant la Justice de ses actes inqualifiables, notamment pour expliquer les raisons pour lesquelles il a m’entraîné autant de dommages pendant toutes ces longues années ou il a dirigé le Ministère des affaires Étrangères !
Dr. El Hadji Amadou NIANG,
Ancien fonctionnaire international à l’OUA et à l’ONU,
Ancien Ambassadeur auprès de Sa Majesté Elisabeth II, Reine du Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du nord,
Ancien Ambassadeur Itinérant du Sénégal,
Président du Temple of Arts Consulting C0. Ltd.
rewmi.com
C’est en Avril 2000, avec la victoire triomphale de Maître Abdoulaye WADE, comme troisième Président de la République du Sénégal, les fonctions de Ministre des Affaires Étrangères, vous ont été confiés, à la surprise générale.
Après dix ans avoir été aux commandes des Affaires étrangères, vous avez eu le tord de vous glorifier de quelques résultats circonscrits. Ce qui est en soi une illustration éloquente du vide dans lequel votre présence à la tête d’un Département aussi sensible, a perturbé le fonctionnement de l’administration de la diplomatie sénégalaise.
Votre bilan durant ces longues années, notamment les médiations sénégalaises dans la crise ivoirienne, en Guinée-Bissau, au Darfour, au Tchad-Soudan et en Mauritanie n’est qu’un tissu de mensonges. Ces succès relèvent essentiellement de l'action directe du chef de l'Etat.
Avec les USA, vous avez prétendu mensongèrement être en proximité avec l'administration Bush. Je me rappelle encore lors du seul séjour à Londres où vous étiez venu que pour quelques heures rencontrer un milliardaire arabe à l’hôtel intercontinental pour lui soutirer de l’argent, à l’époque vous n’aviez pas cessé de brandir une photo du Général Colin Powell, Secrétaire d’État Américain.
Vous aviez prétendu mensongèrement être à l’origine du Millénium Challenge Account (MCA) qui a été accordé au Sénégal. Cette initiative, en réalité américaine est destinée à venir en aide aux pays africains. La seule action qu’il fallait entreprendre était de présenter, au gouvernement des USA, des arguments documentés prouvant que notre pays remplissait pleinement les conditions d'attribution. Les crédits alloués à ce titre au Sénégal, obtenus tardivement, bien après la presque totalité des pays éligibles, et pour un montant inférieur de moitié à celui initialement inscrit, est plutôt une lourde faute qui aurait dû justifier votre limogeage du gouvernement.
Dans votre déclaration démagogique, 24 heures après votre limogeage, vous aviez encore eu l’audace de raconter des sottises sur votre combat politique citoyen pour la lutte pour défendre la Démocratie et la République, contre la corruption, la mal- gouvernance, etc. ….
Permettez-moi donc après des années de silence forcé de vous livrer mes réflexions sur ces défis majeurs que vous aviez délibérément et constamment bafoués.
L’histoire retiendra plutôt les souillures attachées à votre nom. En dix années, vous avez, brisé la carrière de nombreux diplomates chevronnés, abusant de votre fonction pour manipuler, mentir, désinformer et utilisant des manoeuvres sordides pour écarter les personnalités pouvant ravir votre portefeuille. Vous n’avez donc plus le droit d’utiliser des expressions que vous n’avez jamais respecté que pour sauvegarder à tout prix votre position au sein de la République.
Le combat pour la démocratie suppose préalablement de la rigueur. Votre piteuse déclaration démontre que vous n’avez même pas pris conscience de l’importance de l’exercice des droits civiques et politiques des diplomates qui étaient sous votre autorité, et qui auraient du obtenir des changements profonds de leur situation matérielle. Le renforcement de la démocratie, le respect des droits humains et l’amélioration des conditions préalables à un développement économique et social durable exigent des efforts aux niveaux national et international. Londres, étant l’une des villes les plus chères au monde, vous aviez systématiquement refusé l’amélioration des conditions de vie du personnel diplomatique. Nos nombreux messages sont restés sans suite. Seule votre passion pour les avions en première classe et les hôtels de luxe étaient votre unique passe temps. Cette attitude étonnante et étrange a placé le personnel de nos ambassades dans une situation particulièrement précaire.
Votre manque d’engagement politique démontre que votre activisme scandaleux, conjugué à l’absence de transparence notoire et de corruption endémique, caractérisaient le fonctionnement de votre Ministère.
Par conséquent, comme tant d’autres compatriotes le disent, vous ne pouvez apporter aucune contribution de qualité à notre vie politique.
J’ai été moi-même scandalisé et victime de votre manque de transparence et de la violation régulière des règles de la bonne gouvernance.
