Cette mesure a été saluée par la société civile, la classe politique, et les milliers de travailleurs sénégalais qui traversent depuis quelques semaines une période très incertaine due aux ravages du Covid-19 et aux mesures de restriction pour limiter ses risques de propagation.
Selon nos informations, cet entrepreneur établi au Sénégal depuis de longues années, s’est « arrangé » pour obtenir la nationalité sénégalaise sans avoir renoncé à sa nationalité allemande comme l’exige la loi allemande, qui interdit la double nationalité. On se souvient de l’épisode du Ministre Abou Lô.
En effet, il ressort de nos renseignement que les voyages de Felix Stephan Weyerstahl et ses formalités administratives sont effectués au choix avec le passeport allemand n° C481XXXXX ou avec le passeport sénégalais n° A0224XXXX délivré en Septembre 20XX, ainsi que la Carte Nationale d’identité portant le n° 1 751 2016 XXXXX.
Avec de telles critiques à l’endroit de la politique du Président Macky Sall pour contrer les effets du Covid-19, nous doutons que cet entrepreneur ait répondu positivement à l’appel lancé par le Chef de l’Etat au secteur privé pour renforcer les fonds Force Covid-19. Nous ne retrouvons nulle part dans la liste des donateurs, le nom d’une des sociétés de M. Weyerstahl. Un chef d’entreprise non soucieux de la préservation des emplois en cette période peut certes, être amer de ne pouvoir licencier du personnel, grâce ou à cause de l’ordonnance prise par le président de la République.
Cependant, à défaut de remercier le Sénégal pour sa téranga et son attractivité économique, ou d’apporter sa contribution dans cette lutte que mènent tous les Sénégalais, la position de M. Weyerstahl n’aurait-elle pas dû être un soutien moral et non des critiques virulentes à l’encontre des mesures d’accompagnement prises par le président de la République ?
Nous vous proposons in-extenso son article posté sur sa page Linkedin accessible à tous.
La Rédaction
https://www.linkedin.com/pulse/ordonnance-n-001-2020-quelle-d%C3%A9ception-felix-weyerstahl/
Capture ci-dessous
Liens internet
http://creationdentreprise.sn/deferred-digital-payment-provider-sas-d2p2
http://creationdentreprise.sn/wirl-sarl
Ordonnance N° 001-2020 quelle déception !
Dans la crise actuelle, le Sénégal a donné les pleins pouvoirs à son Président qui peut régir par ordonnance dans l’intérêt du pays. Or, la première ordonnance signée hier se devait d’être hautement symbolique. On aurait pu s’attendre à un plan d’investissement massif dans les infrastructures de santé, la création d'une industrie nationale médicale ou l’abandon de certains projets prestigieux mais sans impact social tel que le Stade du Sénégal confié aux Turcs…
Mais on a eu droit à l’interdiction des licenciements, comme si on pouvait interdire le chômage ou demain les faillites. Une loi (ou une ordonnance) n’a aucun poids si elle n’est pas en phase avec la réalité. On le voit avec la loi sur les talibés qui sont toujours dans les rues…
Cette ordonnance est purement démagogique en libérant les politiques des statistiques défavorables des licenciements en masse à venir, mais elle ne fait que cacher la réalité. Les entreprises ne pourront pas s’endetter (même à taux bonifiés ou à long terme) pour soutenir des charges salariales… là où il n’y a plus de revenus. Même si la crise s’arrête bientôt, des secteurs comme l’hôtellerie ou la restauration mettront des mois à retrouver les niveaux avant la crise.
C’est un non-sens économique qui aura en plus des effets pervers à moyen terme, parce qu’il favorise le secteur informel et les entreprises qui utilisent des prestataires de services avec des statuts précaires et il pénalise une fois de plus le secteur formel.
Aucun chef d’entreprise ne licencie avec gaieté de cœur, et il est louable que l’Etat veuille encadrer le processus pour éviter que certains profitent de la situation, mais ce sera toujours une minorité de chefs d’entreprise.
Ce qui m’inquiète en plus, c’est l’impression qu’après la politique-spectacle des consultations à la Présidence et des remises de chèques des uns et des autres, il n’y a pas eu de concertation autour de cette ordonnance. Est-ce que le CNP, le CIS ou d’autres ont été consultés ? Est-ce qu’une première ordonnance d’un Président avec les pleins pouvoirs n’aurait pas mérité 24 heures de concertation avec l’opposition politique ? Avoir les pleins pouvoirs ne veut pas dire concevoir seul les solutions, mais décider seul en dernier ressort.
PS : je précise que je n’ai eu à licencier personne à mon niveau et que c’est le dernier poste des charges à regarder actuellement.
5 commentairesCommentaires sur l’article de Felix Weyerstahl
Markus Faschina relation de 2e niveau 2eDirector of KfW’s country office in Rabat, Morocco at KfW
Je ne connais pas le contenu de l’Ordonnance, dont tu parles Felix. Je suis d’accord sur le fond de ton message, qu’il faut une coalition entre toutes les parties prenantes, notamment entre les pouvoirs publiques et le secteur privé, pour surmener une crise, notamment économique. Or, dans chaque crise il y a des risques et des opportunités. Le risque que tu décris c’est d’étouffer les forces qui sont les créatrices d’emplois, les entreprises. Pourtant, cette crise offre aux pays touchés, l’opportunité de revoir les bases de leur modèle de développement, ainsi pour le Senegal : investir davantage dans les secteurs de la santé et de l’éducation, promouvoir la production locale, accélérer l’économie digitale avec ses jeunes talents … C’est le moment ! Saisir cette opportunité donne également le sens et l’orientation à la demande du président Macky Sall d’alléger la dette du Sénégal. Sinon, c’est un éternel recommencement, le dernier effacement de la dette remonte à 2006. La question aujourd’hui n’est pas la résilience, l’Afrique a toujours été résiliente. La question c’est quelle perspective pour après ? C’est le moment !
Jean-Noël Roffiaen relation de 2e niveau 2eFounder at YUM-YUM SARL
Merci pour la contribution très pertinente. Je remarque quand même que les administrations ont commencé à bouger pour aider les entreprises. Ça a pris un peu de temps, mais maintenant le mouvement est enclenché. L'interdiction des licenciements est une mesure assez symbolique, compte tenu de la structure du marché du travail au Sénégal. Ce qui compte, à court terme, c'est d'éviter la crise généralisée de liquidité.
Hugues Segla relation de 2e niveau 2eEXPERT FINANCIER - ASSISTANT TECHNIQUE chez PROGRAMME KANDADJI
Bravo pour ton cri du coeur Félix! C'est aux fruits que l'on reconnaît la valeur de l'arbre...et donc aux décisions que mon identifie la portée du leader et non du "Capo"