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Santé

Le Sénégal a un grand gap à combler en termes d'approvisionnement en médicaments. Les médicaments vendus sur le marché sénégalais sont fabriqués pour une bonne partie en Asie et transitent par la France, avant d'arriver au pays de la Téranga. Après le départ de l’américain Pfizer qui a licencié son personnel en 2017 et transféré ses activités au Maroc, Médis, la firme pharmaceutique tunisienne qui avait racheté le laboratoire Sanofi (Winthrop), a mis au chômage technique ses 320 salariés à Dakar.


[FOCUS] Production de médicaments au Sénégal: Téranga Pharma prend le relais de Pfizer
Rien de rassurant pour le Sénégal qui, en 2018, a importé plus de 126 milliards de CFA en médicaments. Aujourd'hui, à l'heure où l'espoir renaît avec la production de la chloroquine pour traiter provisoirement les malades du coronavirus, le pays cherche à se doter d’une industrie pharmaceutique « capable de rivaliser avec les grands groupes ».

Alors que les négociations sont en cours entre l’Etat du Sénégal et Médis pour une reprise de ses activités, le groupe Téranga Pharma a pris le relais de l’usine Pfizer à Dakar. Il dévoile ses ambitions et se positionne comme une alternative à la demande urgente de fabrication de médicaments au Sénégal et sa distribution en Afrique.

« Plus de 75% des profits liés au marché du médicament, quittent le Sénégal pour l’étranger »

Sa fermeture est effective depuis décembre 2017. A Dakar, Pfizer produisait principalement des comprimés et des médicaments liquides non stériles destinés aux marchés sénégalais et ouest-africain, dont les anti-paludiques Camoquin Range et Amodiaquine/Artesunate et le complément en fer Ferrostrane, renseignait le magazine "Jeune Afrique", après l'annonce de la fermeture de l'usine Pfizer installée dans la Zone franche industrielle de Mbao.

Le groupe américain a ainsi décidé de quitter la capitale sénégalaise pour transférer ses activités dans son usine établie dans la banlieue de Casablanca, au Maroc. « Nous pouvons à ce jour vous confirmer qu'une partie de notre production sénégalaise sera transférée sur notre site d’El Jadida, à 100 kilomètres de Casablanca au Maroc, où nous sommes en capacité d’accueillir ces nouvelles activités », justifiait Pfizer, dont la place libérée à Dakar, est désormais occupée par le groupe Téranga Pharma qui a repris l'usine de Mbao depuis juillet 2019 et compte se lancer, très prochainement, dans la production et la distribution de médicaments vers l’Afrique.

Le groupe Teranga a acquis les installations et une partie des équipements appartenant à Pfizer, suite à un appel d’offres lancé par Pfizer en 2018. Le site lui a été attribué suite à un deuxième appel d'offres organisé par l’Apix.

« Assurer la souveraineté pharmaceutique du Sénégal à l’horizon 2029 »

Pour Docteur Mouhamadou Sow, directeur général de Téranga Pharma, il s'agit « d’une nouvelle industrie pharmaceutique sénégalaise créée par des actionnaires sénégalais composés de plus de 600 pharmaciens, médecins, autres personnels de santé et d’investisseurs qui misent sur l'expertise locale en vue d’« assurer la souveraineté pharmaceutique du Sénégal à l’horizon 2029 ».

Une vision qui s'appuie sur trois axes stratégiques que sont : la production des médicaments génériques de marque Téranga (médicaments les plus utilisés au Sénégal et en Afrique de l'ouest), la mise en place d’un Centre de distribution de médicaments sous la forme d’une plateforme logistique et la Production de médicaments pour les grands groupes pharmaceutiques (sous-traitance). Dans le cadre de la valorisation de la biodiversité sénégalaise, le groupe Téranga Pharma en collaboration avec les universités sénégalaises, promet de promouvoir la production de phytomédicaments de marque Téranga.

Parmi les objectifs intermédiaires, ajoute Docteur Sow, la production de médicaments pour 90% des maladies les plus fréquentes au Sénégal, réduire la rupture des médicaments, diminuer la vente potentielle de faux médicaments, diminuer la sortie des devises, réduire le chômage des jeunes pharmaciens. Il estime que « 90% des profits devraient rester dans le pays. Or, aujourd’hui, il n’y a que 25% des profits qui restent au Sénégal ».

Produire plusieurs médicaments fabriqués en Asie et consommés en Afrique

Ainsi, pour faire de Dakar un hub pharmaceutique en 2025-2026, et assurer la souveraineté pharmaceutique à l’horizon 2029, le groupe qui ambitionne d'être une multinationale et devenir une entreprise communautaire, envisage de « produire 90 % des médicaments qui soignent 90% des maladies les plus fréquentes dans l'espace Uemoa », en vue d’un meilleur approvisionnement du marché.

