Source : DakarTimes Mouth Bane
Le nom Samuel Sarr draine de la passion. Et cela, depuis toujours. Cet orfèvre des finances internationales et de l’énergie est un homme de succès mais aussi un dur à cuir, inébranlable.
Il a plusieurs fois, subi des coups bas, même sous le régime de Me Wade. A l’époque, pour écarter le Directeur Général de WAE, des organes de contrôle de l’Etat ont été activés. Mais, sa gestion a toujours été irréprochable. Les termes de sa note adressée à l’IGE dans l’affaire de la SAR, retentissent toujours. Samuel SARR faisait partie des plus proches de Me Abdoulaye Wade qui l’avait toujours confronté avec ses détracteurs au sein du régime. Alors qu’il était Directeur général de SENELEC, les Ministres de l’Energie, le premier Ministre et même celui de l’Economie et des Finances ont tenté de le «griller ». Mais à chaque arbitrage devant le Chef de l’Etat, ce dernier s’est toujours rendu compte que Samuel SARR était un Ministre et un Directeur général exemplaire mais qui gênait.
Monsieur SARR est connu par ses partenaires pour sa maîtrise de la galaxie de la finance internationale. Il draine ce même respect dans le secteur de l’énergie dans les pays africains comme : le Nigéria, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Niger, la Gambie etc… Sa nomination en tant Directeur général de SENELEC et Ministre de l’Energie a été bénéfique pour le Sénégal. Car, Monsieur SARR a entrepris des réformes capitales à la SENELEC malgré les tentatives de sabotages de son successeur au Ministère de l’Energie. Et souvent, à défaut de pouvoir l’atteindre au Sénégal, ses détracteurs passent par les média étrangers pour le cribler de balles… Peine perdue.
«LE PLAN SAMUEL SARR » OU LA Réforme Institutionnelle de SENELEC
Le Directeur général de WAE est le parrain du projet de dégroupage des activités de SENELEC. Il avait très tôt compris qu’il faut dégraisser SENELEC pour permettre sa relance et renforcer son efficacité et sa rentabilité. Monsieur avait initié la filialisation de SENELEC qui devrait être effective en janvier 2011 et qui constitue l’aboutissement de la séparation comptable et organisationnelle.
L’esprit de la réforme de Monsieur SARR consistait à créer «des filiales, tout en ayant un capital détenu exclusivement par la Holding SENELEC, sera dotée d’une personnalité juridique propre et d’une gestion indépendante » dit le document de base. Ce plan qu’on peut appeler «Plan Samuel Sarr », allait permettre à SENELEC d’échapper définitivement à ces crises sporadiques qui plombent sa croissance et son développement. Il est écrit : «cette étape est d’ordre juridique avec la constitution des trois filiales en tant que personne morale, plus que d’ordre organisationnel avec la seule nomination des trois Directeurs Généraux et leur Etat-major ». Monsieur SARR croyait que cette réforme permettrait «de doter chacune des 4 sociétés d’une personnalité juridique propre et d’apporter des modifications dans l’organisation, qui se traduiront, notamment, par la mise en place dans chaque société (Holding et Filiales) de ses propres fonctions de direction générale, avec les délégations de responsabilités correspondantes ».
La filialisation pensée par Samuel Sarr devrait autoriser la création «des sociétés constituées seront des « filiales » à part entière de SENELEC, autonomes et prêtes à accueillir la prise de participation du secteur privé. Les relations des filiales entre elles et avec la Holding sont marquées par la transformation des protocoles en contrat de service entre entités indépendantes, ce qui permet la réalisation de véritables factures ». Le document note que «l’étape de filialisation est caractérisée par : un Directeur Général pour chacune des 4 sociétés (Holding et 3 filiales), exerçant une responsabilité pleine et entière sur tout le périmètre de l’activité, et disposant de tous les pouvoirs pour engager sa société conformément aux pouvoirs qui lui sont conférés par le Conseil d’Administration de la Société ». La filialisation aussi prévoyait «des accords signés avec les partenaires sociaux dans chacune des 4 sociétés, définissant le statut du personnel et les acquis sociaux pour chaque Activité (et déclinant éventuellement un accord global de branche) ». Elle prévoit aussi, «des adaptions dans l’organisation et le système de management de chaque société pour permettre un fonctionnement autonome de chaque société ».
