ndormissement difficile, rythme décalé, réveils tardifs, cauchemars… L’enfermement pèse sur les nuits des confinés français. Selon une enquête Colonel, mené sur un panel Ifop de 1.004 personnes et publiée par Le Figaro, 74 % des adultes interrogés rapportent des troubles du sommeil. Or la moitié des sondés estime que ceux-ci sont apparus avec le début du confinement, le 17 mars dernier. Des problèmes qui ne facilitent pas le quotidien perturbé des Français, déjà habitués à passer peu de temps au lit.
Se préserver du stress
De nombreuses raisons expliquent ces perturbations. Et l’anxiété se trouve en première position. Pour lutter contre ce sentiment, vous pouvez suivre nos conseils pour instaurer une routine anti-stress. La plateforme “CovidEcoute ” propose aussi des ressources et des téléconsultations gratuites pour toute personne “en proie à une détresse psychologique liée à l’épidémie de Covid-19 et au confinement”. Le site préconise tout d’abord de maintenir une bonne hygiène de vie, avec des repas équilibrés et une activité sportive.
Pour maintenir le rythme, il est aussi conseillé de prévoir un emploi du temps. Il sera ainsi plus simple d’organiser vos journées entre taches essentielles et moments de plaisir. Mais aussi, d'éviter la somnolence. Méditation, yoga, lecture, Netflix & chill … Prenez du temps pour vous, afin de relâcher la pression. Vous pouvez aussi réaliser des activités qui “augmentent votre confiance en vous”, comme le tri, le jardinage, la cuisine, ou encore des activités manuelles. Enfin, la plateforme “CovidEcoute” recommande de ne pas regarder en continu les informations.
Maintenir un sommeil de qualité
L’important reste finalement de se fixer un cadre. L'Institut national du sommeil et de la Vigilance (INSV) rappelle ainsi l’importance de ne pas décaler ses horaires de lever et de coucher, ainsi que de conserver des repères dans la journée, semaine comme week-end. Mieux vaut donc éviter de passer sa journée au lit, même si la nuit a été mauvaise :
Quand on est éveillé avec l'impression que la nuit est finie ou en sortant d'un cauchemar, il vaut mieux se lever et essayer de se distraire, lire, écouter de la musique dans une autre pièce, indique Marc Rey, président de l’INSV.
L'institut préconise également de s’exposer quotidiennement quelques minutes à la lumière du soleil (ou une lampe de luminothérapie), en particulier le matin, pour rééquilibrer notre horloge biologique perturbée par le manque de sorties. La consommation d’excitants (café, coca, boissons énergisantes) doit être modérée et les repas du soir allégés.
Mais l’environnement a aussi son importance contre les insomnies. La température de la chambre ne doit pas être trop chaude, entre 18 et 20 degrés. La pièce doit être plongée dans le silence et le noir, sans lumière provenant d’un téléphone portable, par exemple — on essayera d’ailleurs de se déconnecter des écrans une à deux heures avant le coucher.
On le rappelle, le manque de sommeil n’est pas sans conséquences sur la santé. Il peut être responsable d’une baisse de la vigilance, d’une altération des fonctions cognitives, d’une prise de poids, de troubles cardiovasculaires... Il affaiblit enfin notre système immunitaire, nous rendant plus sensible aux infections. Et par la même occasion, au coronavirus.
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