« Nous sommes dans la mise en œuvre et pensons que nos médicaments, les premiers lots de validation, seront faits en mai 2020 », annonce-t-il.

Quid des enseignements à tirer de la crise sanitaire liée au coronavirus ? En dépit des déficits relevés au plan infrastructurel, sanitaire, les autorités sénégalaises ont sans doute eu le temps de préparer la riposte au Covid-19 qui a fait des milliers de victimes en Chine, en Europe et aujourd’hui aux Etats-Unis. Mais elles redoutent une contamination à grande échelle qui pourrait mettre à rude épreuve les structures sanitaires du pays. Compte non tenu du coup de frein donné à la production de médicaments au Sénégal.

« Le première leçon à tirer de cette épidémie, c’est la souveraineté. Aujourd'hui, nous avons besoin de la chloroquine et la chloroquine n’est pas fabriquée au Sénégal. Nous devons produire les médicaments dont nous avons besoin, il ne faut pas attendre d'avoir des problèmes pour réagir. Si nous étions en situation de production nationale, on aurait 6 mois de stocks qui sont là et qui font que nous n'aurions pas de problème de disponibilité de chloroquine.

Avec Téranga Pharma, les médicaments qui sont ciblés sont les médicaments qui répondent aux besoins actuels et futurs des Sénégalais. Lorsque Téranga Pharma commencera sa commercialisation, beaucoup de médicaments ne seront plus en rupture, parce que nous allons anticiper sur ces ruptures, réduire de 90% la rupture de médicaments au Sénégal
».

Pour réussir son pari d'atteindre la souveraineté pharmaceutique à l’horizon 2029, Téranga Pharma veut s’appuyer sur l’Etat, le ministère de la Santé, l'administration et espère bénéficier des exonérations fiscales, « un soutien pour une meilleure maîtrise de nos coûts. Car, en matière d'industrie pharmaceutique, les charges pour maintenir un niveau de qualité irréprochable sont énormes. Toutes les exonérations qui ont été accordées aux groupes étrangers, c’est ce que nous demandons à l’Etat du Sénégal. Si nous avons ces appuis-là, nous pourrons faire mieux que ces entreprises étrangères qui étaient là et qui sont repartis et ont tiré profit de notre pays ».

Covid-19 : Tous les stocks de chloroquine réquisitionnés par l’Etat

Dans le contexte actuel de propagation du Coronavirus, si la chloroquine est aujourd’hui autorisée en traitement du Covid-19, sa production au Sénégal ne devrait pas constituer un souci majeur, à en croire le directeur général de Téranga Pharma. Selon nos informations, le ministère de la Santé a réquisitionné les stocks de chloroquine. Il s'agit du stock d’immard (200) d’Hyquin 200 et de Plaquenil 200 qui ont été mis à la disposition de l’Etat du Sénégal.

La chloroquine, pour rappel, a été abandonnée depuis 2002 et n'est plus fabriquée au Sénégal. Sanofi l'a arrêtée après que l'Oms a changé de protocole dans le traitement du paludisme. La seule production de chloroquine était dorénavant destinée aux maladies chroniques, aux maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1, lupus érythémateux, maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI)).

Son regain d’intérêt pour les malades du Covid-19 la replace au centre du débat scientifique avec les résultats obtenus par le natif de Dakar, Pr. Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée infection à Marseille, en France.

Les effets du traitement à la chloroquine sur les patients Covid-19 à Dakar

En attendant que vaccin qui pourra délivrer l'humanité du coronavirus, le traitement à la chloroquine suscite un espoir pour les malades et leurs familles. « J’ai essayé l’hydroxychloroquine pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il y a les résultats préliminaires du professeur Raoult sur un petit nombre de patients. Parce que nous sommes en situation d'urgence sanitaire mondiale. Parce que nous avons besoin de traiter les patients très vite, pour libérer des places et prendre en charge d'autres patients. Le rapport bénéfice-risque était en faveur du bénéfice. C’est pour cela que nous avons commencé à traiter nos patients avec l’hydroxychloroquine, en ayant quand même la précaution de demander leur consentement préalable », confiait, le Professeur Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses à l’hôpital Fann de Dakar, qui continue d’accueillir les malades du coronavirus.

Selon les spécialistes de la santé, « aujourd’hui, il est difficile de fabriquer la chloroquine tout de suite parce qu'elle est abandonnée. Il faut au moins un an pour la fabriquer, du fait de la procédure ».