«Ces actes et mutations doivent contenir, outre une référence expresse aux présentes dispositions, les renseignements nécessaires pour permettre au service chargé de l’Enregistrement, de s’assurer si les conditions de l’application du régime spécial sont remplies » dit la réforme. Alors, «concernant les impôts sur les sociétés, il est possible d’obtenir l’exonération des dividendes perçus par la société mère (SENLEC Holding) ». Le texte de la réforme ajoute : «En effet, L’article 22 du CGI précise que si la société mère, passible d’impôt sur les sociétés détient une participation dans une filiale également passible d’I.S, les dividendes qu’elle reçoit de celle-ci proviennent de bénéfices ayant déjà supporté l’impôt sur les sociétés ». Le document de la filialisation souligne que «afin d’éviter une double imposition, ces dividendes sont exclus du bénéfice imposable de la société participante ». Par ailleurs, le texte dit : «seule une quote-part représentative des frais de charge fixée forfaitairement à 5% du produit de la participation, sans excéder le montant réel des frais exposés sont assujettis à l’IS au niveau de la société mère ».
Le document souligne que «les conditions requises, vérifiées par SENELEC, pour obtenir l’exonération sont : Que la société mère ait son siège au Sénégal, qu’elle soit une société anonyme ou une SARL, que le montant de la participation soit au moins égal à 20% du capital de la filiale, que les titres de la filiale soient souscrits dès leur émission par la société mère, lors de la création de la filiale et que les titres détenus par la société mère soient sous la forme nominative ».
LETTRE ADRESSEE A ME WADE SUR LES AVANCEMENTS DES TRAVAUX DE DEGROUPAGE
Dans une lettre adressée au président de la République Me Abdoulaye WADE sur «l’état d’avancement de la mise en œuvre des Travaux et Etudes de Dégroupage des Activités de SENELEC dans le cadre de la Restructuration Industrielle et de l’Evolution Institutionnelle».
Monsieur SARR écrit : «au titre du pilotage stratégique et de la supervision des travaux, j’ai mis en place, d’une part, au sein de mon Cabinet , un Groupe Technique Ad Hoc (GTAH) et un Comité de pilotage stratégique (COPIL), et d’autre part, au niveau de SENELEC, un Comité de pilotage opérationnel (COMOP) et des Groupes de travail (GT) ». Poursuivant ses explications, il dit : «Les deux dernières structures sont en charge de la mise en œuvre sur le terrain du programme de dégroupage des activités, en étroite collaboration avec le Consultant RTE International (ex organe chargé du transport d’énergie électrique au niveau de EDF en France), sélectionné à l’issue d’un processus d’appel d’offres ouvert et transparent ». Monsieur SARR ajoute que «les travaux ont démarrés en décembre 2009, avec le Consultant RTE International et SENELEC, et depuis lors, il a été noté une implication et une appropriation effectives du projet par Senelec ». Par conséquent, à l’époque, il a été enregistré des progrès substantiels dans le dégroupage des principales fonctions de SENELEC, de sorte que les dates clés du programme de mise en œuvre de la filialisation étaient fixées comme suit :
-Depuis le 1er juillet 2010, le processus de mise en œuvre de la séparation comptable des activités de Production, de Transport et de Distribution a été initié et se poursuivra au cours du mois de juillet. Durant cette phase, l’organisation actuelle (SENELEC intégrée) est maintenue, mais sur le plan comptable, les comptes sont séparés pour chacune des trois activités Production, Transport et Distribution & Vente, (P, T, D & V), ainsi que celle de la Holding. Ces quatre structures fonctionneront selon des protocoles clairement définis qui retracent les prestations entre elles. Chaque structure produira son bilan et son compte de résultat à la fin de l’exercice.
-A partir du 1er septembre 2010, la séparation comptable se poursuivra avec les Directions Opérationnelles qui seront mutualisées et quelques fonctions support qui seront réparties au niveau des Activités Production, Transport et Distribution & Vente.
-Dès le 1er janvier 2011, la filialisation sera effective avec la création juridique des filiales Production, Transport et Distribution & Vente. Une organisation identique à l’étape du 1er septembre 2010 est retenue. A ce stade, chacune des structures sera dotée d’un siège, d’une dénomination et d’un logo.
