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Violence et violation de la vie privée : Trois « Thiantacônes » en détention à Mbour


Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Février 2025 à 11:58 | | 0 commentaire(s)|

Violence et violation de la vie privée : Trois « Thiantacônes » en détention à Mbour
Les ennuis judiciaires ne sont pas près de se terminer pour les trois « Thiantacônes », Cheikh Diouf, Ibrahima Dramé et Bassirou Mboup. En détention depuis janvier 2025, ils seront fixés sur leur sort le 25 février prochain, selon "L’Observateur", lit-on dans "Senenews".

Non contents d’avoir agressé Cheikh Gaye en lui déchirant les vêtements, Cheikh Diouf, Ibrahima Dramé et Bassirou Mboup ont poussé l’insolence plus loin, en filmant, à son insu, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Malicounda en pleine audition. Ils ont ensuite partagé la vidéo dans leur groupe WhatsApp. Cette « outrecuidance » leur vaut d’être placés sous mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt de Mbour, pour menaces de mort et collecte illicite de données. Les faits remontent au mois de janvier 2025.

Cheikh Gaye, propriétaire d’un terrain dans la cité du défunt guide des « Thiantacônes » à Médinatoul Salam, se rend sur les lieux pour entamer la construction de sa parcelle. À son arrivée, il est rejoint par Cheikh Diouf, Ibrahima Dramé et Bassirou Mboup, qui lui ordonnent de cesser les travaux, affirmant que ce terrain appartient à leur ami et condisciple, Babacar Fall. Ce que Cheikh Gaye refuse. Il présente plus tard tous les documents administratifs prouvant qu’il est le véritable propriétaire. Malgré cela, les trois hommes s’opposent catégoriquement à la décision de Cheikh Gaye. Un échange de propos houleux s’ensuit, au cours duquel Bassirou Mboup, Cheikh Diouf et Ibrahima Dramé agressent violemment Cheikh Gaye, en lui déchirant ses habits et en le menaçant de mort. Face au comportement violent de ses adversaires, Cheikh Gaye se rend à la Brigade de gendarmerie de Malicounda et raconte sa mésaventure au Commandant.

Le Commandant déploie alors trois de ses éléments pour vérifier la situation sur le terrain. Cependant, ils se heurtent au refus des « Thiantacônes », qui affirment que le terrain appartient à leur ami Babacar Fall. Finalement, Bassirou Mboup, Ibrahima Dramé et Cheikh Diouf sont conduits à la gendarmerie. Lors de leur face-à-face avec le Commandant, Bassirou Mboup, qui travaille à la Sonaged, filme à l’insu du Commandant ses déclarations et les partage avec Cheikh Diouf. Il publie ensuite la vidéo et l’audio dans leur groupe WhatsApp « And Défar Médinatoul Salam », annonçant à leurs membres qu’ils sont en détention pour avoir soutenu leur ami Babacar Fall dans ce litige foncier. Malheureusement pour eux, un membre du groupe informe immédiatement le Commandant et leurs téléphones sont confisqués. Cependant, les images du Commandant avaient déjà circulé.

Au Tribunal de Grande instance de Mbour, les trois prévenus ont partiellement nié les faits, affirmant que leur défunt guide, Cheikh Béthio Thioune, leur avait attribué ces terrains de manière officieuse, sans documents administratifs. Cheikh Diouf a même déclaré qu’il n’a découvert que lors de la confiscation de son téléphone, que Bassirou Mboup lui avait envoyé les images du Commandant. Une version que Bassirou Mboup réfute, soulignant que les images venaient du groupe WhatsApp « And Défar Médinatoul Salam ». Leurs avocats ont soutenu que les accusés avaient partagé la vidéo dans le but d’informer leurs compagnons. Le procureur de la République a sévèrement déploré cette attitude et a demandé l’application de la loi. Le délibéré est prévu pour le 25 février 2025.

Mame Fatou Kébé