Malgré tous les messages qui vous étaient envoyés, vous aviez toujours refusé de nous rendre compte sur l’utilisation des fonds mobilisés des £4.147,20 livres sterling (6.019,16 Euros) que je vous avais remis officiellement à Dakar, le 09 avril 2003, destinés aux familles des victimes du naufrage du bateau le Djola. Etes-vous en mesure de dire ce qu’il en est advenu de cet argent ?
Parlez de votre mal gouvernance dans votre cas serait plus judicieux. De nombreux diplomates en ont été victimes, et ont souvent dénoncé vos méthodes de mal gouvernance, comme système qui prévalait dans votre Ministère.
Mon cas est certainement le plus connu. En son temps, toute la presse en était bouleversée. J’ai toujours en mémoire un article d’un grand quotidien, qui avait en première page intitulé « Londres, un dossier sale de la diplomatie sénégalaise »
Depuis Octobre 2003, je fus confronté à des « conditions humiliantes et dégradantes » pour utiliser le langage de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. A ce jour, je continue malheureusement à en subir les conséquences de votre comportement incompatible avec tout principe de bonne gouvernance.
C’est pourquoi je voudrais lancer un appel pressant au Chef de l’état, pour qu’une enquête impartiale soit ouverte pour évaluer les lourds préjudices que vous m’avez délibérément fait subir.
S’il s’avère que votre culpabilité soit prouvée, des sanctions exemplaires pourront être prises à votre encontre. C’est par de telles initiatives que le Sénégal mettra définitivement un terme à la mal gouvernance que vous dénoncez avec autant d’ardeur.
J’estime que vous êtes allé trop loin et que vous avez lourdement abusé des pouvoirs qui vous avaient été confiés.
Puisque vous avez osé, j'oserai aussi. Par loyauté envers le Chef de l’État, et par respect pour le Gouvernement de l’État du Sénégal, la vérité sur vos actes doit éclater au grand jour.
Son acharnement a été tel qu’il refusa d’exécuter le décret n° 2004-1612 du 14 décembre 2004 par lequel j’avais été nommé Ambassadeur itinérant par le chef de l’État avant de le conduire par ses manipulations habituelles à me démettre de cette fonction par décret n° 2006-32 du 24 janvier 2006, décision qui ne m’a jamais été notifiée, tout comme le décret de cette nomination.
A Dakar, je devais encore subir d’autres représailles par des pièges indescriptibles et d’autres persécutions qui sont allées jusqu'à mettre en péril ma vie et celle de mes deux jeunes filles.
C’est dans un tel contexte d’angoisse permanente que j’ai été contraint de suivre l’exemple du Prophète Muhammad (Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui) en m’éloignant du Sénégal, gardant le silence absolu sur vos actes qui n’ont fait que bafouer les principes moraux les plus sacrés qui sous-tendent notre Nation. Dans l’indifférence générale, je devais payer le prix. Comme le disait le philosophe britannique John Stuart Mill, je cite: « L'histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution ».
Redevenu un citoyen ordinaire, mon devoir est de dénoncer maintenant aux yeux de mes semblables vos exactions, pour que les générations futures n’aient plus à subir de telles supplices.
Après toute une carrière dans la haute fonction publique internationale, comme administrateur à l’Organisation de l’Unité africaine et à l’ONU, mes compétences diplomatiques ont toujours impressionné le Chef de l’état, surtout lorsque j’étais Directeur à la Mission de l’ONU en Angola puis à Pretoria, contribuant au travail de synthèse du document qui est devenu le NEPAD, j’avais finalement répondu au Chef de l’ État, pour devenir le premier Ambassadeur de l’alternance auprès de Sa Majesté Elisabeth II.
A Londres des progrès significatifs avaient été accomplis pour offrir la meilleure image du Sénégal et de S.E. Maître Abdoulaye Wade, et redonner à la diplomatie de mon Pays toute sa place. L’image de la Chancellerie et de résidence du Sénégal fut réhabilitée. Avec l’aide de deux informaticiens sénégalais, un site Internet fut créé pour la première fois dans une l’ambassade. Ce site présenta les atouts majeurs de notre pays et de l’Afrique. Les membres de notre Communauté ont largement contribué ā la création d’associations dans notre juridiction. Ces associations étaient devenues des relais incontournables pour présenter les atouts du Sénégal et de l’Afrique aux autorités, membres de la société civile ainsi qu’aux populations britanniques et scandinaves.
Des résultats importants ont été obtenus dans tous les domaines, notamment au plan politique.
