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Yahya Jammeh reconnaît sa défaite : «Même si mon opposant l’avait emporté avec un vote d’avance, j’aurais accepté le résultats du scrutin»


Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Décembre 2016 à 21:54 | | 0 commentaire(s)|

Yahya Jammeh, ici lors d'un rassemblement à Banjul le 29 novembre 2016. © REUTERS/Thierry Gouegnon
Yahya Jammeh, ici lors d'un rassemblement à Banjul le 29 novembre 2016. © REUTERS/Thierry Gouegnon

 
Yahya Jammeh a reconnu sa défaite à l'élection présidentielle ce vendredi soir dans une allocution télévisée, et félicité l'opposant Adama Barrow. Pour sa toute première déclaration du président élu, celui-ci a salué «une nouvelle Gambie».
 
« Même si mon opposant l’avait emporté avec un vote d’avance, j’aurais accepté le résultats du scrutin », a déclaré ce vendredi Yahya Jammeh dans une allocution télévisée. Au soir des résultats de l'élection présidentielle que beaucoup pensaient jouée d'avance, celui qui a dirigé la Gambie pendant 22 ans a salué son adversaire, l'opposant Adama Barrow. « C’est une victoire très nette », a reconnu Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994. « Vous, Gambiens, avez décidé que je devais partir. Vous avez choisi quelqu’un pour diriger votre, notre pays et je vous souhaite le meilleur », a-t-il dit.
 
Vainqueur inattendu de l'élection présidentielle gambienne face à l'homme qui détient les rênes du pays depuis 22 ans, Adama Barrow a salué un peu plus tôt une « nouvelle Gambie » dans une déclaration à l'Agence France-Presse. « Le message pour les populations gambiennes : il est temps de se mettre au travail. C'est une nouvelle Gambie, une nouvelle attitude, pour le changement et le développement de notre pays », a dit le président élu Adama Barrow dans un entretien avec l'AFP à Kololi, près de Banjul, le premier avec la presse depuis l'annonce de sa victoire. « Il y a de l'espoir », a-t-il ajouté.
 
Au soir de cette défaite, une question se pose : Yahya Jammeh va-t-il rester dans le pays ou bien partir ? En attendant, dans la rue, les Gambiens célèbrent la démocratie et leur nouveau président, Adama Barrow, ainsi que la fin de cette ère Jammeh. Les critiques sont d'ailleurs très vives : « Je veux qu'il soit jugé », explique Malick, un étudiant de 20 ans, qui n'a connu que le régime Jammeh. « Il doit répondre de ses actes, il ne peut pas quitter le pays », ajoute Abdoulaye, un ancien. La terreur des années Jammeh est dans toute les têtes.
 
Avec RFI