Durant les cinq ans de règne de Macky Sall, l’éducation est le secteur qui a connu le plus de tumultes. Chaque année, de l’élémentaire jusqu’au moyen secondaire, le système éducatif frôle l’année blanche du fait de la confrontation entre gouvernement et enseignants.
C’est derniers partent en grève avec la même plateforme revendicative: le respect du protocole d’accords signés avec les syndicats d’enseignants depuis le 14 février 2014. Pourtant, à l’issue de ces négociations, le ministre du Travail, Mansour Sy, avait indiqué que, parce que ce sont des accords « réalistes et réalisables », le gouvernement s’est engagé. Trois ans après, rien de réalisé si ce ne sont des conflits.
Cette guéguerre entre l’Etat et les enseignants a atteint son paroxysme l’année dernière. Les relations entre ces deux parties étaient si exécrables que les chefs religieux de Tivaouane et de Touba ont du s’impliquer pour trouver un compromis entre les deux parties.
Tout est parti des réquisitions pour rendre les notes et de la menace du ministre de l’Education nationale de radier plus de 5 000 enseignants qui étaient en grève et qui refusaient de rendre les notes aux élèves et à l’administration des écoles. « Le gouvernement du Sénégal a décidé de demander aux gouverneurs d’envoyer des réquisitions pour que les enseignants pour que les enseignants communiquent les notes aux élèves, rendent les copies, communiquent les notes aussi à l’administration et participent à la tenue des conseils des classes », avait indiqué Serigne Mbaye Thiam.
Qui poursuit : « pour ce qui est des fonctionnaires, la réquisition est prévue par l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires. En ce qui concerne le régime du contrat de travail, elle est prévue par l’article L276 de la loi 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail qui prévoit un décret qui doit fixer les emplois éligibles à la réquisition et les fonctions d’enseignement sont prévues ».
La réplique du Grand cadre ne se fait pas attendre. « Le Grand cadre et le Cusems restent sereins face à ses menaces stériles. Les enseignants sont plus que jamais déterminés à poursuivre le combat. Si le gouvernement a décidé de prendre la voie de la confrontation, les enseignants sont prêts à engager le bras de fer », réagit Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur des syndicats.
Les recommandations des Assises toujours dans les cartons
Dans le secteur, après le constat de cette crise de l’école sénégalaise vieille d’une dizaine d’années, les nouvelles autorités, dès leur accession au pouvoir, ont voulu redéfinir l’école sénégalaise en organisant les Assises de l’Education nationale et de la formation (Anef) tenue en août 2014. Les contours d’une nouvelle « école de la réussite » sont dessinés autour de 11 directives. L’école de la réussite, comme le soulignait les acteurs de ces états généraux, va donner, à chaque élève, les moyens de s’orienter vers une formation adaptée à son profil et offrant les meilleures perspectives de réussite. par ailleurs, il est décidé de revoir le niveau des enseignants.
Pour sauver l’école des perturbations, l’Etat et les enseignants ont convenu d’instaurer un code de déontologie. Les deux parties ont signé un pacte de stabilité et les enseignants devraient faire un serment avant de s’engager. Mais force est de constater que les pertinentes recommandations issues de ces Assises ont connu un rythme très lent dans leur exécution. C’est cet état de fait qui a poussé la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) à publier, en octobre dernier, un rapport alternatif de suivi citoyen des recommandations, pour s’offusquer du niveau d’exécution de ces directives ; le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow et ses camarades estiment que seulement 20% des recommandations ont été réalisées.
"La mobilisation notée durant les Assises de l’éducation de tous les acteurs doit être maintenue et cela n’est possible qu’en mettant en place un comité de suivi, qui regroupera l’ensemble des acteurs", fulminait M. Mbow dans le rapport. Et le document de révéler que "la majeure partie des directives sont estimées être au stade de début d’application ou alors, pas du tout appliquées. (…) Le caractère trop général des directives et le manque de planification qui les caractérisent, doivent aussi être interrogés quant à la volonté de les appliquer".
