L'église baptiste qui veut mettre de l'huile sur le feu porte pourtant un nom poétique : « Atteindre un monde de paix ». Comment ? En organisant un autodafé.
Ces fondamentalistes chrétiens parlent de l'islam comme d'une religion diabolique. Ils ont donc prévu de livrer aux flammes le livre sacré des musulmans, le 11 septembre prochain, en public dans la petite localité de Gainesville en Floride.
Cette communauté évangélique ne compte qu'une cinquantaine de membres mais son projet suscite déjà l'indignation un peu partout dans le monde. Des manifestations ont été organisées à Kaboul, les églises chrétiennes d'Indonésie demandent à Barack Obama d'intervenir pour empêcher un geste digne du Moyen Age. L'Iran a prévenu : la provocation déclenchera des réactions incontrôlables.
On se souvient du tollé et des violences qui avait suivi la publication au Danemark en 2005 des caricatures de Mahomet. Mais le pasteur américain qui est à l'origine de cette initiative, Terry Jones, semble déterminé. « Nous devons envoyer un message clair aux radicaux musulmans. Nous ne seront plus dominés et contrôlés par la peur et les menaces », dit-il.
Un projet unanimement condamné dans le monde
Photo : Des manifestants indonésiens du groupe islamique Hizbut Tahrir protestent à Jakarta, le 4 septembre 2010, contre le projet du pasteur Terry Jones de brûler un Coran en public
Le projet du « Dove World Outreach Center », groupe évangéliste américain, de brûler le Coran le 11 septembre, a suscité à travers le monde de fermes mises en garde. Pour la Maison Blanche, ce projet « place les troupes en danger », un point de vue similaire à celui précédemment émis par le général David Petraeus, commandant des forces internationales en Afghanistan. Le général, avait évoqué les répercussions de cette action qui servirait la propagande des talibans en Afghanistan. « Cela renforcerait le sentiment anti-américain », a-t-il ajouté.
Lors d’un diner de rupture du jeûne (Iftar) organisé au département d’Etat, Hillary Clinton, le chef de la diplomatie américaine a déclaré être «encouragée par la condamnation claire et sans équivoque de ce geste irrespectueux qui est venue des chefs américains de toutes les religions, ainsi que des dirigeants américains laïques et des leaders d’opinion » .
Le ministre américain de la Justice, Eric Holder a reçu le 7 septembre seize associations religieuses, toutes croyances confondues, dans le but d’examiner les mesures pouvant être prises contre les attaques antimusulmanes.
En Europe, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne a à son tour, clairement condamné ce projet, et rappelé la nécessité de « respecter toutes les croyances religieuses » .
A l’instar du général David Petraeus, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, tout en condamnant ce projet, a souligné son risque : des conséquences néfastes sur la sécurité des troupes.
Du côté du monde musulman, Amr, Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a dénoncé le projet « d’un fanatique ». L’institution sunnite d’Al-Azhar du Caire a estimé que « si le gouvernement américain ne parvient pas à l’arrêter (le projet), cela nuira les relations de l’Amérique avec le monde musulman, et constituera une opportunité pour le terrorisme ».
L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, s’est fait lui aussi l’écho des multiples condamnations, et titre ainsi ce mardi 8 septembre : « Que personne ne brûle le Coran ».
Lera.net
Ces fondamentalistes chrétiens parlent de l'islam comme d'une religion diabolique. Ils ont donc prévu de livrer aux flammes le livre sacré des musulmans, le 11 septembre prochain, en public dans la petite localité de Gainesville en Floride.
Cette communauté évangélique ne compte qu'une cinquantaine de membres mais son projet suscite déjà l'indignation un peu partout dans le monde. Des manifestations ont été organisées à Kaboul, les églises chrétiennes d'Indonésie demandent à Barack Obama d'intervenir pour empêcher un geste digne du Moyen Age. L'Iran a prévenu : la provocation déclenchera des réactions incontrôlables.
On se souvient du tollé et des violences qui avait suivi la publication au Danemark en 2005 des caricatures de Mahomet. Mais le pasteur américain qui est à l'origine de cette initiative, Terry Jones, semble déterminé. « Nous devons envoyer un message clair aux radicaux musulmans. Nous ne seront plus dominés et contrôlés par la peur et les menaces », dit-il.
Un projet unanimement condamné dans le monde
Photo : Des manifestants indonésiens du groupe islamique Hizbut Tahrir protestent à Jakarta, le 4 septembre 2010, contre le projet du pasteur Terry Jones de brûler un Coran en public
Le projet du « Dove World Outreach Center », groupe évangéliste américain, de brûler le Coran le 11 septembre, a suscité à travers le monde de fermes mises en garde. Pour la Maison Blanche, ce projet « place les troupes en danger », un point de vue similaire à celui précédemment émis par le général David Petraeus, commandant des forces internationales en Afghanistan. Le général, avait évoqué les répercussions de cette action qui servirait la propagande des talibans en Afghanistan. « Cela renforcerait le sentiment anti-américain », a-t-il ajouté.
Lors d’un diner de rupture du jeûne (Iftar) organisé au département d’Etat, Hillary Clinton, le chef de la diplomatie américaine a déclaré être «encouragée par la condamnation claire et sans équivoque de ce geste irrespectueux qui est venue des chefs américains de toutes les religions, ainsi que des dirigeants américains laïques et des leaders d’opinion » .
Le ministre américain de la Justice, Eric Holder a reçu le 7 septembre seize associations religieuses, toutes croyances confondues, dans le but d’examiner les mesures pouvant être prises contre les attaques antimusulmanes.
En Europe, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne a à son tour, clairement condamné ce projet, et rappelé la nécessité de « respecter toutes les croyances religieuses » .
A l’instar du général David Petraeus, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, tout en condamnant ce projet, a souligné son risque : des conséquences néfastes sur la sécurité des troupes.
Du côté du monde musulman, Amr, Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a dénoncé le projet « d’un fanatique ». L’institution sunnite d’Al-Azhar du Caire a estimé que « si le gouvernement américain ne parvient pas à l’arrêter (le projet), cela nuira les relations de l’Amérique avec le monde musulman, et constituera une opportunité pour le terrorisme ».
L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, s’est fait lui aussi l’écho des multiples condamnations, et titre ainsi ce mardi 8 septembre : « Que personne ne brûle le Coran ».
Lera.net