Mes chers compatriotes,
Je suis extrêmement préoccupé par la situation actuelle de notre pays. Après ces jours d’émeutes et leurs cortèges de drames, il est urgent que chacun prenne conscience que nous risquons d’être entraînés dans une impasse qui peut être fatale au Sénégal.
Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est parce que j’ai été le premier homme politique à subir dès 2012, les conséquences de la volonté du régime actuel d’éliminer toute forme d’opposition. Ayant été emprisonné arbitrairement pendant trois ans par une justice instrumentalisée, puis exilé loin des miens et de mon pays, je suis bien placé pour dire au Président de la République Macky Sall et à Ousmane Sonko, que l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs.
Je suis bouleversé par ces événements qui ont causé la mort de seize jeunes Sénégalais, dont les familles sont dévastées. Je joins mes pensées à celles de tous nos compatriotes pour leur présenter mes condoléances les plus émues. Je souhaite également un prompt rétablissement aux centaines de blessés.
Je comprends le désarroi, le désespoir de ces jeunes, que la situation économique et sociale du pays prive de toute activité et de toutes perspectives d’avenir. Je suis consterné par les dommages énormes infligés à notre économie, à nos infrastructures, à notre tissu social, et par le saccage des universités, qui a laissé des milliers d’étudiants sans accès à l’éducation.
Je demande solennellement à tous ceux qui sont tentés par des excès, de revenir à la raison. Je pense notamment aux manifestants dont les violences et les actes de vandalisme ne font que nuire à notre pays. Je demande aux forces de sécurité et de défense de proscrire tout recours injustifié à la force. La violence n’est jamais une solution durable.
Mon appel s’adresse également à toute la classe politique, qui a la responsabilité de privilégier le respect des institutions, le dialogue et la concertation. Comme l’histoire du PDS le démontre, le pouvoir ne se prend pas en marchant sur des cadavres, 14 victimes innocentes en 2021 et 16 autres aujourd’hui, c’est inacceptable et impardonnable.
Les Sénégalaises et les Sénégalais ont un ardent besoin de stabilité, de sécurité, de prospérité et de paix. Nous ne pouvons répondre à leurs exigences en nous dressant violemment les uns contre les autres, en créant des divisions artificielles et en attisant les flammes de la discorde.
Nous ne laisserons pas notre République s’effondrer dans des divisions artificielles et dans une discorde sans espoir. Notre peuple saura se ressaisir. L’unité, le progrès et la paix vaincront avec la liberté.
Je voudrais, chers compatriotes, vous demander de faire preuve de retenue, de sagesse et de respect mutuel. Nous sommes un grand peuple, fier, uni par une riche culture, partageant une histoire commune. Nous avons tout le potentiel qui nous permettra de grandes réalisations. Mais il nous faut savoir rester ensemble, dans l’unité, la solidarité, le respect de l’état de droit et de la démocratie.
Vive la démocratie !
Vive le Sénégal
Je suis extrêmement préoccupé par la situation actuelle de notre pays. Après ces jours d’émeutes et leurs cortèges de drames, il est urgent que chacun prenne conscience que nous risquons d’être entraînés dans une impasse qui peut être fatale au Sénégal.
Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est parce que j’ai été le premier homme politique à subir dès 2012, les conséquences de la volonté du régime actuel d’éliminer toute forme d’opposition. Ayant été emprisonné arbitrairement pendant trois ans par une justice instrumentalisée, puis exilé loin des miens et de mon pays, je suis bien placé pour dire au Président de la République Macky Sall et à Ousmane Sonko, que l’oppression et la violence ne peuvent conduire qu’à des échecs.
Je suis bouleversé par ces événements qui ont causé la mort de seize jeunes Sénégalais, dont les familles sont dévastées. Je joins mes pensées à celles de tous nos compatriotes pour leur présenter mes condoléances les plus émues. Je souhaite également un prompt rétablissement aux centaines de blessés.
Je comprends le désarroi, le désespoir de ces jeunes, que la situation économique et sociale du pays prive de toute activité et de toutes perspectives d’avenir. Je suis consterné par les dommages énormes infligés à notre économie, à nos infrastructures, à notre tissu social, et par le saccage des universités, qui a laissé des milliers d’étudiants sans accès à l’éducation.
Je demande solennellement à tous ceux qui sont tentés par des excès, de revenir à la raison. Je pense notamment aux manifestants dont les violences et les actes de vandalisme ne font que nuire à notre pays. Je demande aux forces de sécurité et de défense de proscrire tout recours injustifié à la force. La violence n’est jamais une solution durable.
Mon appel s’adresse également à toute la classe politique, qui a la responsabilité de privilégier le respect des institutions, le dialogue et la concertation. Comme l’histoire du PDS le démontre, le pouvoir ne se prend pas en marchant sur des cadavres, 14 victimes innocentes en 2021 et 16 autres aujourd’hui, c’est inacceptable et impardonnable.
Les Sénégalaises et les Sénégalais ont un ardent besoin de stabilité, de sécurité, de prospérité et de paix. Nous ne pouvons répondre à leurs exigences en nous dressant violemment les uns contre les autres, en créant des divisions artificielles et en attisant les flammes de la discorde.
Nous ne laisserons pas notre République s’effondrer dans des divisions artificielles et dans une discorde sans espoir. Notre peuple saura se ressaisir. L’unité, le progrès et la paix vaincront avec la liberté.
Je voudrais, chers compatriotes, vous demander de faire preuve de retenue, de sagesse et de respect mutuel. Nous sommes un grand peuple, fier, uni par une riche culture, partageant une histoire commune. Nous avons tout le potentiel qui nous permettra de grandes réalisations. Mais il nous faut savoir rester ensemble, dans l’unité, la solidarité, le respect de l’état de droit et de la démocratie.
Vive la démocratie !
Vive le Sénégal