-A la date du 1er mars 2011, l’organisation cible sera atteinte avec la mise en place des filiales autoportantes, marquées par le déploiement en leur sein des fonctions support. Pour atteindre les objectifs ci-dessus, RTE a notamment produit dans le cadre de ses prestations et conformément aux termes de référence les livrables suivants :
❖ la Revue fonctionnelle du Système Comptable et de Gestion ;
❖ la Revue du Système d’Information (SI) «Oracle application » ;
❖ les Principes de dissociation comptable (Version 0) ;
❖ le Rapport sur la création et la mise en place des filiales dont le Volet 0 porte sur la Synthèse globale du rapport ; le Volet 1 sur l’Activité Holding ; le Volet 2 sur les Fonctions opérationnelles métiers (P, T, D & V) ; le Volet 3 sur le Programme Projet ; et le Volet 4 sur la Feuille de route juridique ;
❖ la Détermination des frontières, entre les différentes Activités (P, T, D & V) ;
❖ les Principes de détermination des prix de cession et des prix de revient ;
❖ le Recueil des règles comptables pour les comptes dissociés, et
❖ la Note de dissociation comptable (Version finale) ;
❖ les versions finales des livrables restants suivront d’ici le 1er septembre 2010.
Pour la mise en œuvre concertée de la réforme, Monsieur SARR avait adopté dés le début «une approche participative, consistant à impliquer et partager avec tous les acteurs du sous-secteur électrique, à savoir, les consommateurs, les représentants de l’Etat, ceux du personnel de Senelec, le patronat et les partenaires au développement » dit-il sur sa lettre adressée au président WADE. En outre, il avait programmé au courant du mois de juillet 2010 une rencontre d’échanges, qui avait regroupé les membres du Groupe Technique Ad Hoc (GTAH) qui comprend les représentants de l’Etat et des principaux Bailleurs de Fonds intervenant dans le secteur électrique.
LE BILAN DE SAMUEL SARR AU MINISTERE DE L’ENERGIE
Dans son procès-verbal de passation, avec l’ancien Ministre de l’Energie Karim Wade, Monsieur SARR a fait un état des lieux de sa gestion. Avant son départ du Ministère, le patron de WAE avait déjà signé deux arrêtés concernant les projets d’Electrification Rurale d’Initiative Locale(ERIL). Il ne restait que leur numérotage. Il s’agit de : l’arrêté interministériel définissant les caractéristiques et les modes de financement accordé par l’Agence d’Electrification Rurale aux opérateurs privés, porteurs de projets ERILs et l’arrêté relatif aux appels à proposition de projets d’Electrification Rurale d’Initiative Locale(ERIL).
Pour conformer l’ASER aux nouvelles dispositions régissant les Agence en application de la Loi N° 2009-20 du 4 mai 2009 sur les Agences, un projet de décret fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement a été élaboré et il a fait l’objet de concertation interne. Le projet finalisé a été soumis à l’approbation du Ministre d’Etat, Ministre de l’Energie Monsieur SARR avant son départ.
Par ailleurs, dans le cadre de l’instruction de ce projet, la KfW a effectué une mission au Sénégal, du 1er au 6 août 2010 sous le magistère de Samuel SARR. D’ailleurs, «un aide- mémoire, qui doit être co-signé par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Energie, a été soumis à l’appréciation de ce dernier ». Rappelons que «le Ministre d’Etat est en attente de la réaction de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité et de la SENELEC dont les avis ont été requis, pour donner suite à cet aide-mémoire».
Samuel SARR avait aussi piloté le projet de réhabilitation des centrales des Iles du Saloum et Développement de l’utilisation de l’Energie Solaire. Sur instruction du Ministre d’Etat, Ministre de l’Energie, Monsieur Daniel SARR Conseiller Technique Chargé de l’Electricité et Monsieur Alassane NIANE, Conseiller Technique chargé de l’Electrification Rurale et des Energies renouvelables avaient reçu Monsieur Amadou Djibril KANE, opérateur dans le domaine des Energies Renouvelables. Au cours de cette rencontre, il s’est agi pour Monsieur KANE de soumettre à l’attention du Département l’importance qui devait être accordée sur les points suivants :
- l’achèvement des installations solaires individuelles dans l’Arrondissement de Wack Ngouna, conformément aux engagements pris par le Ministre lors de sa visite du 29 février 2008.