Walf Quotidien
C’est derniers partent en grève avec la même plateforme revendicative: le respect du protocole d’accords signés avec les syndicats d’enseignants depuis le 14 février 2014. Pourtant, à l’issue de ces négociations, le ministre du Travail, Mansour Sy, avait indiqué que, parce que ce sont des accords « réalistes et réalisables », le gouvernement s’est engagé. Trois ans après, rien de réalisé si ce ne sont des conflits.
Cette guéguerre entre l’Etat et les enseignants a atteint son paroxysme l’année dernière. Les relations entre ces deux parties étaient si exécrables que les chefs religieux de Tivaouane et de Touba ont du s’impliquer pour trouver un compromis entre les deux parties.
Tout est parti des réquisitions pour rendre les notes et de la menace du ministre de l’Education nationale de radier plus de 5 000 enseignants qui étaient en grève et qui refusaient de rendre les notes aux élèves et à l’administration des écoles. « Le gouvernement du Sénégal a décidé de demander aux gouverneurs d’envoyer des réquisitions pour que les enseignants pour que les enseignants communiquent les notes aux élèves, rendent les copies, communiquent les notes aussi à l’administration et participent à la tenue des conseils des classes », avait indiqué Serigne Mbaye Thiam.
Qui poursuit : « pour ce qui est des fonctionnaires, la réquisition est prévue par l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires. En ce qui concerne le régime du contrat de travail, elle est prévue par l’article L276 de la loi 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail qui prévoit un décret qui doit fixer les emplois éligibles à la réquisition et les fonctions d’enseignement sont prévues ».
La réplique du Grand cadre ne se fait pas attendre. « Le Grand cadre et le Cusems restent sereins face à ses menaces stériles. Les enseignants sont plus que jamais déterminés à poursuivre le combat. Si le gouvernement a décidé de prendre la voie de la confrontation, les enseignants sont prêts à engager le bras de fer », réagit Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur des syndicats.
Les recommandations des Assises toujours dans les cartons
Dans le secteur, après le constat de cette crise de l’école sénégalaise vieille d’une dizaine d’années, les nouvelles autorités, dès leur accession au pouvoir, ont voulu redéfinir l’école sénégalaise en organisant les Assises de l’Education nationale et de la formation (Anef) tenue en août 2014. Les contours d’une nouvelle « école de la réussite » sont dessinés autour de 11 directives. L’école de la réussite, comme le soulignait les acteurs de ces états généraux, va donner, à chaque élève, les moyens de s’orienter vers une formation adaptée à son profil et offrant les meilleures perspectives de réussite. par ailleurs, il est décidé de revoir le niveau des enseignants.
Pour sauver l’école des perturbations, l’Etat et les enseignants ont convenu d’instaurer un code de déontologie. Les deux parties ont signé un pacte de stabilité et les enseignants devraient faire un serment avant de s’engager. Mais force est de constater que les pertinentes recommandations issues de ces Assises ont connu un rythme très lent dans leur exécution. C’est cet état de fait qui a poussé la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) à publier, en octobre dernier, un rapport alternatif de suivi citoyen des recommandations, pour s’offusquer du niveau d’exécution de ces directives ; le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow et ses camarades estiment que seulement 20% des recommandations ont été réalisées.
"La mobilisation notée durant les Assises de l’éducation de tous les acteurs doit être maintenue et cela n’est possible qu’en mettant en place un comité de suivi, qui regroupera l’ensemble des acteurs", fulminait M. Mbow dans le rapport. Et le document de révéler que "la majeure partie des directives sont estimées être au stade de début d’application ou alors, pas du tout appliquées. (…) Le caractère trop général des directives et le manque de planification qui les caractérisent, doivent aussi être interrogés quant à la volonté de les appliquer".
Walf Quotidien