Obama et le général Petraeus le 21 juillet 2008 à Bagdad
Soldats américains le 1er novembre 2008 à Tikrit en Irak
Obama et le général Petraeus le 21 juillet 2008 à Bagdad
Obama entre Ehud Barak et Tzipi Livni le 23 juillet 2008 à Jérusalem
Obama et le général Petraeus le 21 juillet 2008 à Bagdad
Barack Obama observe les restes d'une roquette lors de sa visite à Sderot, près de la bande de Gaza, le 23 juillet 2008
Obama et le général Petraeus le 21 juillet 2008 à Bagdad
Obama au Koweit le 20 juillet 2008
En Irak, pays où s'est déroulée la guerre la plus emblématique de l'ère George W. Bush, le gouvernement a clamé son "sincère désir de coopérer avec le président élu pour faire aboutir les intérêts communs des deux parties". Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a affirmé que l'élection de M. Obama n'entraînerait "pas un désengagement rapide américain du pays", en allusion à l'annonce durant sa campagne par M. Obama qu'il entendait retirer les troupes d'Irak 16 mois après son entrée en fonctions en janvier.
Quelque 145.000 soldats américains se trouvent en Irak, où la situation sécuritaire s'est améliorée à la faveur d'une nouvelle stratégie. En Israël, ami historique des Etats-Unis, les responsables politiques ont tenu à souligner la force des relations.
Elles "sont spéciales et fondées sur des valeurs et des intérêts communs, et s'expriment par une coopération étroite. Israël et les Etats-Unis veulent les resserrer et faire progresser le processus de paix", a dit le chef du gouvernement de transition Ehud Olmert dans un message de félicitations.
Cette amitié est "promise à un bel avenir", a avancé le ministère des Affaires étrangères, à la tête duquel Tzipi Livni, qui a succédé à M. Olmert à la tête du parti Kadima, a relevé que Barack Obama était "profondément engagé pour la sécurité d'Israël".
Son principal adversaire pour le poste de Premier ministre lors du scrutin de février, le chef de l'opposition de droite Benjamin Netanyahu, s'est dit convaincu de sa capacité à oeuvrer pour la paix avec M. Obama.
Un bémol, celui de Zalman Shoval, ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, qui a dit espérer que le président élu ne serait pas "naïf" sur l'Iran, dont le programme nucléaire controversé est l'objet d'un bras de fer avec l'Occident.
A Téhéran, avant même l'élection, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait laissé peu d'espoir quant à une évolution rapide des relations, déclarant que "la haine" du gouvernement américain était "profonde".
Après la victoire de M. Obama, un député conservateur, Hamid-Reza Haji-Babaie, membre du bureau de la présidence du Parlement iranien, a toutefois jugé que l'élection de M. Obama représentait une "occasion". Barack Obama a promis des "changements dans la politique américaine à l'égard de Téhéran", a-t-il souligné, ajoutant: "nous attendons ces changements".
Même attente chez les Palestiniens.
Prudent, le président Mahmoud Abbas a espéré que le président élu allait "accélérer les efforts déployés en vue de parvenir à la paix". Le propos était plus tranché auprès des frères ennemis du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle Gaza. M. Obama "doit tirer la leçon des erreurs des précédentes administrations, notamment celle de Bush qui a détruit l'Afghanistan, l'Irak, le Liban et la Palestine", a dit le Hamas.
Depuis Bruxelles, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a appelé le nouveau président à être un "médiateur honnête" de la paix au Proche-Orient, contrairement à l'administration américaine actuelle.
Le vent du changement est souhaité jusqu'au Soudan, classé sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, qui a affiché l'espoir d'"un changement réel" dans les relations très tendues entre les deux pays.
Au Liban, les journaux relevaient le caractère historique de l'élection, notant qu'elle aurait "des répercussions sur l'Orient et l'Occident ainsi que sur les peuples du monde entier".
Dans le Golfe, les Emirats arabes unis et le Koweït, proches alliés des Etats-Unis, n'ont pas tardé à féliciter le président élu.
© 2008 AFP