- la nécessité de réhabiliter les centrales hybrides (solaire/diesel) des Iles de Dionewar, Bassoul-Bassar et de Djirnda qui sont actuellement gérées par la SENELEC et dont la partie solaire ne fonctionne plus, ce qui entraîne une durée réduite de fourniture d’électricité (6 heures par jour) ;
- la centrale solaire à construire sur les toits des entrepôts du PAD, dossier qui jusque-là était suivi par le Ministère des Energies Renouvelables. Par Abass SECK
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Calendrier de la mise en œuvre de la réforme
L’échéancier de la mise en œuvre de la réforme du sous-secteur électrique s’établissait initialement comme suit:
Fin mars 2009 : séparation comptable des activités de production, de transport et de distribution de SENELEC ;
Fin juin 2009 : option du Gouvernement pour le mode de participation du secteur privé dans les filiales et la holding ;
Fin décembre 2009 : prise de participation du secteur privé dans le capital des filiales Production, Transport et Distribution et de la Holding.
Cependant, cet échéancier a subi de modifications. En effet, la mise en œuvre de la réforme a pris en compte les délais inhérents liés, d’une part, à l’approche participative du Gouvernement consistant à impliquer et partager avec tous les acteurs du sous-secteur électriques, à savoir les consommateurs, les représentants de l’Etat, ceux du personnel, le patronat, les partenaires au développement, et d’autre part, aux procédures de passation des marchés publics.
Ainsi, le calendrier aménagé s’établit comme suit :
- 1er juillet 2010 : séparation comptable (maintien de l’organisation actuelle ; création au sein de SENELEC d’une structure « Holding » et de trois Activités, Production, Transport et Distribution & Vente ; fonctionnement selon des protocoles retraçant les prestations entre les différentes entités ; production des bilans et comptes de résultats des Activités)
- 1er septembre 2010 : séparation comptable et déploiement de structures spécifiques (répartition dans les filiales des Directions Opérationnelles Mutualisées ; répartition de quelques fonctions support)
- 1er janvier 2011 : filialisation (création des filiales ; organisation identique à l’étape 2)
- 1er mars 2011 : atteinte de la cible, filiales autoportantes (déploiement des fonctions support).
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ENERGIE : La SAR en chiffres et en lettre en 2010
A propos de la SAR, Monsieur Samuel SARR devrait avoir le sentiment du devoir accompli. Sa gestion a été jalonnée de succès.
Sur le plan financier, il faut rappeler que «en juillet 2009, la dette a été entièrement remboursée par la mise en place d’une facilité ECOBANK de 37 milliards de F CFA. Cette facilité a permis, en outre, à la SAR d’acquérir 20 % d’actions dans le capital social de Senstock et des équipements pour le sea-line destiné au déchargement des tankers de produits blancs au dépôt SENSTOCK et du reformat à la SAR afin d’éviter l’exportation des excédents de bases essences » note le document de passation remis à l’Inspection générale d’Etat.
Par ailleurs, «de nouvelles négociations sont engagées avec BNP Paribas pour la mise en place de nouveaux concours financiers pour le financement des importations de pétrole brut et de produits raffinés. Au terme de ces négociations, un contrat d’échec a été reconnu par les parties le 31 juillet 2010 » lit-on sur le même. Il ajoute que «pendant ce temps, de janvier à juillet 2010, faute de financement de pétrole brut, la SAR, en accord avec son Conseil d’Administration, a signé avec la Société Trafigura un contrat de processing de trois cargaisons de brut pour éviter un second arrêt de la raffinerie qui lui aurait été fatale ».
Ainsi, «à la suite de l’échec de ces négociations, la SAR a pu négocier et signer une Convention de concours financiers avec le groupe UBA pour un montant de 294 millions d’euros revolving soit 193 milliards de F CFA pour le financement des importations de pétrole et de produits raffinés ». S’y ajoute, «qu’une facilité Ecobank de 43 milliards de F CFA a été mise en place pour le rachat des stocks résiduels et des créances issus du processing ». C’est ainsi que «la SAR a renoué avec le financement classique de ses activités (ouverture et confirmation de Lettre de Crédit) avec le traitement en cours de la première cargaison de brut ».
Le document rappelle que «depuis l’arrêt de la SAR en 2006, la structure de son capital a connu une évolution significative du fait du retrait de Mobil et Shell et de la réduction de la prise de participation du groupe Total. Marquant sa volonté politique de maintenir l’outil de raffinage, l’Etat, à travers PETROSEN, a racheté les actions des sociétés précitées. La part de l’Etat dans le capital social est ainsi passée de 10 % à la création de la SAR à 80 % à fin 2009 ».
Il faut rappeler également «qu’au terme de discussions avec le Groupe Bin Ladin, l’Etat a rétrocédé 34 % à la filiale Petroleum Chemical Mining Corporation (PCMC) de ce dernier ». Alors, la répartition du capital est aujourd’hui la suivante : Petrosen 46 %, PCMC 34 % et Groupe TOTAL 20 %.
