leral.net | S'informer en temps réel

Une pratique traditionnelle freinée pour risque trouble à l’ordre public : Pourquoi le préfet a interdit le «ndeup» prévu dimanche à Yoff ?

La cérémonie traditionnelle de Ndeup qui devait être organisée dimanche dernier à Yoff, n’a pas eu lieu. Le «Ndeup» est une cérémonie rituelle, une sorte de séance d’exorcisme, destinée à purifier l’âme et l’esprit de l’individu, pour le protéger des esprits maléfiques ou djinns. Mais selon "Le Grand Panle", de qui nous tenons l’information, elle a été purement et simplement interdite par le sous-préfet, Madièye Ndiaye.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Octobre 2023 à 17:21 | | 0 commentaire(s)|

L’autorité, elle, parle de «risque de troubles à l'ordre public». Sur le document on pouvait lire: «Est interdite, la demande d'autorisation d'organiser une cérémonie traditionnelle de Ndeup, le dimanche 08 octobre 2023, de 20 h à 00 heures, à Yoff Dagoudane, formulée par Monsieur Mamadou Aissa Ndiaye pour le motif suivant», peut-on lire sur l’arrêté préfectoral signé ce samedi 7 octobre 2023.

Selon nos confrères, les autorités avaient reçu des informations selon lesquelles la tension pourrait monter dans les environs. Selon leurs sources, il y aurait un individu «qualifié d’homosexuel» et habitant aux Parcelles Assainies, qui dit être envahi par des esprits maléfiques. Celui que la population de Yoff ne semble pas aimer voir évoluer sur «son territoire», décide de s’offrir le rituel.

L'accusé en question, qui s’adonne, selon une source du "Grand Panel", à des cérémonies folkloriques, ne serait pas malade. D’ailleurs, apprend-on, les prêtresses spécialisées ont refusé de lui offrir leurs services. Face à cette situation tendue et pour étouffer les risques d'affrontements, le préfet d’arrondissement des Almadies a signé un arrêté interdisant la tenue de la cérémonie de ce traditionnel «Ndeup» à Yoff.

Pour rappel, le Ndeup est une thérapie de groupe, visant à guérir les personnes souffrant de troubles mentaux ou d’état dépressif. D’ailleurs, au cours de cette cérémonie traditionnelle très connue chez les Lébous, on voit des prêtresses spécialisées, appelées Ndëpkat.

La séance se déroule sur une place publique, où se retrouvent, sous le roulement des tams-tams, parents et amis du malade, ainsi que de simples spectateurs dans une très grande frénésie.