Et il y en a beaucoup d’autres ! Il y a quelque temps, la presse avait relaté comment le fils de Idrissa Seck, l’ancien Premier ministre, avait fugué en emportant une cinquantaine de millions de francs de la cassette de son père. Pareille mésaventure était arrivée à Cheikh Tidiane Sy, le ministre de la Justice. Même le chef de l’Etat Abdoulaye Wade, n’en a pas réchappé non plus, lui qui s’est vu subtiliser une mallette contenant une cinquantaine de millions, lors d’un de ses séjours à la résidence officielle de l’ambassade de Paris. A cette époque, le soupçon avait pesé entre son officier d’ordonnance, le Colonel Cissokho, et son garde de corps personnel, son petit-neveu Lamine Faye.
Il y a également ceux qui perdent de l’argent du fait de leurs épouses, comme cela est arrivé à un ancien ministre, ennemi juré des organes de presse, dont l’épouse avait fugué un moment, emportant une cagnotte de 25 millions, selon ce qui avait été dit. On ne parle pas de tous ces proches du pouvoir dont les coffres de véhicule sont pleins de billets de banque, le plus souvent en dévises étrangères, et qui parfois se font détrousser sans coup férir. Il est certain que de nombreux cas de ce type ne sont pas arrivés à la portée de la presse, et ont été réglés dans le secret et l’intimité des cercles familiaux. Car, l’une des particularités de toutes les affaires qui sont citées plus haut, à part celle du petit-fils de Bassirou Diagne, c’est que les victimes ne veulent jamais porter plainte. Et souvent, si cela ne dépendait que d’elles, même les médias n’en auraient jamais été informés. Et on les comprend, car la chose est sensible.
La Centif a les mains liées
Faute de pouvoir faire réagir la présidence de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef), Le Quotidien a fait parler certains membres de cette association, qui ont bien voulu donner ce qu’ils ont tenu à présenter comme une opinion qui n’engageait que leur personne, bien que préférant garder l’anonymat. Invités à se prononcer sur son sentiment de banquier face à ces casses à domicile à grande échelle, ces professionnels se sont indignés de cette tendance à la thésaurisation qui se dessine chez les barons du pouvoir en place.
L’un d’eux fait remarquer que «cette pratique comporte des risques pour tout le monde, pour les concernés, pour les banques, et pour l’économie nationale». Il justifie cela en expliquant que, pour l’économie nationale, «il est idéal que l’argent tourne, pour qu’il puisse refinancer les entreprises ou les particuliers qui ont besoin de crédit. Mais en thésaurisant, ces gens bloquent tout le processus de refinancement et, mettent en péril tout le système bancaire car, si le crédit s’assèche, les banques auront des difficultés pour remplir leur mission et pourraient même être appelées à disparaître. Mais il y a aussi que ces pratiques mettent en danger la sécurité de ceux qui s’y adonnent, car elles attirent sur eux l’attention des voleurs».
Le plus grave est que dans l’état actuel de la législation, aucune mesure ne peut être envisagée contre ce genre de pratiques. Un fonctionnaire de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), l’a d’ailleurs déclaré de manière claire. Il a signifié que dans aucun pays de l’Uemoa, la Centif ne dispose de pouvoir d’auto-saisine. Elle ne peut agir qu’à travers les déclarations de soupçons qui lui sont transmises par les assujettis, banques, notaires, avocats, etc. Tant que cela n’est pas fait dans ces termes, des articles de presse ou de simples rumeurs, même si elles étaient avérées, ne pourraient constituer matière à saisine pour la Centif.
Dans ces conditions, quelles solutions ? Les banquiers de leur côté rappellent qu’il existe une loi dans l’Uemoa, qui impose que toutes les transactions dont le montant dépasse 100 mille francs Cfa impose un paiement par chèque. «Si cette directive était déjà appliquée, cela réglerait beaucoup de choses. Dans le même esprit, si l’on imposait que tout paiement par chèque ne devrait pas être touché en liquide, mais payé uniquement à travers un compte bancaire, on imposerait à tout le monde de se chercher un compte bancaire, et de ne plus thésauriser», suggère un banquier.
lequotidien.sn
Il y a également ceux qui perdent de l’argent du fait de leurs épouses, comme cela est arrivé à un ancien ministre, ennemi juré des organes de presse, dont l’épouse avait fugué un moment, emportant une cagnotte de 25 millions, selon ce qui avait été dit. On ne parle pas de tous ces proches du pouvoir dont les coffres de véhicule sont pleins de billets de banque, le plus souvent en dévises étrangères, et qui parfois se font détrousser sans coup férir. Il est certain que de nombreux cas de ce type ne sont pas arrivés à la portée de la presse, et ont été réglés dans le secret et l’intimité des cercles familiaux. Car, l’une des particularités de toutes les affaires qui sont citées plus haut, à part celle du petit-fils de Bassirou Diagne, c’est que les victimes ne veulent jamais porter plainte. Et souvent, si cela ne dépendait que d’elles, même les médias n’en auraient jamais été informés. Et on les comprend, car la chose est sensible.
La Centif a les mains liées
Faute de pouvoir faire réagir la présidence de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef), Le Quotidien a fait parler certains membres de cette association, qui ont bien voulu donner ce qu’ils ont tenu à présenter comme une opinion qui n’engageait que leur personne, bien que préférant garder l’anonymat. Invités à se prononcer sur son sentiment de banquier face à ces casses à domicile à grande échelle, ces professionnels se sont indignés de cette tendance à la thésaurisation qui se dessine chez les barons du pouvoir en place.
L’un d’eux fait remarquer que «cette pratique comporte des risques pour tout le monde, pour les concernés, pour les banques, et pour l’économie nationale». Il justifie cela en expliquant que, pour l’économie nationale, «il est idéal que l’argent tourne, pour qu’il puisse refinancer les entreprises ou les particuliers qui ont besoin de crédit. Mais en thésaurisant, ces gens bloquent tout le processus de refinancement et, mettent en péril tout le système bancaire car, si le crédit s’assèche, les banques auront des difficultés pour remplir leur mission et pourraient même être appelées à disparaître. Mais il y a aussi que ces pratiques mettent en danger la sécurité de ceux qui s’y adonnent, car elles attirent sur eux l’attention des voleurs».
Le plus grave est que dans l’état actuel de la législation, aucune mesure ne peut être envisagée contre ce genre de pratiques. Un fonctionnaire de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), l’a d’ailleurs déclaré de manière claire. Il a signifié que dans aucun pays de l’Uemoa, la Centif ne dispose de pouvoir d’auto-saisine. Elle ne peut agir qu’à travers les déclarations de soupçons qui lui sont transmises par les assujettis, banques, notaires, avocats, etc. Tant que cela n’est pas fait dans ces termes, des articles de presse ou de simples rumeurs, même si elles étaient avérées, ne pourraient constituer matière à saisine pour la Centif.
Dans ces conditions, quelles solutions ? Les banquiers de leur côté rappellent qu’il existe une loi dans l’Uemoa, qui impose que toutes les transactions dont le montant dépasse 100 mille francs Cfa impose un paiement par chèque. «Si cette directive était déjà appliquée, cela réglerait beaucoup de choses. Dans le même esprit, si l’on imposait que tout paiement par chèque ne devrait pas être touché en liquide, mais payé uniquement à travers un compte bancaire, on imposerait à tout le monde de se chercher un compte bancaire, et de ne plus thésauriser», suggère un banquier.
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