Mais pour répondre à l'urgence, Téranga Pharma, dit avoir un partenaire qui peut le lui fournir dans les trois mois. Parce que, explique Docteur Mouhamadou Sow, quand un produit a été abandonné, il y a toute une procédure pour relancer l’activité de production et cela prend du temps.

« Il faut faire des validations, à savoir valider les locaux, des équipements, des procédés et des fournisseurs. La validation prend 4 étapes et chacune dure au moins deux à trois semaines, voire un mois selon les problèmes trouvés. A chaque fois qu’un problème est trouvé, il faut le corriger avant de passer à une nouvelle étape. Après la validation du fournisseur, il faudra ensuite s’approvisionner en matière première en Inde ou en Chine, où il est aujourd’hui interdit de l'exporter à cause du Covid-19 et de leurs propres besoins. Il faut ensuite valider la substance active avant de produire des lots de validation, ce qui prend trois à cinq mois. Avant que la première boîte ne soit commercialisée, cela prend au moins 1 an. Vouloir le fabriquer tout de suite, dans l’urgence, c’est utopique ».

Supporter le volet industriel et pharmaceutique du plan de riposte contre le Covid-19

Aujourd'hui, devant l'urgence d'approvisionner le marché sénégalais voire africain, l’Etat du Sénégal a pris langue avec Médis qui a récemment envoyé ses 320 employés au chômage technique. Mais selon certains spécialistes de la santé, les problèmes financiers évoqués par Médis pour justifier sa restructuration, sont peu crédibles. « Est-ce que Médis a fait les investissements qu’il aurait dû faire pour développer l’usine ? Les pertes annoncées sont incompréhensibles. Il est impossible qu'une entreprise puisse tomber en faillite en deux ans et demi. Cela veut dire que soit l’étude n’a pas été bien faite, ce qui est peu probable étant donné que Sanofi est une multinationale qui ne donne pas de faux chiffres à son acquéreur. Quand Sanofi achetait l’usine de Médis, il savait bien la réalité. Il y a quelque chose qui cloche », souffle un des nos interlocuteurs spécialiste de la santé.

Pour le directeur de Téranga Pharma, « l’erreur qu’on a faite depuis le début de l'indépendance, c’est d'avoir fait confiance aux étrangers et à chaque fois, ils nous ont toujours lâchés. Nous sommes des Sénégalais, nous restons ici et les profits générés par le marché du médicament resteront dans ce pays. Aujourd'hui, la réalité du médicament c’est que plus de 75% des profits des médicaments ressortent ».

« Avec Teranga Pharma, on va inverser cette tendance, faire de sorte que d’ici 5 ans, les 90% restent au Sénégal tout en assurant la disponibilité et l’accessibilité à 90% des médicaments d’intérêt national et sous-régional. Pour ce faire, nous avons besoin de l'appui manifeste et d’un soutien patriote de l’Etat du Sénégal », plaide Teranga pharma, qui estime être « la solution réelle et concrète pour supporter le volet industriel et pharmaceutique du plan de riposte contre le Covid-19 et pour répondre au besoin de souveraineté pharmaceutique exprimé par le Chef de l’Etat ».

En attendant, la balle est dans le camp des autorités de l’Etat.

Plus de 50 personnes qui se sont rétablies en Corée du Sud après avoir contracté le Covid-19, sont de nouveau positives, mais cela pourrait s’expliquer plutôt par la réactivation du coronavirus par une nouvelle infection, a annoncé l’agence Yonhap.

En Corée du Sud, 51 personnes guéries du Covid-19 et étant sorties de quarantaine ont de nouveau été testées positives au coronavirus, relate l’agence de presse Yonhap se référant aux Centres de contrôle et de prévention des maladies de la République de Corée (KCDC).


Considérées comme guéries du Covid-19, ces personnes sont de nouveau testées positives
Selon les KCDC, il s’agit d’habitants de la troisième plus grande ville de Corée du Sud, Daegu, et de la province du Gyeongsang du Nord, qui sont considérées comme les épicentres de la flambée de Covid-19 dans le pays.
Pour la directrice des KCDC, Jeong Eun-kyeong, citée par l’agence, ces personnes ont été testées positives dans un délai relativement court après leur sortie de quarantaine. Cela permet de supposer que ces patients n’ont pas été réinfectés, mais que le virus s’est plutôt réactivé.

Les autorités sanitaires ont indiqué qu'une équipe d'enquêteurs avait été envoyée à Daegu pour mener une enquête épidémiologique sur ces cas de rechute, d’après Yonhap.

La Corée du Sud a enregistré moins de 50 nouveaux cas de Covid-19 lundi 6 avril, ce qui porte le nombre total d'infections à 10.284. Il s'agit de la plus faible augmentation quotidienne depuis fin février.

