Depuis quelques jours, la zone Safi regroupant les communes de Diass et de Keur Moussa et habitée par les «Palor», était sous haute tension. Une tension née de la réunion tenue à Thiès et au cours de laquelle le gouverneur a annoncé que l’Etat envisage de prendre une superficie de 8 500 hectares supplémentaires dans la zone de Diass. Ce qui a provoqué la colère des villageois.
Qui plus est, les jeunes ont multiplié, ces derniers jours, des réunions en vue d’organiser la riposte. Conscient de la gravité de la situation et que les choses pouvaient dégénérer à tout moment, le Forum Civil a pris son bâton de pèlerin pour rapprocher les deux parties.
Celles-ci se sont donc rencontrées. Au début, la réunion a été très houleuse. Les jeunes qui ne veulent pas entendre parler d’un projet pareil, ont soutenu devant le directeur de l’Aibd, Doudou Kâ, que la zone Safi ne cèdera plus le reste de ses terres.
Un mot d’ordre que partagent à l’unanimité les notables de la zone, dont les imams et chefs de villages, les associations de femmes ainsi que des responsables politiques. Pour eux, il est désormais hors de question que les populations cèdent un seul mètre carré. Autrement dit, cela signifie que le projet de faire de Diass une ville aéroportuaire grâce à ces 8 500 ha, ne verra pas le jour.
Alors que le ton montait de plus en plus, Elène Tine et les membres du Forum Civil ont tenté de calmer les esprits. Après avoir écouté les différents intervenants, le directeur de l’Aibd a d’abord parlé de rumeurs, avant de préciser que la superficie de la zone qui les concerne est de 4 500 ha seulement en lieu et place de 8 500 ha.
Pour Doudou Kâ, c’est parce que l’Etat veut éviter les facteurs qui avaient conduit à la délocalisation de l’aéroport de Dakar à Diass, qu’une superficie de 4 500 ha est prévue dans la zone pour abriter tous les projets futurs de l’aéroport.
«Toutes les études et la délimitation ont été faites sur 4 500 ha. Lorsque nous délimitions, nous avions clôturé les maisons qui étaient à l’intérieur de l’aéroport. Ce projet répond à des besoins sécuritaires, car toute personne née dans la zone, perdra l’ouïe au maximum à l’âge de 45 ans», explique le Dg de l’Aibd.
Pour une gestion concertée, il ajoute que l’opération de clôture sera poursuivie.
«Et cette fois-ci, les maisons des villages de Katialit et de Soun qui se trouvent dans les emprises, ne seront pas délocalisées», rassure Doudou Kâ, qui annonce que les concessions se trouvant dans le titre foncier de l’aéroport vont bénéficier d’une cession définitive.
«D’ailleurs, dès la semaine prochaine, les villageois en compagnie d’un géomètre commis par l’Aibd et les agents de l’Anacim, viendront pour faire la délimitation», affirme Doudou Kâ.
Après ces assurances, les populations sont revenues à de meilleurs sentiments. Cependant, elles restent très prudentes et soutiennent qu’elles apprécieront en fonction des réalisations, car elles ont l’habitude d’être bernées. Porte-parole des villageois, Pape Ndao Faye trouve que les déclarations de Doudou Kâ sont rassurantes, mais les populations ne vont pas dormir sur leurs lauriers.
Membre du Forum Civil qui a été facilitateur, Ibrahima Niang annonce que leur organisation va veiller à ce que tous les engagements pris par Doudou Kâ et acceptés par les villageois, soient rédigés dans un document et qu’ils fassent l’objet d’un protocole d’accord signé par toutes les parties. A la suite de cela, se tiendra un Forum sur la question foncière au niveau de Diass.
L’As
Qui plus est, les jeunes ont multiplié, ces derniers jours, des réunions en vue d’organiser la riposte. Conscient de la gravité de la situation et que les choses pouvaient dégénérer à tout moment, le Forum Civil a pris son bâton de pèlerin pour rapprocher les deux parties.
Celles-ci se sont donc rencontrées. Au début, la réunion a été très houleuse. Les jeunes qui ne veulent pas entendre parler d’un projet pareil, ont soutenu devant le directeur de l’Aibd, Doudou Kâ, que la zone Safi ne cèdera plus le reste de ses terres.
Un mot d’ordre que partagent à l’unanimité les notables de la zone, dont les imams et chefs de villages, les associations de femmes ainsi que des responsables politiques. Pour eux, il est désormais hors de question que les populations cèdent un seul mètre carré. Autrement dit, cela signifie que le projet de faire de Diass une ville aéroportuaire grâce à ces 8 500 ha, ne verra pas le jour.
Alors que le ton montait de plus en plus, Elène Tine et les membres du Forum Civil ont tenté de calmer les esprits. Après avoir écouté les différents intervenants, le directeur de l’Aibd a d’abord parlé de rumeurs, avant de préciser que la superficie de la zone qui les concerne est de 4 500 ha seulement en lieu et place de 8 500 ha.
Pour Doudou Kâ, c’est parce que l’Etat veut éviter les facteurs qui avaient conduit à la délocalisation de l’aéroport de Dakar à Diass, qu’une superficie de 4 500 ha est prévue dans la zone pour abriter tous les projets futurs de l’aéroport.
«Toutes les études et la délimitation ont été faites sur 4 500 ha. Lorsque nous délimitions, nous avions clôturé les maisons qui étaient à l’intérieur de l’aéroport. Ce projet répond à des besoins sécuritaires, car toute personne née dans la zone, perdra l’ouïe au maximum à l’âge de 45 ans», explique le Dg de l’Aibd.
Pour une gestion concertée, il ajoute que l’opération de clôture sera poursuivie.
«Et cette fois-ci, les maisons des villages de Katialit et de Soun qui se trouvent dans les emprises, ne seront pas délocalisées», rassure Doudou Kâ, qui annonce que les concessions se trouvant dans le titre foncier de l’aéroport vont bénéficier d’une cession définitive.
«D’ailleurs, dès la semaine prochaine, les villageois en compagnie d’un géomètre commis par l’Aibd et les agents de l’Anacim, viendront pour faire la délimitation», affirme Doudou Kâ.
Après ces assurances, les populations sont revenues à de meilleurs sentiments. Cependant, elles restent très prudentes et soutiennent qu’elles apprécieront en fonction des réalisations, car elles ont l’habitude d’être bernées. Porte-parole des villageois, Pape Ndao Faye trouve que les déclarations de Doudou Kâ sont rassurantes, mais les populations ne vont pas dormir sur leurs lauriers.
Membre du Forum Civil qui a été facilitateur, Ibrahima Niang annonce que leur organisation va veiller à ce que tous les engagements pris par Doudou Kâ et acceptés par les villageois, soient rédigés dans un document et qu’ils fassent l’objet d’un protocole d’accord signé par toutes les parties. A la suite de cela, se tiendra un Forum sur la question foncière au niveau de Diass.
L’As