D’ailleurs, «PCMC a entamé le Programme d’Expansion et de Modernisation de la SAR (PEMS) par une étude de faisabilité technique, financière et bancable en vue de porter, en la modernisant (adjonction d’une unité de désulfuration et d’une hydrocraquage), la capacité de traitement de la raffinerie de 1.200.000 tonnes/an à 3 voire 4 millions » note le texte.
C’est dans ce cadre que «des données ont été communiquées à PCMC et l’étude en cours. Le coût estimatif de ce programme est de 350 millions d’Euros. Ce programme entre dans le cadre des perspectives de développement de la SAR afin de satisfaire les besoins en hydrocarbures des pays de la sous-région ». La structure de financement est la suivante : Banque Islamique de Développement (BID) – Private Window : 100 millions d’euros ; Apport d’Equity par PCMC pour son compte et celui de l’Etat et le reste par Export Credit de la Corée du Sud ou de la Chine.
En plus de son activité principale de raffinage, «la SAR a reçu mandat du Gouvernement pour assurer l’approvisionnement du pays en gaz butane » note le document. Il souligne que «c’est dans ce cadre qu’elle a signé avec ITOC un contrat de fourniture de gaz butane de 80.000 tonnes + /- 10 %. Avec le déchargement en cours du butanier Celanova et du Belgravia qui suivra immédiatement, la quantité résiduelle n’est plus que de 7.000 tonnes ».
Dans ce document, Samuel Sarr insistait sur l’urgence de passer à un appel d’offres pour la poursuite de l’approvisionnement au niveau de la SAR. «L’idée est de coupler la fourniture de gaz butane avec la réalisation des investissements dans un stockage de 10.000 tonnes et la pose d’un sea-line devant permettre la réception de butaniers de 12.000 à 15.000 tonnes de sorte à sécuriser davantage les importations qui s’effectuent aujourd’hui tous les 9 jours. Le temps étant compté, la solution immédiate serait de lancer un appel d’offres pour la fourniture uniquement du gaz butane puis consulter les candidats potentiels en tenant compte des investissements ci-dessus » lit-on sur le texte. Michel DIOUF
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SENELEC: Extension du réseau Dakar et Banlieue
Le Projet Renforcement et Extension de Réseaux de distribution à Dakar s’inscrit dans le cadre du plan directeur 2000-2015 de Senelec et fait suite logique à la Boucle 90 KV de Dakar ; il s’agit de développer le réseau de Distribution pour répondre à la demande suite à la construction de nouveaux postes 90/30 kV injecteurs (Aéroport, Université) dans la 1ère Phase. Outre le besoin de satisfaire la demande, la réalisation de cette boucle permettra d’améliorer la qualité de service, de réduire les pertes techniques et de rentabiliser les travaux réalisés dans le cadre de la 1ère Phase de la Boucle 90KV.
Extension Centrale de Boutoute
Le projet consiste en l’extension de la centrale de Boutoute par deux groupes Diesel de puissance unitaire 5 MW. Le coût du projet est évalué à 9,5 milliards FCFA. Le contrat de réalisation de la centrale est en cours de négociation avec WARTSILA qui est l’attributaire du marché. Le financement du projet est soumis à la BOAD.
Extension de la Centrale de Tambacounda
Le projet consiste en l’extension de la centrale de Tambacounda par deux groupes de puissance unitaire 3 MW. Le coût du projet est évalué à 8,4 milliards FCFA. Le contrat de réalisation de la centrale est en cours de négociation avec le groupement MANDIESEL / MelecPOWERGEN qui est l’attributaire du marché. La recherche du financement du projet est en cours.
[BOUCLE 225 KV TOBENE-KOUNOUNE-MBOUR-KAOLACK]url:#_Toc165805842
Senelec a entrepris un programme d’investissement en réseaux de transport pour assurer une desserte adéquate de sa nombreuse clientèle des régions du centre du pays avec la mise en service en 2008 d’une grande capacité de production à Kaolack (délocalisation de la Centrale Kounoune II (60 MW).
Avec la perspective de la mise de la Centrale BOO de 125 MW de Sendou la liaison Tobène-Touba-Kaolack sera bouclée sur Mbour en deux phases, pour le besoin d’un axe de transport 225 kV de secours, garantissant l’évacuation de l’énergie à moindre coût vers les centres de consommations.