25 émigrés revenus de France, d’Espagne et du Maroc sont placés en quarantaine au Centre de formation en santé de Ngallèle. Des investigations menées à Richard-Toll ont permis d’identifier 66 cas contacts, dont 14 à ‘’haut risque’’, après la découverte d’un cas confirmé de coronavirus dans cette ville, a annoncé à la presse locale, le technicien supérieur de santé à la région médicale de Saint-Louis (nord), Oumar Fall.


CORONAVIRUS: 66 CONTACTS DONT 14 CAS À HAUT RISQUE, RECENSÉS À RICHARD-TOLL
Les contacts à ‘’haut risque’’ seront mis en quarantaine, selon M. Fall.

La ‘’gestion des alertes’’ se poursuit, et des équipes comprenant des infectiologues et des épidémiologistes se sont rendues à Richard-Toll et Rosso-Sénégal pour effectuer des prélèvements sur des cas suspects, a-t-on appris du technicien supérieur de santé.

Selon lui, 25 émigrés revenus de France, d’Espagne et du Maroc sont placés en quarantaine au Centre de formation en santé de Ngallèle, dans la commune de Saint-Louis, et bénéficient d’une assistance psychosociale.

‘’Les conditions de leur retour dans leurs familles sont en train d’être étudiées’’, a dit Oumar Fall.

Il assure par ailleurs que le service régional de l’action sociale de Saint-Louis vient en aide aux écoles coraniques de la région, de concert avec les collectivités territoriales.

Le retour des élèves coraniques dans leurs familles est envisagé, et un recensement a été fait à cet effet, selon M. Fall.

Plusieurs collectivités territoriales de la région de Saint-Louis viennent en aide aux ‘’daara’’ (écoles coraniques), en leur offrant des denrées alimentaires et des désinfectants.

La Russie a annoncé ce 28 mars 2020, avoir créé un médicament pour traiter le coronavirus. Selon le Centre de recherche et de production Pharmazachita, le schéma thérapeutique est basé sur le médicament antipaludique Méfloquine.


La Russie dévoile son médicament pour traiter le coronavirus
L'Agence fédérale russe de biomédecine a présenté ce samedi 28 mars 2020, un médicament pour le traitement du coronavirus basé sur le médicament antipaludique Méfloquine.

«Le Centre de recherche et de production Pharmazachita, se référant à l'expérience chinoise et française, a développé un schéma thérapeutique pour lutter contre le coronavirus, qui est basé sur le médicament antipaludique Méfloquine», est-il indiqué dans le communiqué.

Selon l’agence, ce « médicament à haute sélectivité bloque l'effet cytopathique du coronavirus dans les cellules et inhibe sa réplication, alors que les effets immunosuppressifs du Méfloquine bloquent l'inflammation provoquée par le virus ».

«L'ajout de macrolides et de pénicillines synthétiques empêchera non seulement la formation d'un syndrome bactérien et viral secondaire, mais permettra également d'augmenter la concentration d'agents antiviraux dans le plasma sanguin et les poumons», ce qui fournira « un traitement efficace aux patients atteints de coronavirus de gravité variable ».


Plus tôt dans la journée, un nouveau test de dépistage permettant de déceler la présence du Covid-19 en 90 minutes, a été certifié en Russie. Selon le site officiel russe de la lutte contre le coronavirus, « les tests ont une sensibilité très élevée de 10 puissance 2 ».

La mise en service est prévue pour le 30 mars. Il est envisagé d’en produire 1.000 par semaine, chacun capable de réaliser 100 analyses. Cela permettra ainsi de tester 100.000 personnes en sept jours. Il est également prévu d’augmenter la production jusqu’à 2.000 tests par semaine.

En 1947, la chloroquine a été homologuée et commercialisée comme principale molécule de base dans le traitement et la prévention contre le paludisme. Et durant 70 ans, elle a fait ses preuves comme médicament antipaludique de référence en Afrique et dans le monde. Chassée des officines pharmaceutiques par la grande porte (2003), la famille « Quinine » revient par la fenêtre ! Un retour triomphal pour voler au secours de l’humanité malmenée par une calamité pandémique nommée : Coronavirus. « Le Témoin » quotidien a enquêté…


Chassée des officines par la grande porte, la famille «QUININE» revient par la fenêtre !
Dans les années 70-80, la plupart d’entre les journalistes du « Témoin » étaient encore des écoliers. D’aucuns, d’ailleurs, n’étaient pas encore nés. Ceux qui étaient à l’école se souviennent que chaque semaine, le maître leur faisait absorber de la nivaquine. Deux comprimés par élève, les uns après les autres. Une prophylaxie en milieu scolaire entrant dans le cadre des campagnes de prévention contre le paludisme initiées par le ministère de la Santé.

