
Etre un Président déchu et voir son fils en prison n’est pas chose facile. L’emprisonnement de Karim Wade n’a pas laissé l’ancien chef de l’Etat indifférent. « Je vais prendre en charge le combat en appelant à des marches et à des manifestations de dénonciation », avait préconisé, entre autres mesures plus radicales les une que les autres, Me Abdoulaye Wade avant que le Président Ouattara n’intervienne pour le calmer. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait, le premier, soulevé la question de la réunification de la famille libérale à travers une rencontre en Abidjan. Rencontre à laquelle avait pris part des responsables libéraux comme Oumar Sarr, Me Ousmane Ngom, Aliou Sow et Bara Gaye mais également le Président Macky Sall. Une opportunité pour signer « la paix des braves » mais la rencontre aurait viré au vinaigre à cause des conflits entre Aliou Sow et le Coordonateur du Pds. Las d’attendre une issue qui tarde à faire jour, même si l’étau se desserre autour de son fils, Wade change de fusil d’épaule. Ce qui justifie la correspondance qu’il a adressée à Macky Sall via l’homme d’affaire Cheikh Amar.
L’ancien Président aurait conseillé à son prédécesseur d’abandonner la traque des bien mal acquis et de s’inspirer de la déconvenue de Gbagbo car dit-il dans la missive : « Il n’y a nulle trace de milliards planqués dans les banques ». Des tractations auraient même été entreprises pour embrigader le bateau du « Yonnu Yokkuté ». D’anciens ministres libéraux, interpellés sur cette lettre qui avait perturbé le comité directeur du Pds le 13 août dernier, ont eu des réactions mitigées. Aïda Mbodj veut en savoir plus sur la missive tandis que Aliou Sow surfe sur les mêmes vagues que son mentor. Mais bon nombre de responsables du Pds affirme, en aparté, leur conviction en ces termes : « Nous n’accepterons jamais d’être sacrifiés sous l’autel de la libération de Karim Wade, nous ne sommes pas des objets de Wade ». Au rythme où vont les choses, il est fort probable qu’on s’achemine vers une crise au sein de la formation libérale.
Habibatou Traoré
L’ancien Président aurait conseillé à son prédécesseur d’abandonner la traque des bien mal acquis et de s’inspirer de la déconvenue de Gbagbo car dit-il dans la missive : « Il n’y a nulle trace de milliards planqués dans les banques ». Des tractations auraient même été entreprises pour embrigader le bateau du « Yonnu Yokkuté ». D’anciens ministres libéraux, interpellés sur cette lettre qui avait perturbé le comité directeur du Pds le 13 août dernier, ont eu des réactions mitigées. Aïda Mbodj veut en savoir plus sur la missive tandis que Aliou Sow surfe sur les mêmes vagues que son mentor. Mais bon nombre de responsables du Pds affirme, en aparté, leur conviction en ces termes : « Nous n’accepterons jamais d’être sacrifiés sous l’autel de la libération de Karim Wade, nous ne sommes pas des objets de Wade ». Au rythme où vont les choses, il est fort probable qu’on s’achemine vers une crise au sein de la formation libérale.
Habibatou Traoré