Aida Mbodji : "Ce qui s'est passé au Burkina Faso n'est pas similaire au 23 juin"

A la question de nos confrères voulant recueillir ses impressions sur la révolution burkinabè qui a des similitudes avec le 23 juin au Sénégal, Aida Mbodji déclare : "Ce qui se passe au Burkina Faso est très douloureux et nous le regrettons fortement. Ce qui s'est passé au Burkina n'est pas similaire au 23 juin. Le Président Abdoulaye Wade n'a pas démissionné. Il est allé aux élections et il a perdu dignement, tandis que Blaise Compaoré a démissionné devant la pression populaire. Je suis contre un coup d'Etat qui ne dit pas son nom. Et je pense que l'opposition est en train de s'organiser pour faire pression sur les militaires pour un retour à la normale, c'est-à-dire vers un régime civil. L'opposition doit être debout, comme un seul homme, comme l'a bien fait la population, surtout la jeunesse, pour que le projet des militaires, qui sont, d'ailleurs, divisés, ne puisse pas prospérer. Pas de militaires pour mener la transition. Je pense qu'ils vont reprendre à zéro, parce qu'ils vont dissoudre leur Assemblée nationale. Et, ça, c'est une catastrophe pour une démocratie. Le retour à la normale doit s'effectuer le plus rapidement possible. Il faut que les civils s'organisent pour que le dernier président de l'Assemblée nationale assure l'intérim et puisse organiser des élections libres, transparentes et démocratiques, pour élire un nouveau président de la République. C'est ça notre position. Et nous exigeons cela", a dit Aida Mbodji dans les colonnes du Populaire.