A cet effet, la « Nivaquine » était connue de tous pour son goût amer et pratiquement insupportable. Les malades, eux, recevaient des médicaments antipaludiques à base de chloroquine puisqu’ils appartiennent tous à la famille « quinine » : Nivaquine, Flavoquine, Primaquine, Méfloquine, etc. Des noms commerciaux qui renvoyaient tous à la quinine. Hélas ! En 2003, cette grande famille des « Quinine » a été chassée par la grande porte comme un malpropre voire un « malsoignant » par la bande des « Atc », à savoir les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine considérées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), comme étant plus efficaces pour traiter le paludisme. Exit, oust la nivaquine !

Selon Dr Cheikh Mbacké Thiam, étudiant en pharmacie, les « Atc » sont les antipaludiques efficaces dont disposent aujourd’hui les officines pharmaceutiques. « Mieux, les Atc regroupent trois ou quatre molécules pour rendre le traitement beaucoup plus efficace. Ce, contrairement à la chloroquine retirée du circuit, après l’apparition de résistances du parasite à l’origine du paludisme » explique notre interlocuteur. « Aujourd’hui, la plupart des antipaludiques (Atc) à base d’Artémisinine ont pour noms : Artequin, Coarinate, Coartem, Co-Arinate et autres. Donc, les antipaludiques à base de chloroquine n’existent plus dans les pharmacies », précise notre pharmacien en année de doctorat.

20 ans après, la chloroquine prend sa revanche !

Vingt ans après ce congédiement sans gloire, les médicaments membres de la famille « Quinine » à base de chloroquine reviennent par la fenêtre. Un retour jugé triomphal pour voler au secours de l’humanité ravagée par une terrible pandémie nommée : coronavirus ! « Remède miracle » ou « mirage » ?
Toujours est-il près de 20 ans après son retrait du marché, la chloroquine prend sa revanche sur les Atc. Son retrait avait été officialisé en 2003 au cours d’une réunion organisée par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), sous l’égide de l’Oms. A cette occasion, la quinine avait été enterrée sans fleurs ni couronnes. Après quoi, raconte Dr. Assane Ka, pharmacien, chaque médecin-chef de district avait la charge d’effectuer une réunion de coordination avec l’ensemble des infirmiers chefs de poste (Icp), pour une présentation de la nouvelle thérapie.

Les rares stocks de chloroquine d’alors s’épuisant, les pharmacies régionales, suivies par les districts sanitaires et les postes de santé, ont progressivement commencé à utiliser les Atc. A l’époque, certains avaient déploré l’absence d’une campagne d’information à l’intention des patients. « Il a seulement été demandé de retirer les dépliants et affiches sur la chloroquine dans les hôpitaux et centres de santé », déplore notre pharmacien. Plus tard, après le retrait de la chloroquine, des séminaires de formation ont été organisés à Dakar pour les responsables d’Ong, les journalistes, les délégués médicaux et autres acteurs de la santé pour une campagne d’information sur les Act. « Aujourd’hui, Dame chloroquine renaît en pèlerin ! », ironise Dr. Assane Ka.

La guerre des industries pharmaceutiques…

Molécule de base avec laquelle sont conçus des traitements préventifs et curatifs contre le paludisme, telles que la Nivaquine, la Flavoquine etc., la chloroquine est en train de faire ses preuves dans le traitement contre le coronavirus. Testée en Chine, et partiellement en France et aux Etats-Unis, la chloroquine, une substance antipaludique, est prudemment administrée en Suisse et autres pays, comme l’unique traitement contre cette pandémie.

Selon certains spécialistes des maladies infectieuses, l’effet clinique est plutôt encourageant puisque la sévérité de la maladie a diminué sur l’échantillon de plusieurs malades atteints du coronavirus. D’où les applaudissements d’espoir déclenchés dans le monde pour soutenir la position de l’infectiologue Pr. Didier Raoult, l’un des promoteurs de ce traitement en France. Malheureusement, des observateurs, parmi lesquels de nombreux scientifiques, dénoncent des méthodes peu rigoureuses et jugent les annonces de M. Raoult prématurées, voire trompeuses. Comme quoi, le Pr Raoult, né au Sénégal, serait en train de faire la promotion du laboratoire pharmaceutique Sanofi, le principal fabriquant de cette molécule dite chloroquine.