La première phase a fait l’objet d’une adjudication sur financement du fonds de l’énergie de la BOAD, pour près de 20 milliards et le financement de la deuxième phase est actuellement recherché.
CONVENTIONS D'ELECTRIFICATION RURALE
Le projet est découpé en deux phases et permettra l’électrification de 800 villages.
Pour la Convention électrification N°20, les Approvisionnement sont terminés, l’Adjudication des travaux d’installation a eu lieu le 20/09/10 et le démarrage des travaux interviendra après signature des Conventions, pour l’objectif de 373 villages
Quant à la Convention électrification N°20 bis, les Approvisionnement sont commandés et les installations feront l’objet d’un appel d’offres.
A cet effet, il a été prévu la puissance additionnelle qui est le projet qui consiste à la mise en place d’une puissance additionnelle d’environ 50 MW. Ainsi, pour faire face aux pointes de 2010 -2011, trois options sont étudiées : Une puissance additionnelle de 35 MW par moteur Diesel fonctionnant au gaz et au fuel lourd à acquérir sous forme de leasing, par voie d’appel d’offres, et pour laquelle la DCMP a donné son avis de non objection sur le dossier. Il est prévu aussi une offre spontanée de Jacobsen pour deux turbines à gaz Dual de puissance unitaire de 40 MW et une turbine à gaz de type PG6581B, fonctionnant au GAZ, ayant fait l’objet d’un MOU entre l’Etat, Senelec et CMEC.
Le planning d’approvisionnement établi pour l’année 2010 par Samuel Sarr permet de dégager un coût prévisionnel de F CFA 194,7 milliards de F CFA HTVA. Ce montant représente le coût d’acquisition du fuel, du diesel-oil (DO) du gasoil (GO), du gaz naturel, du distillat TAG, de l’huile et des différents frais d’approche (frais d’utilisation du sealine de la SAR, les droits de douane liés aux importations de combustible, le FSIPP, le droits de passage et stockage du combustible et enfin le coût du transport par camions du combustible).
Concernant la ligne de crédit, il a été retenu que pour l’acquisition des produits pétroliers, Senelec compte principalement sur les lignes de crédit existantes : SAR : 3 milliards de F CFA contractuellement mais rehausser à 6 milliards de FCFA) ; TOTAL SENEGAL : 6,5 milliards de F CFA (tous produits confondus); la livraison de 33.000TM de HFO (à payer sur deux ans) en exécution du contrat de fourniture de combustible avec ITOC SA et la ligne BID pour 20 millions USD (accord de financement signé avec l’Etat du Sénégal). Il convient de souligner que SHELL SENEGAL a supprimé sa ligne de crédit d’un milliard de F CFA.
La situation des stocks de combustible au 05 Octobre 2010 est relativement satisfaisante si l’on considère l’autonomie moyenne dans les centrales (3 à 6 jours de consommation). Les besoins complémentaires en combustible pour assurer la jonction jusqu’au Mercredi 13 Octobre 2010 s’établissent comme suit : 1500TM de distillat TAG pour GTI ; 2500TM de HFO production SAR et 2500m3 de gasoil avec la SAR (à crédit) et 3000TM de HFO importé. Mor MBAYE
….. Encadré…….. Encadré…….. Encadré…
•Une centrale de 300 MW sera construit au Sénégal d’ici 2023, entiérement financée sur fonds propres
•La société sénégalaise [West African Energy]url:https://westafricanenergy-sa.com/ , le turque [Çalik Enerji]url:https://www.calikenerji.com/ , l’américain [General Electric]url:https://www.ge.com/ (GE) et la [Senelec]url:http://www.senelec.sn/ , la société d’électricité du Sénégal, ont signé un accord pour la construction d’une centrale électrique à gaz d’une capacité de 300 MW, le Directeur Général de [West African Energy]url:https://westafricanenergy-sa.com/ Mr Samuel A. Sarr est revenu sur l’importance de ce projet…
•Le Sénégal va abriter l’une des plus grosses centrales électriques dans la sous-région. D’une puissance de 300 MW, cette centrale financée par des privés sénégalais, va coûter 220 milliards de FCFA. La signature d’un contrat de construction clé en main a eu lieu ce samedi entre West Africa Energy (WAE) et son partenaire technique Thialis. Suivez l’allocution de [Pape Demba Bitéye]url:https://senegal7.com/senelec-papa-mademba-biteye-sur-les-traces-de-son-predecesseur/ , Directeur général de la Senelec