Poursuivant, l’Ige note qu’«au surplus, la contribution d’un pays ami du Sénégal, d’un montant d’un milliard de francs Cfa, lui a été remise par un plénipotentiaire de ce pays. Or, aucune trace de l’encaissement de cette somme n’a été retrouvée dans les comptes du Fesman. Dès lors, se pose la question de la transparence dans l’utilisation de l’argent reçu». «En outre, dit l’Ige, dans le cadre de la réalisation des deux sites d’hébergement des festivaliers, le président de la République de l’époque a acquis, à titre personnel, à partir de ressources publiques, un terrain sis à Ngor d’une superficie de 5 435 mètres carrés, pour un montant d’un peu plus d’un milliard de francs Cfa. Cette transaction a également été marquée par des irrégularités fiscales, les droits d’enregistrement, la taxe sur la plus-value immobilière et les pénalités pour dépôt tardif n’ayant pas été acquittés, pour des montants respectifs de 177,307 millions de francs Cfa, 174,372 millions francs Cfa et 94,621 millions de francs Cfa. Il s’y ajoute que des transactions suspectes ont été opérées dans le cadre de la réalisation des sites d’hébergement des festivaliers. Le montant global des surfacturations s’y rapportant a été estimé, a dit d’expert, à 5,460 de francs Cfa».
Tous les responsables disent avoir «agi sur instructions» de Wade
«Les principaux responsables impliqués dans de telles irrégularités financières et comptables ont, de façon générale, affirmé avoir agi sur instructions de l’ancien président de la République», confie les vérificateurs qui, dans leurs conclusions, déclarent que «l’organisation du Fesman a, globalement, été marquée par une absence de démarche planifiée et par des improvisations à chaque étape du déroulement des procédures et opérations. «Cet état de fait a abouti à un constant pilotage à vue qui a été érigé en règle la mal gouvernance», se désole l’Ige. «C’est pourquoi, prévue au départ pour coûter 5 milliards de francs Cfa, au titre de la participation sénégalaise, la 3e édition du Fesman a finalement coûté au contribuable sénégalais plus de 80 milliards de francs Cfa, sans compter les sommes encore dues à divers créanciers qui continuent de se présenter, pour réclamer le paiement de leurs prestations. Le montant total de ces prestations a été arrêté à 1,768 milliard de francs Cfa», indique le rapport. Au-delà des violations déjà présentées, d’autres pratiques non conformes aux règles de passation des marchés publics ont été constatées dans l’exécution de certains projets, selon l’Ige. Il en est ainsi du non-respect des préalables liés à la mise en place des structures appropriées que sont les Commissions et Cellules de passation des marchés, ainsi qu’à la publicité à portée générale à travers les Plans et Avis généraux de passation des marchés.
Tous les responsables disent avoir «agi sur instructions» de Wade
«Les principaux responsables impliqués dans de telles irrégularités financières et comptables ont, de façon générale, affirmé avoir agi sur instructions de l’ancien président de la République», confie les vérificateurs qui, dans leurs conclusions, déclarent que «l’organisation du Fesman a, globalement, été marquée par une absence de démarche planifiée et par des improvisations à chaque étape du déroulement des procédures et opérations. «Cet état de fait a abouti à un constant pilotage à vue qui a été érigé en règle la mal gouvernance», se désole l’Ige. «C’est pourquoi, prévue au départ pour coûter 5 milliards de francs Cfa, au titre de la participation sénégalaise, la 3e édition du Fesman a finalement coûté au contribuable sénégalais plus de 80 milliards de francs Cfa, sans compter les sommes encore dues à divers créanciers qui continuent de se présenter, pour réclamer le paiement de leurs prestations. Le montant total de ces prestations a été arrêté à 1,768 milliard de francs Cfa», indique le rapport. Au-delà des violations déjà présentées, d’autres pratiques non conformes aux règles de passation des marchés publics ont été constatées dans l’exécution de certains projets, selon l’Ige. Il en est ainsi du non-respect des préalables liés à la mise en place des structures appropriées que sont les Commissions et Cellules de passation des marchés, ainsi qu’à la publicité à portée générale à travers les Plans et Avis généraux de passation des marchés.