Un médécin-colonel de l’Armée s’en explique : « Bien que la chloroquine ait déjà fait ses preuves avec des avantages et des inconvénients mais, avec la position controversée du Pr Raoult, la société « Sanofi » presque en faillite, est en train de renaitre. Vous voyez, au-delà des enjeux thérapeutiques, il y a d’énormes enjeux financiers. Dommage que cette guerre pandémique provoque une autre bataille souterraine, celle des industries pharmaceutiques pour le contrôle du marché mondial du coronavirus. Car, des multinationales de l'industrie pharmaceutique profitent du désarroi sanitaire de l'humanité, pour atteindre des objectifs commerciaux », déplore notre médecin-officier préférant garder l’anonymat, pour ne pas frustrer des délégués médicaux.

« Attention ! Ce n'est ni l'instrumentation, ni la discipline qui font la science mais bien la démarche intellectuelle qui se base sur des faits. La Science se fait avec les faits comme on construit une maison avec des pierres mais une accumulation des faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Cela nous amène au sacro-saint principe de la médecine basée sur le niveau de preuves ou évidences base de médecine des anglosaxons. On a dépassé l'ère de la médecine où les opinions des grands maîtres étaient la base de nos décisions médicales. Maintenant, ce sont les faits, établis sur la base d'une rigoureuse et appropriée méthodologie qui doivent déterminer les décisions thérapeutiques. C'est dans ce contexte qu'il faut placer tous les délires qu'on attend sur la supposée efficacité de la chloroquine ou de ses dérivés sur le Covid19. Souhaitons que l'Oms ne va pas tarder, par une méthodologie appropriée, à aboutir à des conclusions valides à partir desquelles, la religion devrait être définitivement faite », philosophe-t-il, histoire de faire des réserves sur la sortie du Pr. Moussa Seydi en phase avec Pr Didier Raoult sur l’efficacité de la chloroquine contre le Covid19.

Dr. Mbacké, un pro-chloroquine !

Une opinion prise à contre-pied par Dr. Mame Anta Sally Mbacké, selon qui le retour de la chloroquine perturbe les mandarins et les industries pharmaceutiques dans leurs certitudes dépassées. « D’abord, il faut rappeler que la chloroquine amino-4 quinoléine a été découverte il y a 70 ans comme antipaludéen préventif et curatif. Les soins de santé primaires en ont beaucoup bénéficié jusqu'en 2003, avant le retrait du médicament des officines. Ce, après la reconnaissance d’Artémisine utilisée depuis par les Chinois pour révolutionner le traitement du paludisme. A mon avis, la chloroquine reste le médicament de choix qui peut être très efficace si elle est associée à l'Azithromycine. Par conséquent, rien ne doit empêcher le Sénégal d’essayer la chloroquine sur les malades atteints du Covid 19. Car l’heure n’est pas à la recherche, mais au traitement rapide ! », soutient Dr. Mbacké, ancien médecin-chef du district sanitaire de Rufisque, totalement en phase avec le Pr. Moussa Seydi de l’hôpital de Fann.

Toujours est-il qu’en guise d’anecdotes, certains pharmaciens se souviennent d’un séminaire où le défunt Pr. Salif Badiane, ancien chef de Service à la clinique des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann de Dakar, disait ceci : « Pour des raisons inconnues, vous avez chassé la chloroquine ! Mais dans quelques années, cette molécule fera son retour au chevet des malades du paludisme ! ». Aujourd’hui, l’histoire semble lui donner raison avec le Covid19. Car la chloroquine fait son retour en zone pandémique. Mais pour combien de temps et avec quelles chances de succès ?





Le Témoin

Des messages alarmants circulent sur les réseaux sociaux après l’annonce de la mort d’un Chinois testé positif au hantavirus. Une nouvelle pandémie venue de Chine attend le monde ? Pour l’heure, rien ne permet de le dire. Les connaissances sur les hantavirus sont même plutôt rassurantes.


Qu’est-ce que le hantavirus, qui enflamme les réseaux sociaux ?
Après le coronavirus, l’hantavirus ? Les réseaux sociaux s’enflamment depuis un tweet du tabloïd chinois « Global Times », annonçant la mort d’un homme, en Chine, qui avait été testé positif à un hantavirus. Rapidement, le hashtag #hantavirus a commencé à circuler sur Internet, présentant ce virus comme une nouvelle menace mondiale, alors que la crise du coronavirus SARS-CoV-2 est plus que jamais d’actualité.

Sauf qu’à l’heure actuelle, il n’est vraiment pas raisonnable de se faire peur avec l’hypothèse d’une nouvelle pandémie, cette fois de hantavirus, et pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que les hantavirus n’ont rien de nouveau. Il s’agit d’une famille de virus (comme les coronavirus) connue et rien ne dit que l’homme testé positif évoqué par le « Global Times », ait été victime d’un type d’hantavirus inconnu (comme l’était le SARS-CoV-2). Sur le site du ministère français de la Santé, on peut, par exemple, trouver un article qui parle de hantavirus daté de 2012.

