Le séminaire de partage avec les parlementaires (députés et sénateurs) organisé par le ministère de l'Energie, le week-end dernier, sur la politique énergétique au Sénégal, a pris une tournure très politique quand le ministre Samuel Sarr a fouillé la gestion du secteur des hydrocarbures par le régime socialiste pour y trouver les origines de la fortune du Secrétaire général de l'Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse. Avant d'arriver à son accusation, Samuel Sarr a fait un petit cours sur le secteur des hydrocarbures. En effet, magnifiant la nouvelle dimension donnée à la Société africaine de raffinage (Sar) dans le cadre de la politique générale énergétique, M. Sarr, qui s'est beaucoup félicité des efforts consentis par l'Etat au niveau de cette structure, a tenu à faire la comparaison avec la manière dont l'ancien régime s'est occupé des ressources de ce secteur. «Depuis 1972, le Nigéria a décidé de donner à tous les pays de la Cedeao un quota de brut», rappelle Samuel Sarr, devant un auditoire essentiellement composé de parlementaires du même camp libéral que lui. Il s'empresse cependant de dénoncer le fait que «depuis 1972, jusqu'à très récemment, le brut ne venait pas au Sénégal». Et donne sa langue au chat quant à la destination prise par ce quota de pétrole et le clame : «Avant nous, je ne sais pas où passait le brut».
Seulement, le ministre de l'Energie ne se prive pas de citer nommément Moustapha Niasse, ministre, au cours de cette période, dans les gouvernements des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. «Je peux vous assurer que si Moustapha Niasse a fait fortune, c'est bien sur ça», avance-t-il, non sans persister devant l'auditoire essentiellement acquis à sa cause : «Je le dis. C'est vrai».
Cette démarche est tout le contraire de la leur dans la conduite de la gestion de ce secteur, poursuit le ministre de l'Energie. Parce qu'eux ont réussi à «réaliser des économies». Des résultats qui sont, selon lui, le fait des cadres de la Sar, qu'il qualifie de «messieurs très intelligents». En effet, selon Samuel Sarr, «ils achètent le brut et il vient directement à la Sar». Le résultat, selon lui, est que «les Nigérians sont tellement contents de nous qu'ils nous donnent sans problème le brut. Parce qu'on leur a dit que le brut va venir à la Sar». Cela d'autant plus, indique-t-il, qu'«on s'était engagé auprès du président Yar'adoua».
Birane Lo
Source Le Populaire
Seulement, le ministre de l'Energie ne se prive pas de citer nommément Moustapha Niasse, ministre, au cours de cette période, dans les gouvernements des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. «Je peux vous assurer que si Moustapha Niasse a fait fortune, c'est bien sur ça», avance-t-il, non sans persister devant l'auditoire essentiellement acquis à sa cause : «Je le dis. C'est vrai».
Cette démarche est tout le contraire de la leur dans la conduite de la gestion de ce secteur, poursuit le ministre de l'Energie. Parce qu'eux ont réussi à «réaliser des économies». Des résultats qui sont, selon lui, le fait des cadres de la Sar, qu'il qualifie de «messieurs très intelligents». En effet, selon Samuel Sarr, «ils achètent le brut et il vient directement à la Sar». Le résultat, selon lui, est que «les Nigérians sont tellement contents de nous qu'ils nous donnent sans problème le brut. Parce qu'on leur a dit que le brut va venir à la Sar». Cela d'autant plus, indique-t-il, qu'«on s'était engagé auprès du président Yar'adoua».
Birane Lo
Source Le Populaire