Au Plan bilatéral, l’état des relations entre nos deux pays a connu une évolution grâce à
d’importants événements ponctués, notamment par la visite au Sénégal pour la première fois, de six membres du Parlement britannique du 28 au 31 Janvier 2002; par la visite pour la première fois aussi dans l’histoire de l’Angleterre d’un Pays d’Afrique francophone à savoir le Sénégal, d’un Premier Ministre britannique, en l’occurrence l’honorable Tony Blair, les 9 et 10 février 2002; la création d’un groupe de soutien au sein du Parlement britannique, le 10 Juillet 2002 et d’une une nouvelle association des amis du Sénégal. Ces deux structures ont exercées des pressions sur le Gouvernement britannique pour ainsi annuler la dette de l’État du Sénégal qui s’élevait ā 1.566.000 livres sterling.
Nos efforts ont été couronnés de succès grâce à la visite mémorable de S.E. Maître Abdoulaye Wade, Président de la République ā Londres, en Janvier 2003.
Au Plan Multilatéral, nos initiatives ont contribué à positionner le Sénégal et l’Afrique avec la mise en place d’importantes structures diplomatiques telles que le Groupe Ad Hoc des Ambassadeurs et Hauts Commissaires du NEPAD et le groupe des Ambassadeurs francophone qui ont permis à la Grande Bretagne d’accroître pour la première fois, le volume de son programme d’aide à l’Afrique pour le porter ā 4,6 milliards de livres sterling par an ā compter de 2005.
Mes performances ont été unanimement saluées et ont fait dire à l’honorable député, Vice- président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam lors d’un débat au Parlement que « l’Ambassadeur Niang est le modèle de la diplomatie et de l’alternance ».
Au lieu de se réjouir de ces résultats obtenus, Cheikh Tidiane Gadio, sous de faux prétextes, m’a fait démettre de mes fonctions de la façon la plus expéditive, portant ainsi gravement atteinte à ma crédibilité, me privant de mes avoirs financiers en m’humiliant publiquement.
Depuis Octobre 2003, je demeure sans salaire, et jamais il n’a exécuté comme l’exige la loi le décret de ma nomination d’Ambassadeur itinérant. Par son acharnement il veillait personnellement par ses astuces à empêcher ma réintégration à l’ONU ou dans le secteur privé international.
Comme Ambassadeur à Londres, après plusieurs messages restés sans réponse pour la réhabilitation des propriétés du Sénégal, j’ai été contraint de solliciter le chef de l’État qui m’a autorisé à avancer des moyens financiers personnels à l’État.
Étant entendu qu’il s’est engagé à nous accorder un montant substantiel au titre de dépenses à régulariser. L’engagement du chef de l’état à été scrupuleusement respecté, en nous faisant parvenir par le ministre de l économie et des finances le montant de 60 000 000 francs CFA. Ce règlement financier, coïncide avec mon rappel en consultation à Dakar, qui précéda à mon limogeage comme ambassadeur à Londres. Cheikh Tidiane Gadio dans sa persécution inouïe a systématiquement refusé de rembourser les montants substantiels que j’avais, par patriotisme avancés.
L’Ambassadeur du Sénégal respecté et très apprécié que je fus au Royaume Uni a été également pris en otage à Londres par Cheick Tidiane Gadio qui après m’avoir fait quitter la résidence, il a pris 6 mois pour nous donner de mes titres de rapatriement et décidé arbitrairement de me priver du montant substantiel qui était destiné au forfait de nos bagages.
Cette description sur la véritable personnalité de Cheikh Tidiane Gadio, montre à quel point cet homme sans scrupule, n’est pas habilité à parler de combat politique citoyen pour la défense de la démocratie et de la République.
Loin du microcosme politique sénégalais et n’ayant aucune ambition politique, j’exhorte les partis de l’opposition nationale à prendre leurs distances avec vis-à-vis d’un homme qui n’a été qu’au service de ses propres intérêts, en abusant de ses pouvoirs, sans respecter les règles minimales de la bonne gouvernance.
Cet homme sans aucun charisme, n’a pas hésité à retourner sa veste, dés qu’il a été démis de ses fonctions, s’attaquant directement au Chef de l’État qu’il a servi avec un manque de loyauté avérée pendant presque une décennie. Sa réaction illustre parfaitement bien ce que disait avec pertinence le romancier français Frédéric Dard que « L'ingratitude est un gain de temps ».
Homme qui prétend maintenant inscrire désormais la suite de ses actions dans le combat politique citoyen, et qui a fait tant de mal, mérite qu’une enquête minutieuse soit ouverte par l’Etat pour qu’il réponde devant la Justice de ses actes inqualifiables, notamment pour expliquer les raisons pour lesquelles il a m’entraîné autant de dommages pendant toutes ces longues années ou il a dirigé le Ministère des affaires Étrangères !
Dr. El Hadji Amadou NIANG,
Ancien fonctionnaire international à l’OUA et à l’ONU,
Ancien Ambassadeur auprès de Sa Majesté Elisabeth II, Reine du Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du nord,
Ancien Ambassadeur Itinérant du Sénégal,
Président du Temple of Arts Consulting C0. Ltd.
rewmi.com