L’homme, hôte « accidentel » des hantavirus

Lorsqu’ils sont transmis à l’être humain, les hantavirus peuvent être responsables « d’infections, de gravité variable, parfois mortelles », selon l’espèce : fièvres hémorragiques à syndrome rénal (FHSR) ou syndrome cardio-pulmonaire à hantavirus (SCPH), selon le type de virus, explique Santé publique France. Effrayant… sauf que les contaminations humaines sont rares : les hôtes naturels des hantavirus sont certains rongeurs, qui, une fois infectés, sont des porteurs sains. L’être humain peut accidentellement être contaminé en inhalant des gouttelettes de salive ou d’urine de rongeurs contaminés en suspension dans l’air, ou des poussières d’excréments provenant de rongeurs sauvages infectés.

Transmission entre humains très rare, voire nulle

Surtout, comme le relève Santé publique France, aucune transmission entre humains n’a jamais été relevée en Europe et en Asie. En revanche, selon l’OMS, « on a déjà observé une transmission interhumaine limitée » de syndrome pulmonaire à hantavirus en Argentine, due à un hantavirus rare appelé Andes.

En clair, si le monde se trouve aujourd’hui en pleine pandémie, c’est parce que le coronavirus SARS-CoV-2 se transmet très vite et très facilement entre humains. En l’état actuel des connaissances, aucun hantavirus ne possède la contagiosité du SARS-CoV-2 : il est donc, pour l’heure, largement exagéré de craindre une nouvelle pandémie.

L’ancien ministre Moustapha Mamba Guirassy a été testé positif au virus Covid-19. C’est lui-même qu’il l’a annoncé dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.


Une haute personnalité sénégalaise atteinte du Coronavirus (Photo)
« Je viens d’être diagnostiqué positif au coronavirus. Aussitôt informé, je me suis mis à la disposition des autorités sanitaires du pays, qui ont bien voulu m’interner à l’hôpital de Diamniadio » a déclaré l’ancien ministre de la Communication sous Me Wade.

Moustapha Guirassy a tenu également à féliciter « le personnel de santé pour le remarquable et redoutable travail qu’ils abattent pour nous défendre contre le Covid-19 ». Il avoue par ailleurs que « de l’intérieur, on comprend encore mieux l’immensité mais en même temps, la sensibilité de leur mission ».

L’ancien maire de la commune de Kédougou invite ses compatriotes, « chacun chez lui, chaque soir à 21h00, à poser une lumière devant sa fenêtre pour célébrer ces champions ».

En l’espace de quelques semaines, nous avons tous appris beaucoup de choses, mais aussi entendu pas mal de rumeurs sur la maladie Covid-19 et le virus responsable : le SARS-CoV-2. Alors que le nombre d’articles scientifiques sur ce virus ne cesse d’augmenter, il subsiste encore bien des zones d’ombre quant à l’origine de ce virus.

Dans quelle espèce animale est-il apparu ? Une chauve-souris, un pangolin ou une autre espèce sauvage ? D’où vient-il ? D’une grotte ou d’une forêt de la province chinoise de Hubei ou bien d’ailleurs ?


Chauve-souris, Rhinolophus affinis. Alexandre Hassanin, Author provided
Chauve-souris, Rhinolophus affinis. Alexandre Hassanin, Author provided
En décembre 2019, 27 des 41 premières personnes hospitalisées (66 %) sont passées par un marché situé en plein cœur de la ville de Wuhan, dans la province de Hubei. Mais l’origine de l’épidémie n’est probablement pas liée à des contacts avec des animaux vivants ou morts présents sur ce marché, car il apparaît, d’après une étude chinoise menée à l’hôpital de Wuhan, que le tout premier cas humain identifié n’a pas fréquenté ce marché.

En accord avec cette hypothèse, les datations moléculaires estimées à partir des séquences génomiques du SARS-CoV-2, indiquent plutôt une origine en novembre. On est donc en droit de s’interroger sur le lien entre cette épidémie Covid-19 et la faune sauvage.

Ce que l’on sait grâce aux données génomiques sur les Betacoronavirus
Le génome du SARS-CoV-2 a été rapidement séquencé par les chercheurs chinois. Il s’agit d’une molécule d’ARN d’environ 30 000 bases contenant 15 gènes, dont le gène S qui code pour une protéine située à la surface de l’enveloppe virale (à titre de comparaison, notre génome est sous forme d’une double hélice d’ADN d’une taille d’environ 3 milliards de bases et il contient près de 30 000 gènes).

