« Nous refusons que Abdoulaye Wade, sa coalition Sopi pour demain et son ministre de l’intérieur Bécaye Diop nous imposent leur diktat dans le projet de modification et d’harmonisation de quelques articles du code électoral ». Telle est la réponse servie par les leaders de Benno Siggil Senegaal une semaine après le boycott des travaux de révision dudit code. Face à la presse hier, lundi 14 décembre, ils ont déclaré que depuis le début du processus de modification du code électoral, « le président de la République Me Abdoulaye Wade agit en mafioso hanté par le spectre de perdre le pourvoir et qui est prêt à tout pour garder le pouvoir jusqu’à sa mort pour ne pas être poursuivi par la justice. A cet effet, Moustapha Niass et ses camarades opposants ont déclenché la bataille politique citoyenne pour empêcher au régime d’Abdoulaye Wade de modifier le fichier électoral en sa faveur. Pour eux, « cette bataille ne doit pas seulement être celle de l’opposition mais de tous les citoyens ». Selon Moustapha Niass qui présidait la rencontre, « le Sénégal se trouve à la croisée des chemins et face à une perte des repères de la démocratie ou les règles de la bonne gouvernance sont piétinées. Mais le peuple poursuit son combat ».
Des propositions basées sur l’expérience
A noter que sur les soixante propositions de modification du code électoral, vingt-sept opposent le gouvernement et l’ensemble des partis de l’opposition réunis au sein de Benno. « Nous avons formulé ces propositions sur la base de notre expérience électorale », dira Serigne Mbaye Thiam. Avant d’ajouter, « toutes les propositions de la « coalition Sopi pour demain » avait pour but de rendre plus opaque et plus nébuleux que ne l’est le processus électoral. Elle s’est opposée à toute proposition visant à rendre transparente les élections. Or, l’honneur de la démocratie c’est de permettre à l’électorat de faire librement son choix. ôter un droit à l’électeur, c’est ce que veut Sopi ».
Ces points qui divisent
Les divergences sont notées au niveau des articles L254, L59, L68, L37, L43, L14 du code électoral. A cela s’ajoutent les points proposés par Benno et rejetés par la Coalition Sopi. Il s’agit pour l’opposition de placer la conduite des débats sous la direction d’une personnalité indépendante d’autant plus que le Ministre de l’intérieur Bécaye Diop est un militant de base du parti au pouvoir et traduire par le président de la République les résultats des concertations menées de manière impartiale et sincère en lois et règlement qui ne feraient l’objet d’aucune modification unilatérale par le pouvoir en place et permettraient d’envisager avec sérénité la conduite du processus électoral. Il s’y ajoute que les opposants sont contre la décision selon laquelle le scrutin peut être prolongé jusqu’à 22 h et que les résultats ne peuvent être publiés par la presse nationale qu’au-delà de cette heure.
La vérité par l’histoire
Les leaders de Benno se sont même permis de questionner l’histoire pour justifier leur position. Pour eux, c’est à la suite des contestations préélectorales de 1988 qu’une table ronde avait été convoquée pour discuter du processus électoral. L’ampleur des manifestations consécutives aux élections de ladite année ont occasionné la mise sur pied de la Commission nationale de réforme du code électorale présidée par Feu Kéba Mbaye dont les travaux conduisirent à l’adoption du code électoral dit consensuel de 1992 par la suite remplacée par l’Onel et qui est devenue en 2004 la Cena.
Interrogés sur la démission de Moustapha Touré, Président de la Cena, la réponse des leaders a été unanime. Tous ont soutenu la thèse selon laquelle ce dernier ne devrait pas démissionner. « Je suis tout à fait d’accord avec lui quand il déclare que c’est un véritable problème de fichier électoral qui se pose, mais pourquoi il n’a pas fait cette déclaration avant l’élection présidentielle de 2007 ? », dira Ousmane Tanor Dieng.
(Stagiaire) Sud Online
Des propositions basées sur l’expérience
A noter que sur les soixante propositions de modification du code électoral, vingt-sept opposent le gouvernement et l’ensemble des partis de l’opposition réunis au sein de Benno. « Nous avons formulé ces propositions sur la base de notre expérience électorale », dira Serigne Mbaye Thiam. Avant d’ajouter, « toutes les propositions de la « coalition Sopi pour demain » avait pour but de rendre plus opaque et plus nébuleux que ne l’est le processus électoral. Elle s’est opposée à toute proposition visant à rendre transparente les élections. Or, l’honneur de la démocratie c’est de permettre à l’électorat de faire librement son choix. ôter un droit à l’électeur, c’est ce que veut Sopi ».
Ces points qui divisent
Les divergences sont notées au niveau des articles L254, L59, L68, L37, L43, L14 du code électoral. A cela s’ajoutent les points proposés par Benno et rejetés par la Coalition Sopi. Il s’agit pour l’opposition de placer la conduite des débats sous la direction d’une personnalité indépendante d’autant plus que le Ministre de l’intérieur Bécaye Diop est un militant de base du parti au pouvoir et traduire par le président de la République les résultats des concertations menées de manière impartiale et sincère en lois et règlement qui ne feraient l’objet d’aucune modification unilatérale par le pouvoir en place et permettraient d’envisager avec sérénité la conduite du processus électoral. Il s’y ajoute que les opposants sont contre la décision selon laquelle le scrutin peut être prolongé jusqu’à 22 h et que les résultats ne peuvent être publiés par la presse nationale qu’au-delà de cette heure.
La vérité par l’histoire
Les leaders de Benno se sont même permis de questionner l’histoire pour justifier leur position. Pour eux, c’est à la suite des contestations préélectorales de 1988 qu’une table ronde avait été convoquée pour discuter du processus électoral. L’ampleur des manifestations consécutives aux élections de ladite année ont occasionné la mise sur pied de la Commission nationale de réforme du code électorale présidée par Feu Kéba Mbaye dont les travaux conduisirent à l’adoption du code électoral dit consensuel de 1992 par la suite remplacée par l’Onel et qui est devenue en 2004 la Cena.
Interrogés sur la démission de Moustapha Touré, Président de la Cena, la réponse des leaders a été unanime. Tous ont soutenu la thèse selon laquelle ce dernier ne devrait pas démissionner. « Je suis tout à fait d’accord avec lui quand il déclare que c’est un véritable problème de fichier électoral qui se pose, mais pourquoi il n’a pas fait cette déclaration avant l’élection présidentielle de 2007 ? », dira Ousmane Tanor Dieng.
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