Les analyses de génomique comparative ont montré que le SARS-CoV-2 appartient au groupe des Betacoronavirus et qu’il est très proche du SARS-CoV, responsable d’une épidémie de pneumonie aiguë apparue en novembre 2002 dans la province chinoise de Guangdong qui s’est ensuite répandue dans 29 pays, notamment en France en 2003.

Au total, 8098 cas ont été comptabilisés, dont 774 décès. On sait que les chauves-souris du genre Rhinolophus (potentiellement plusieurs espèces cavernicoles) étaient le réservoir de ce virus et qu’un petit carnivore, la civette palmiste (Paguma larvata), a pu servir d’hôte intermédiaire entre les chauves-souris et les premiers cas humains.

Depuis, de nombreux Betacoronavirus ont été découverts, principalement chez les chauves-souris, mais aussi chez l’homme. C’est ainsi que le virus RaTG13, isolé à partir d’une chauve-souris de l’espèce Rhinolophus affinis collectée dans la province chinoise du Yunan, a récemment été décrit comme très proche du SARS-CoV-2, les séquences de leur génome étant identiques à 96 %. Ces résultats indiquent que les chauves-souris, et en particulier les espèces du genre Rhinolophus, constituent le réservoir des virus SARS-CoV et SARS-CoV-2.

Si le Moringa est incroyablement bénéfique pour la santé, c’est aussi grâce à ses différentes formes de consommation. Que vous connaissiez la poudre de Moringa, ou encore les gélules, les graines apportent encore un lot de vertus ultra bénéfiques et différentes pour votre santé.


Les incroyables bienfaits des graines de moringa
Toujours à la recherche de moyens naturels pour maintenir ou augmenter nos niveaux d’énergie, ou nous assurer que nous restons en bonne santé, les graines de Moringa apparaissent comme un allé de choix dans un monde ou pollution, mauvaise alimentation, stress, et autres côtés néfastes de notre monde moderne nous accompagnent au quotidien.

Régulation du taux de sucre et lutte contre le diabète

Les graines de Moringa contiennent des composés tels que les isothiocyanates, qui aident à réguler le taux de sucre dans le sang. Par conséquent, les graines peuvent aider à gérer le diabète, de la lutte contre les symptômes à la prévention de la maladie.

Cholestérol

Tout comme leur capacité à réguler le taux de sucre, les graines de Moringa sont efficaces dans la lutte contre le mauvais cholestérol.

Augmentation de l’énergie

Les graines sont indéniablement l’aliment naturel le plus efficace pour retrouver l’énergie. Par exemple, à quantité égale, la proportion de fer dans les graines est 3 fois supérieure à celle des épinards. Le fer est essentiel pour que votre corps transporte suffisamment d’oxygène vers les tissus, les organes et les muscles.

Haute valeur nutritionnelle

Zinc, vitamines A, B, et C, une teneur élevée en fer et en protéines, les graines sont une des ressources les plus précieuses dans la lutte contre l’anémie et la malnutrition. Extrêmement riches en fibres et ne contenant aucun cholestérol, elles sont très bénéfiques pour un régime alimentaire sain.

Des propriétés anti-inflammatoires et antibiotiques.

Les graines de Moringa ont des propriétés anti-inflammatoires et antibiotiques. Pour cette raison, elles constituent un bon traitement pour diverses maladies, comme celles sexuellement transmissibles, la goutte, les rhumatismes ou l’arthrite.

Les graines de Moringa contiennent de la pterygospermine, un antibiotique qui combat et traite les infections fongiques rapidement et efficacement sans effets secondaires sur le patient.

Comment Consommer les graines de Moringa ?

Consommer des graines de Moringa est extrêmement simple. Il vous suffit de décortiquer la graine, en la croquant ou en exerçant une certaine pression avec vos doigts. Une fois pelée, croquez simplement la graine et avalez la. Vous pouvez accompagner la prise de la graine avec un verre d’eau ou autre boisson de votre choix afin de facilité l’avalement.

Nous recommandons de prendre 3 à 10 graines de Moringa par jour, en commençant par une graine la première semaine, puis d’augmenter de une graine de plus par jour chaque nouvelle semaine, jusqu’à ce que vous vous sentiez satisfaits des résultats.

Les graines doivent être prises après les repas (petit déjeuner, déjeuner ou diner). Nous vous recommandons d’en manger une à la fois (espacez d’au moins une heure chaque prise de graine).

Enfin, les femmes enceintes ne doivent pas en consommer.

Florence Bayala
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